En dépit de leurs nombreuses promesses de saboter la remise du prix Houphouët-Boigny par l’Unesco, au Président de la République, Me Abdoulaye Wade, les leaders du Parti socialiste, de l’Alliance des forces de progrès (Afp)et de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti et le travail (Ld/Mpt), se sont finalement déculottés. En effet, leur détermination de croiser le fer avec le récipiendaire du prix, n’était ni plus ni moins que simple ravalement de façade et simple effet d’annonce, car, tous ont renoncé au déplacement. Et le maire de Thiès, Idrissa Seck, ne dérogerait pas à la règle, car, malgré l’insistance de ses partisans de l’Hexagone qui voulaient voir sa tronche dans les rues de Paris, l’ancien Premier ministre, était encore indécis au moment où nous mettions sous presse.
Autant ils se sont montrés expansifs et volubiles sur leur détermination à effectuer le voyage « Dakar-Paris-Dakar », pour, menaçaient-ils, souiller la cérémonie de réception du prix décerné par l’Unesco au Président de la République, Me Abdoulaye Wade, autant les trois ténors de l’opposition ont fini par se dérober.
En effet, en dépit du tohu-bohu, du charivari et du tintamarre dont ils ont fait preuve depuis plus d’un mois, qui ont pris en haleine leurs militants en vue de les convaincre de leur désir inébranlable de manifester à Paris, Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse et Abdoulaye Bathjily, ont finalement fait corps dans la résignation et opéré une volte-face dont les arguments tutoient à la limite le ridicule. Le faux-bond en bandoulière, le premier secrétaire du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng a fait son ultime choix : rester à Dakar. Son entourage invoque l’argument selon lequel le socialiste en chef est trop imbu de la notion d’Etat pour ne pas prendre part à une manifestation qui participe à l’affaiblissement de la République. Dans la foulée, le leader de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti et le travail (Ld/Mpt), Abdoulaye Bathjily, semble se perdre dans des conjectures pour justifier son « reniement ». Joint au téléphone, le chef de file des « Jallarbistes », qui a déclaré laconiquement que son parti dispose sur place, de militants capables de manifester, a visiblement refusé aussi de vendanger son lit moelleux contre les rues de Paris.
Par ailleurs, le patron de l’Afp n’a pas jugé utile de s’extraire de la nasse des ténors de la Cpa dont les déclarations d’intention n’ont finalement eu que le mérite de simple effet d’annonce et autres ravalements de façade. En effet, le progressiste a troqué son déplacement à l’Elysée contre un séjour au pays de l’Oncle Sam.
En outre, au moment de mettre sous presse, les proches de l’ex-Premier ministre, Idrissa Seck, ont confié qu’en dépit de l’insistance de ses inconditionnels basés à l’Hexagone qui l’invitaient à prendre part à la manifestation annoncée en grande pompe par l’opposition, ce dernier était encore indécis. Suffisant pour dire que le leader du Parti de la réforme, Abdourahim Agne, et le patron du Fp, Mamoune Niasse, ne seront pas seulement les grands absents de la bataille de Paris qui devra être menée par les seconds couteaux de l’opposition.
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