Le meeting du Pds, tenu au quartier Campement de Guinguinéo, a servi de tribune au ministre d’Etat, directeur de Cabinet du président de la République, Souleymane Ndéné Ndiaye, par ailleurs maire de Guinguinéo, pour sortir de son silence à propos des accusations de tous bords venant d’abord des jeunes du Mouvement de soutien à Idrissa Seck (Msis), mais surtout du Français Mario Gaspérini, sur sa gestion municipale.
Revenant sur sa gestion, selon Souleymane Ndéné Ndiaye, aucun parent d’élève ne paie des fournitures pour ses enfants depuis son accession à la mairie de Guinguinéo. «Au Sénégal, la gratuité des fournitures dans tous les établissements scolaires n’existe qu’à Guinguinéo», affirme-t-il. Mieux, poursuit M. Ndiaye, c’est sous son magistère également que toutes les écoles de la commune sont maintenant électrifiées et alimentées en eau courante. C’est sans transition qu’il a apporté sa version sur l’affaire Gaspérini concernant l’école publique élémentaire que le Français Mario Gaspérini a financée et gracieusement offert aux populations de Guinguinéo.
L’établissement porte le nom de sa femme Marguerite Gaspérini. Devant une foule de militants qui attendaient sans doute la réplique de leur leader sur cette affaire de 39 millions dont les 6 millions restent toujours bloqués par le Français très déçu par le travail de l’entrepreneur, le maire a tout d’abord rappelé que c’est lui-même qui a acheté le terrain sur lequel est construite cette école moderne de six classes. L’école abrite un logement de fonction et une chambre pour le gardien, alors que ce n’était même pas prévu dans le contrat.
Et, explique le maire, le devis dépasse largement l’enveloppe financière de Gaspérini. Visiblement excédé par les «caprices» du Français qui a même pris la décision de terminer les travaux avec un autre entrepreneur, le maire de Guinguinéo, sentant une main politique derrière Gaspérini, menace de l’expulser «violemment» de sa localité, car, dit-il, il n’acceptera plus jamais que les gens continuent à lui «jeter l’opprobre et l’anathème» en l’accusant d’avoir détourné cet argent, aux fins de le liquider politiquement. «Je suis avocat et je sais ce que je dois faire», menace le Dircab du Président Wade. 
Selon le maire, dans l’arène, on trouve toujours de petits et de grands lutteurs, mais au soir du 25 février 2007, Me Wade confirmera son invincibilité. En réponse aux jeunes du Msis, le maire de Guinguinéo soutient que «ce sont deux ou trois quidams qui sont l’objet d’une manipulation et qui se réveillent pour me déstabiliser». Et d’ajouter qu’il ne peut perdre son électorat dans la famille mouride de Guinguinéo parce que fervent disciple entretenant de très bonnes relations avec la famille de Serigne Khassimou Mbacké, depuis très longtemps, contrairement aux déclarations des jeunes du Msis qui soutenaient que les petits-fils de ce dernier lui ont tourné le dos.
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