Mireille NDIAYE, présidente du conseil constitutionnel : ‘Il y a eu des dysfonctionnements dans les opérations électorales’

Le scrutin présidentiel du 25 février dernier a connu des irrégularités. La présidente du Conseil constitutionnel l'a reconnu, mardi dernier, lors de la prestation de serment de Me Abdoulaye Wade. En effet, selon Mireille Ndiaye, quelques dysfonctionnements ont été relevés dans les opérations électorales. Mais, a-t-elle aussitôt précisé, ceux-ci n'ont pas eu une importance de nature à influencer le résultat du scrution. Cependant, ils auraient pu générer la colère chez les électeurs et les détourner des urnes. Heureusement, souligne la présidente du Conseil constitutionnel, ‘le peuple sénégalais a pu, cette fois encore, dominer les tensions inhérentes à ces périodes de la vie d'une nation et rester ce peuple que l'Afrique et le monde entier apprécient et reconnaissent comme mature’. ‘La maturité civique, l'attachement aux valeurs démocratiques, le sens élevé des responsabilités ont présidé au déroulement du scrutin, et la volonté de tout le corps électoral mobilisé s'est exprimée, sans consteste, dans la discipline, la liberté, la tranparence et la dignité’, s'est-elle réjouie.

Suffisant pour que le peuple sénégalais souverain mérite les félicitations de la plus haute juridiction du pays. ‘Le Conseil lui exprime sa fierté pour avoir honoré notre pays en faisant du 25 février une victoire du suffrage universel et démontrer au monde qui nous regarde que ce qu'il avait réalisé le 19 mars 2000, n'était pas un accident de l'histoire, mais bien un moment dans l'évolution de la démocratie qu'il veut irréversible’. Les candidats à l'élection présidentielle ont, également, eu droit aux félicitations du Conseil constitutionnel. ‘Ils ont fait appel, non pas à la violence mais au sens civique de chacun et la campagne électorale est restée dans les limites tolérées en de telles circonstances’, dira Mireille Ndiaye qui a confondu dans les congratulations de la juridiction suprême la Commission nationale de recensement des votes ainsi que la Commission électorale nationale autonome (Cena).

Mais, la palme ira au président Wade, pour les réalisations au cours de son septennat, et à sa famille, notamment son épouse. Malgré ce satisfecit, la présidente du Conseil constitutionnel reconnaît qu'il y a encore à faire. ‘Il reste, cependant, à faire plus encore. De sorte que le moins loti d'entre nous, ceux que le destin a oubliés sur le bord du chemin, voient leur quotidien amélioré, que chacun puisse regarder le matin le soleil se lever en sachant que le repas de la famille sera à disposition’.