MISSION DE CONTRÔLE ET DE VERIFICATION AU Conseil de la RépubliquE : Mbaye Jacques Diop refuse de recevoir deux Inspecteurs d’Etat

On n’a pas encore fini de décrier les méthodes employées pour vouloir faire quitter Macky Sall de la présidence de l’Assemblée nationale, que l’Exécutif pose un autre acte, à la légalité contestable. Tout commence lundi dernier, lorsque Me Mbaye Jacques Diop, président du défunt Conseil de la République pour les affaires économiques et social (Conseil de la République), qui sera remplacé sous peu par le Conseil économique et social (Ces) reçoit un coup de fil de son assistante. Cette dernière l’informe que deux Inspecteurs généreux d’Etat, Assane Dianko (ex-directeur général des Impôts et Domaines) et M.Mayacine Diongue (ex-Receveur général du Trésor), voudraient le rencontrer. La réponse de Mbaye Jacques Diop tombe sèche : il ne reçoit pas ses Ige pour la bonne et simple raison que seule la Cour des comptes est habilitée à effectuer une mission de contrôle dans une institution comme le Conseil de la République, l’Assemblée nationale… Ce n’est que le président du défunt Conseil de la République refuse de se faire «fouiller» mais qu’au moins, selon lui, qu’on respecte les textes et la loi régissant les institutions de la République. Au risque de banaliser ces mêmes institutions. Pour preuve, alors qu’il était maire de Rufisque, Mbaye Jacques Diop a reçu, à quatre reprises, des missions de l’Ige sans être épinglé pour mauvaise gestion.

Il est presque évident que le président de la République cherche des poux à celui qu’il avait publiquement félicité, en recevant le rapport 2007 du Conseil de la République. En effet, lors de la dernière rencontre du comité directeur du Pds, Me Abdoulaye Wade avait «fusillé» celui qu’il appelait affectueusement, entre les deux tours de la présidentielle de l’an 2000, «frérot Jacques». Il a accusé Mbaye Jacques d’avoir dilapidé 300 millions de la quatrième institution et de s’être tapé des missions «fictives». Les relations affectueuses appartiennent désormais à un passé révolu. Comme Idrissa Seck ou Macky Sall, l’ancien maire de Rufisque est en train de subir les conséquences de ce constat qui veut que Me Abdoulaye Wade lâche toujours ceux qu’il adulait hier : Moustapha Niasse, Mame Madior Boye, Idrissa Seck et Macky Sall.

L’ex-quatrième personnalité de l’Etat n’entend pas se laisser conduire à l’échafaud sans réagir. A preuve, pour sa défense, il a commis depuis hier un pool d’avocats comprenant entre autres Mes Demba Ciré Bathily, Mbaye Jacques Ndiaye et Boucounta Diallo. Ils tiennent une conférence de presse dans les prochaines heures.