Au départ mouvement de soutien à Karim Wade, la « Génération du concret », disposant de manne financière jugée consistante, étale ses tentacules dans tout le pays, infiltre le mouvement associatif, notamment dans la banlieue de Dakar. La « Génération du concret » bouscule également la hiérarchie libérale. Cette nouvelle situation est au cœur des débats, dans les instances régulières du Parti démocratique sénégalais (Pds). Pour Mody Niang, écrivain et politologue, c’est Me Wade qui est derrière tout cela, pour assurer ses arrières. « A propos de cette fameuse Génération du concret, on en parle beaucoup ces temps derniers. Est-ce que la Génération du concret va s’ériger en parti, est-ce qu’elle va se mouvoir dans le Pds etc. ? Moi, ce qui m’importe, ce que je sais et que je constate et que de nombreux observateurs constatent avec nous, c’est que Me Wade a l’intention d’assurer sa succession en mettant son fils. C’est certain, il veut se faire succéder par son fils », martèle d’entrée de jeu Mody Niang. "Me Wade a peur des lendemains, il a peur de quitter le pouvoir et de devoir rendre compte après. C’est la raison pour laquelle, sa préoccupation première est de se faire succéder par quelqu’un qui lui assure ses bases, et ce quelqu’un ne peut être que son fils ».
A en croire l’écrivain politologue, « Me Wade a peur de rendre compte demain devant l’Histoire et devant un tribunal populaire ». Mody Niang de préciser sa pensée : « Je le dis dans toutes mes contributions, sa gouvernance opaque, informelle, nébuleuse et nauséabonde est jalonnée de scandales de toutes sortes, des scandales gravissimes. Et j’ai l’habitude de dire également que le moins grave de ces scandales est infiniment plus grave que l’Affaire du Watergate qui avait coûté au président Nixon sa démission en 1974".
Cette certitude affichée sur la succession de Wade, Mody Niang la fonde sur ce qu’il appelle le rapport du Président au pouvoir. « Tout le monde le sait, Me Wade aime passionnément le pouvoir. Malheureusement, son âge joue contre lui ; il a aujourd’hui 82 ans, d’autres disent bien plus. Ce pouvoir qu’il chérit tant et dont il vit aujourd’hui au maximum, il va devoir le quitter d’une manière ou d’une autre. Et Me Wade craint cette perspective comme une malédiction, il la vit comme une tragédie ».
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