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Politique

NIASSE ET DANSOKHO DETERRENT LE DOSSIER DU JUGE ASSASSINE : LE FANTOME DE ME SEYE POURSUIT WADE

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NIASSE ET DANSOKHO DETERRENT LE DOSSIER DU JUGE ASSASSINE : LE FANTOME DE ME SEYE POURSUIT WADE

SAINT-LOUIS - Niasse et Dansokho déterrent le dossier du juge assassiné : «Me Wade a l’occasion d’éclairer» les Sénégalais

L’étape de Saint-Louis risque d’être nerveusement pénible pour le candidat de la coalition Sopi 2007 pris en tenaille entre Moustapha Niasse et Amath Dansokho. C’est, en effet, l’occasion choisie par ses adversaires pour introduire le dossier de l’assassinat de Me Babacar Sèye, vice-président du Conseil constitutionnel, au centre de la campagne électorale. Mais également pour l’engager, en prenant à témoins les Sénégalais, à apporter les preuves du détournement de deniers publics dont il accuse le chef du Pit.

Après les joyeusetés de la première semaine de campagne électorale, la deuxième s’est ouverte sur le registre combiné du détournement de deniers publics et du macabre. Et à ce jeu, c’est le candidat Abdoulaye Wade, président sortant, qui va se trouver exposé. Présent aujourd’hui à Saint-Louis, le chef de la coalition Sopi 2007 devra faire face à des adversaires décidés à lui empoisonner l’étape de la capitale du Nord. Pour l’occasion, Moustapha Niasse, Amath Dansokho, Madior Diouf et leurs alliés déterrent le cadavre du juge Babacar Sèye pour en demander des comptes au président de la République. Dans une déclaration rendue publique par la section saint-louisienne du Collectif électoral de la coalition Alternative 2007, «deux questions importantes relatives à l’assassinat» du vice-président du Conseil constitutionnel du Sénégal sont posées au président de la République. La première : «Pourquoi s’est-il empressé, dès son accession à la magistrature suprême, de gracier les assassins de Me Sèye qui, pourtant, avaient eux-mêmes reconnu leur culpabilité ?» La seconde : «Pourquoi a-t-il promulgué, en février 2005, la loi Ezzan, qui amnistie les auteurs de l’assassinat de Me Sèye ?»

Pour Niasse, Dansokho et compagnie, c’est sans «faux-fuyant» et «sans dilatoire» que «Abdoulaye Wade devra s’expliquer sur ces deux questions, car ce serait faire injure aux Saint-louisiens que de leur demander une nouvelle fois leurs suffrages sans avoir, au préalable, répondu à leurs interrogations légitimes sur l’assassinat de ce digne fils de Ndar». Sur cette affaire, remarquent les amis de l’ancien Premier ministre, «occasion ne saurait être plus indiquée» que l’escale de Saint-Louis, ville natale du magistrat défunt, pour «éclairer» les populations. De ce dossier, Amath Dansokho, fait d’ailleurs l’un de ses chevaux de bataille pour organiser une riposte personnelle contre le chef de l’Etat sortant. Ce dernier, il y a quelques jours, l’avait accusé d’un détournement de 14 millions de francs à la mairie de Kédougou, ville dont Dansokho est le maire. La réplique du secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) n’a pas tardé. Cette accusation de Me Wade «notoirement connu pour ses mains salies par toutes sortes de détournements des biens publics et tâchées du sang de l’assassinat de Maître Sèye est particulièrement éloquente», relève Dansokho. D’une part, «elle illustre le désarroi croissant dans lequel le plonge (…) la conscience de sa défaite rendue inéluctable non seulement par l’échec reconnu de sa politique, mais aussi par les nombreux scandales révélés (…) et non démentis, sur lui et sa famille». D’autre part, poursuit Dansokho, «le candidat Abdoulaye Wade espère, par cette manœuvre ridicule, détourner l’attention de l’opinion de la dénonciation de l’échec et des scandales politico-financiers de son régime et de sa famille».

Sur l’opportunité du propos accusatoire lancé à son égard par le chef du Pds, Amath Dansokho estime que «c’est sciemment qu’il (Me Wade) a choisi la période de la campagne électorale pour commettre cette nouvelle forfaiture morale» car «il sait (…) que les propos de campagne ne sont pas susceptibles de poursuite en justice». Toutefois, indiquant que Me Wade «n’a aucune raison de protéger» l’adversaire électoral qu’il est, le patron du Pit le défie. Prenant «à témoins les Sénégalais», il déclare : «(…) Soit il a des preuves, qu’il les porte (…) à la connaissance des Sénégalais. Soit il ne le fait pas, que ces derniers en tirent (…) les leçons et voient dans cette nouvelle forfaiture une raison supplémentaire de se débarrasser, le 25 février 2007, d’un homme moralement disqualifié pour les diriger.»

Mais de toutes les manières, le président du Collectif électoral national de Alternative 2007 rappelle que «ce Goebbels tropical s’est toujours servi sans vergogne ni état d’âme de l’arme du mensonge comme un moyen de prédilection pour atteindre ses objectifs politiques, l’éthique étant le cadet de ses soucis tant dans son comportement politique que dans la gestion du bien public».



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