Le Parti Socialiste ne veut pas seulement d’une coalition électorale dont le dénominateur commun serait uniquement « na dem, na dema dema dem », a indiqué hier Ousmane Tanor Dieng à l’université d’été de son parti.
« Nous avons engagé au sein du parti une réflexion et nous avons, à l’instar des autres partenaires, communiqué notre contribution à ce débat. Elle est, pour l’essentiel, une proposition d’approche méthodologique pour que le consensus l’emporte sur toute autre considération, quel que soit le cas de figure adopté par rapport à la question de la meilleure stratégie électorale en direction des échéances de 2012 », a d’emblée précisé le secrétaire général du Ps qui prononçait le discours inaugural de l’université d’été de son parti.
Que le débat soit porté au sein et en dehors de Bennoo, a-t-il dit, « je n’y vois aucun inconvénient majeur à ce stade du processus de recherche d’un accord. C’est même le contraire qui devrait inquiéter lorsqu’on croit aux vertus de la démocratie. Qu’il y ait par ailleurs des différences de point de vues exprimées publiquement, il faut n’avoir aucune expérience de cette sorte d’entreprise pour y voir déjà un échec ou les prémices d’un clash ». Pour sa part, Tanor dit regarder sereinement, et avec beaucoup plus d’optimisme, ce qui se fait au sein de Bennoo ». Car à l’en croire, « les leaders de Bennoo ont été instruits, les uns et les autres, de tout ce qui se passe dans le monde, et en Afrique notamment, face à une question aussi cruciale que celle des alliances, pour la conquête du pouvoir ».
« Ma conviction est qu’aucun membre de notre organisation ne prendra la responsabilité de décevoir les Sénégalais et de leur ôter la chance de construire avec eux cette nouvelle République que nous appelons tous de nos vœux », a-t-il dit.
Nous devons, nous inscrivant dans la démarche historique du socialisme démocratique, du vécu et de l’histoire de notre parti, des intérêts supérieurs de notre Nation et de ceux de notre Peuple y travailler pour y arriver.
Estimant que depuis le CPC, le Cadre permanent de Concertation de l’Opposition, mis en place en 2001, jusqu’à Bennoo Siggil Senegaal, en passant par les Assises nationales, le Parti socialiste n’a jamais été pris à défaut sur son engagement et sur le respect de la parole donnée, Ousmane Tanor Dieng d’indiquer que le Ps est, à nouveau, prêt à faire tous les sacrifices possibles et nécessaires pour faire partir Abdoulaye Wade et mettre fin à son régime afin de redonner à notre pays un nouvel élan sur la base des conclusions des Assises nationales dans le cadre d’une coalition politique la plus large possible, mais surtout la plus solide possible.
Mais le socialiste en chef se veut formel. « Le Parti Socialiste veut aller aussi loin que possible, mais le Parti Socialiste ne veut pas d’une coalition colmatée, d’une coalition rafistolée. Le Parti Socialiste ne veut pas d’une coalition à la « tàf yëngël » qui va tanguer ou couler aux moindres remous », a-t-il. Avant d’ajouter, que « le Parti Socialiste veut d’une coalition reposant sur des fondations solides et bâtie à partir d’une armature programmatique inébranlable. Le Parti Socialiste ne veut pas seulement d’une coalition électorale dont le dénominateur commun serait uniquement « na dem, na dema dema dem ». Le Parti Socialiste veut surtout et avant tout d’une coalition de gouvernement, d’une coalition au service d’un projet, au service du Sénégal et des Sénégalais.
Le Parti socialiste veut convaincre chaque Sénégalaise et chaque Sénégalais que c’est « le collectif qui porte l’individuel » pour reprendre la belle formule de notre camarade du Parti socialiste français François Hollande. Le Parti socialiste veut convaincre chacune et chacun de nos compatriotes que le salut viendra du projet et de l’équipe qui va le mettre en œuvre.
Car il faut l’admettre, a dit Tanor, « pour reconstruire ce que Abdoulaye Wade a déconstruit, pour remettre le Sénégal sur les rails d’une gestion saine et vertueuse des ressources et des affaires publiques, dans l’équité et la transparence, tout gouvernement aura besoin d’une base politique et sociale, d’un soutien politique et social, les plus larges et les plus solides possible ».
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