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Politique

OUSMANE TANOR DIENG, SECRETAIRE GENERAL DU PARTI SOCIALISTE " SOPI EST DEVENU BENNO"

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OUSMANE TANOR DIENG, SECRETAIRE GENERAL DU PARTI SOCIALISTE " SOPI EST DEVENU BENNO"
La question du leadership au sein de la Coalition Benno Siggil Senegaal (BSS), la candidature unique de l’opposition, l’état des discussions en cours, les obstacles à franchir, l’affaire Ségura, les Chantiers de l’Anoci, Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général du Parti socialiste (Ps) évoque toutes ces questions, sans détours. Au terme de l’Université d’été de cette formation politique, qui a vu la présence des ténors du Ps, le chef de file des « Verts » de Colobane se prononce aussi sur l’état de ses relations avec l’actuel maire de Dakar Khalifa Sall, en saluant dans la même veine, le nouveau souffle du Parti socialiste (Ps).  

Est-ce que vous pouvez nous faire l’économie des travaux que le Parti socialiste dont vous êtes le Secrétaire général vient de boucler ?  Et pourquoi le choix du choix du thème : « Projet socialiste, Assises nationales et alliance politique ». 

Je pense que ce thème était d’actualité et pertinent puisque le débat qui est aujourd’hui en cours concerne les alliances et notamment dans le cadre de ces alliances, Benno Siggil Senegaal. Le thème a aussi trait aux Assises nationales dont les conclusions ont été publiées. Vous savez que dans le cadre de ces alliances, nous avons signé la Charte des Assises nationales et nous nous sommes engagés à mettre en œuvre ces conclusions, si nous arrivions au pouvoir. Nous avons aussi voulu affirmer que le projet socialiste est toujours actuel et vivant. La crise financière mondiale l’a montré. Ce sont des recettes socialistes qui ont été utilisées pour gérer la crise, notamment en injectant de l’argent pour gérer la crise en financer les dettes. Aujourd’hui on parle beaucoup de l’intervention de l’Etat dans les crises économiques. Cela s’est passé en France et aux Etats-Unis où l’Etat est intervenu. Nous avons revisité ces idées-là, en nous basant sur nos valeurs. Les valeurs de solidarité, d’égalité, de lutte contre l’injustice et la discrimination sont les bases sur lesquelles nous devons construire notre projet de société, déjà élaboré lors de la dernière présidentielle. Et nous les avons revisitées à la lumière des conclusions des Assises nationales. Et c’est dans ce cadre que j’ai lancé un appel à mes camarades élus de Benno et aux élus socialistes pour qu’ils sachent que les raisons pour lesquelles le peuple les a choisis, c’est qu’ils travaillent dans la transparence et qu’ils soient à l’écoute des préoccupations des sénégalais et  qu’ils évitent de se comporter comme ceux qu’ils ont remplacés parce que le peuple a estimé qu’ils faisaient une mauvaise gestion, dans l’opacité. J’ai lancé un appel pour la transparence, la proximité, la démarche participative (…).Parce que Benno a remplacé le Benno dans le cœur des sénégalais. Ce que le Sopi représentait dans le cœur des sénégalais, Benno l’est aujourd’hui. Donc il faut travailler encore.  Pour ce qui est des alliances, nous avons le devoir de travailler à renforcer Benno. Pour ce qui concerne le Ps, on ne fera rien en tout cas qui puisse l’affaiblir(…)    

Où en êtes-vous exactement dans vos travaux qui semblent quand même traîner en longueur au sein de la Coalition Benno Siggil Senegaal ? L’on constate depuis quelques mois une série de manœuvres en votre sein. La question du leadership vous fait donc tant courir.  

Je pense pour ma part que la question du leadership est une question qui est agitée par le pouvoir pour essayer de déstabiliser l’opposition. Et que ce n’est pas une question ni pertinente, ni actuelle par rapport aux préoccupations des sénégalais.   Ce qui préoccupe les sénégalais, c’est l’Anoci, c’est l’affaire Ségura, le Monument de la Renaissance, la situation dans le monde rural, la question de l’Energie. L’urgence, ce n’est donc pas de savoir qui va conduire la liste d’élections, à plus de deux ans de ces échéances. C’est bon de pouvoir y réfléchir, mais ce n’est à Abdoulaye Wade de nous dicter la date à laquelle on devrait prendre notre décision. Egalement, il ne faudrait pas préjuger des résultats du processus que nous avons déjà engagé. Nous rassemblons les points de vue, nous mettons en place un groupe de travail composé des différents partis membres. La mauvaise démarche ce serait de dire que telle chose est possible, telle chose n’est pas possible. On ne sait rien parce qu’on n’a pas fini de travailler.  

On a quand même le sentiment que vous tournez en rond et que vous ne parvenez pas à trouver un accord autour d’un candidat unique à même d’affronter Wade ?  

Mais non, on a mis en place une méthode de travail. On a demandé à chaque parti de donner sa vision. Chacun s’est prononcé. On est en train de faire la synthèse. Et cette synthèse-là va être examinée lors d’un séminaire le 19 décembre prochain. Si on trouve sur accord  à cette date, c’est bon, sinon on continue à travailler. Ce sont des discussions très sérieuses. Une question de cette nature, de cette complexité ne peut pas être réglée à la va-vite.

A ce propos, on a senti une évolution du Parti socialiste. On a dernièrement entendu Aïssata Tall Sall, Porte-parole du Ps, évoquer une candidature plurielle.  

Nous privilégions la recherche le consensus pour une candidature unique. Nous discutons. Maintenant , « vous n’allez pas dire si on ne fait pas ça, je vais quitter ». Non. Vous laissez toutes les portes ouvertes et vous discutez. Si on arrive à une candidature unique après avoir discuté du choix du candidat, sur la base de critères précis, c’est l’idéal. La  meilleure décision, c’est qu’on arrive à un consensus. Mais au cas où on n’arrive pas à tomber d’accord sur un candidat unique, cela ne voudrait pas dire que Benno a échoué parce qu’on peut parfaitement envisager que Benno puisse avoir plusieurs candidats qui vont par exemple s’inspirer d’un programme tiré des Assises nationales. Mais que le candidat soit unique ou pluriel, l’essentiel est d’avoir la même offre. Qu’elle soit tirée des Assises nationales et qu’elle présente le même programme de gouvernement avec un mandat présidentiel ramené à 5 ans, par exemple. Parce que dans notre entendement, cela fera partie des normes de la Constitution qu’on ne pourra pas changer. Alors, si on a un accord programmatique tiré des Assises nationales, c’est déjà une manière de sauvegarder Benno et l’esprit Benno. Mais une fois de plus notre préférence, c’est la candidature unique.

Le problème, c’est que le temps ne joue pas en votre faveur.  

Mais le Sénégal est le seul du monde où l’on se met en campagne à deux ans des élections. Et c’est Wade qui est à l’origine de cela. Tous les jours, il reçoit des comités de soutien et on les montre à la télévision. Ce qui serait cohérent, c’est qu’en 2011, on puisse parler des élections de 2012.  En tout cas constitutionnellement, nous avons le temps. Maintenant ce que Wade est en train de concocter, c’est un autre problème. L’autre problème – et nous l’avons évoqué lors de notre Université d’été, c’est qu’il ne faudrait pas que nous nous laissions piéger par Abdoulaye Wade. Son parti est en lambeaux. Et la seule chose sur laquelle ils peuvent être d’accord, c’est qu’il soit candidat. Il a fait sa  déclaration aux Etats-Unis alors que rien ne lui imposait deux ans avant la fin de son mandat. Dès qu’il l’a fait, il met dans l’imaginaire des sénégalais que nous aussi, nous devons faire la même chose et immédiatement. Moi, je dis non. On n’a pas le même calendrier. Nous sommes en train de réfléchir. Pour aucune raison, nous n’allons nous précipiter. Nous allons discuter sérieusement. Et nous verrons sur quoi, nous pouvons nous mettre d’accord pour les élections.  

Ne craignez-vous pas le syndrome de la présidentielle de 2007, que vous avez engagée en rangs dispersés pour vous faire battre par le candidat Wade dès le premier tour ?  

La différence entre cette situation et celle de 2007, c’est qu’on n’avait pas travaillé comme cela en 2007. On n’avait pas le même appareil. Cette fois, on a mis en place une méthode. La référence de 2007 n’est pas bonne pour une autre raison. Les élections ont été fraudées et volées parce qu’il est évident qu’en 2007, Wade ne pouvait pas passer au premier tour avec 56%. La preuve est d’ailleurs faite, quelques mois après, avec les élections locales, avec un taux de participation de 34% selon eux, 25%, selon nos chiffres. Cela veut dire que celui qui avait 56% à lui tout seul ne peut même pas avoir un taux de participation de 50%. Donc les élections de 2007 ne constituent pas une bonne référence. Nous, au Parti socialiste, nous pensons que nous valons entre 25 et 30%. Et c’est cela notre combat. Nous devons être au second tour en 2007. Les résultats publiés par Abdoulaye Wade n’ont aucun sens. On a boycotté les Législatives et mis en place des structures pour contrer la fraude. Ce qui a permis, aux élections locales, qu’on a fait arrêter les élections à 18 heures, qu’on ait réussi à arrêter les votes multiples et les transferts d’électeurs… On a mis en place des dispositifs. On a publié les listes des électeurs par bureaux de vote. Et c’est nous qui l’avons fait. Nous avons pris des dispositions pour les locales et nous allons continuer.

Même après les résultats positifs pour vous aux dernières locales, vous suspectez toujours des fraudes pour les élections à venir.

Mais oui, il compte sur la fraude, sur l’achat de conscience. Malgré tout ce qu’ils ont fait à Dakar, avec Pape Diop et son fils, il a été battu dans la capitale et un peu partout. Maintenant s’il choisit la fraude, tout ce qu’il adviendra, ce sera de sa faute. Nous allons d’ailleurs prendre des dispositions pour installer le débat sur le fichier électoral et du Code électoral. La Cena fait des recommandations mais on fait comme si elles n’existent pas. Si on doit aller à des élections, il faudra qu’on parle du Code électoral car dans tous les pays où il y a une situation de crise, c’est dû à des élections non transparentes.

Vous avez des craintes d’embrasement ?

Mais bien sûr, si on veut dévoyer le vote des sénégalais, ça va arriver. Allez dans n’importe quel milieu, interrogez les sénégalais pour leur demander ce qu’ils pensent du régime. Ma conviction, c’est que 7 des 10 vous diront que c’est un régime honni et hideux, alors que la situation est catastrophique partout dans le pays (…)

Si les réflexions que vous initiez au niveau de Benno donnent des résultats qui ne vous est pas favorable, et que vous êtes surclassé par Niasse, Bathily, pour prendre ces exemples. On a comme l’impression que vous êtes bigrement intéressé par le pouvoir.

Non, non. Pas du tout. Je ne fais pas partie de cette catégorie de sénégalais qui lorsqu’ils se rasent le matin, pensent à être à la tête du Sénégal. Ma préoccupation, c’est un Parti socialiste fort dans un Benno fort… 

Ce que j’ai indiqué est très clair, nous voulons que la procédure pour arriver  à une candidature unique soit claire et bien définie et qu’il y ait un consensus sur cette procédure, avec des critères clairs. Alors quelle que soit la décision, le Ps se pliera à cette décision parce qu’il aura participé au choix qui a été fait.

Même si on installe comme Amadou Makhtar Mbow devant vous ?

Peu importe qui sera devant, il faut que les conditions soient remplies. Et que ces conditions soient fixées ensemble. Nous sommes encore une fois pour un consensus. Et le consensus se construit. Je me plierais à la décision qui sera prise de façon consensuelle. Et le Ps ne fera rien qui puisse contrarier la dynamique en cours. Je pense que ce n’est pas bon de personnaliser le débat, en disant que celui-là est derrière celui-là, en oubliant l’offre programmatique.  

On estime aussi que vous craignez la montée en puissance de Khalifa Sall, actuel maire de Dakar. Et que vos relations sont assez tendues. Qu’en est-il exactement ?

Ça, c’est orienté, instrumentalisé par le pouvoir. Nos rapports sont excellents. Nous connaissons le prix du combat pour la survie politique. Nous nous sommes tous unis pour nous battre. Et tous ceux qui le disent actuellement ignorent la nature de mes relations avec Khalifa Sall. On a des relations sans nuages. Et il est le Secrétaire charge de la vie politique et moi le secrétaire général. Je joue bien son rôle et moi, le mien. On a l’impression que les gens veulent coûte que coûte chercher des problèmes au Parti socialiste. Si ce n’est pas Khalifa Sall, c’est Aïssata Tall Sall, Aminata Mbengue, Willane ou Barthelémy. C’est tant mieux d’ailleurs que le Ps regorge d’homme de qualités au point que ça alimente les rumeurs.  

Comment avez-vous vécu les accusations ou dérives de certains maires socialistes ?

Jusqu’à présent, pour ce que j’en sais, c’est que ces accusations ne sont pas fondées. Ce que je leur conseille et ce que je leur ai dit, c’est qu’il faut qu’ils fassent de la bonne gouvernance leur instrument de base. Il faut qu’ils gèrent de manière transparente les deniers publics. Qu’ils fassent un travail de proximité. Parce que ceux qui sont partis ont été sanctionnés parce qu’ils ont mal géré. Ils ont eu une gestion patrimoniale, privée des biens des collectivités locales. Si on fait la même chose, on subira le même sort. Aujourd’hui les citoyens sont devenus plus exigeants.

On vous a senti très dur dans vos propos dans l’affaire Alex Ségura…

Ce qui s’est passé sur l’affaire Alex Ségura est inacceptable. Ils ont terni l’image du Sénégal. Abdoulaye Wade a été obligé sur les injonctions du directeur du Fmi, Dominique Strauss Kahn, de reconnaître qu’il a remis de l’argent, à un fonctionnaire international en faisant référence à une prétendue tradition africaine. J’ai indiqué ailleurs que la tradition républicaine dans notre pays ce sont les tapisseries de Thiès, les baobabs en bronze, ce sont des tableaux. C’est ça la tradition républicaine au Sénégal. Ce qu’on a indiqué aussi, c’est que nous ne pouvons pas accepter qu’on règle ce problème à l’amiable entre le Fmi et Abdoulaye Wade. Qu’on passe cela par pertes et profits.

L’affaire est apparemment enterrée puisque le ministre de l’Economie et des Finances assure qu’il n y a pas d’incidences dans les relations entre le Sénégal et le Fmi.

Ce n’est pas encore fini. Du tout. Je suis persuadé qu’entre le Fmi et le Sénégal  rien ne sera plus comme avant. J’ai entendu mon ami le ministre des finances dire que le dossier est clos. Mais quand vous lisez ce qu’il dit, que cela ne remet pas en cause la coopération entre le Fmi et le Sénégal, c’est vrai. Nous ne le souhaitons même pas. Mais d’ores et avant le Fmi aura un regard plus appuyé, sur tout ce qui se passera au Sénégal. Et à côté du Fmi, il y aura les Etats Unies d’Amérique et les grands bailleurs de Fonds. D’ailleurs aujourd’hui ce qui se passe c’est que de plus en plus aux Usa, le Congrès se pose des questions, sur la manière dont le Sénégal est gouverné. Et quand le congrès fait des pressions sur le pouvoir, c’est qu’il y a quelque chose qui va changer. Ce que nous attendons c’est qu’ici au Sénégal, que les organes internes comme l’Assemblée nationale traduisent Abdoulaye Wade devant la Haute cour de justice. On sait que ça ne se fera pas mais nous continuons à l’exiger. Le minimum qu’Abdoulaye Wade aurait dû faire est au moins présenter ses excuses au peuple Sénégalais pour le tort qu’il a porté à l’image du pays. Aujourd’hui nous sommes la risée du monde entier pour cet acte d’Abdoulaye Wade. 

Que ressentez vous quand vous empruntez les travaux de l’Anoci, juste derrière vous (Ndlr, l’interview a été réalisée à son domicile de Fann-Résidence)? 

Je me sens en insécurité quand je traverse le tunnel. Il y a tout le temps l’eau qui suinte. On dit jusqu’à présent qu’il n’a pas été livré. C’est incroyable et on y a mis 11 milliards Cfa.

Le Ps peut être disqualifié, car le régime socialiste n’a pas fait mieux en 40 ans ?

Mais c’est le Ps qui a fait toutes les routes que vous voyez. Qu’est ce qu’ils ont fait sur la Corniche ? Ils ont élargi les 43 kilomètres qui existaient déjà. On a ajouté 14 kilomètres. Avec une moyenne de 5 milliards par kilomètre. Toutes les routes qui existent, c’est nous qui les avions faites, maintenant, s’il y a des routes qu’on fait et qui ne sont pas entretenues pendant 10 ans, et qu’elles se dégradent, il ne faut pas qu’on vienne nous dire que nous n’avons rien fait. Au Sénégal, de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, tout ce qui existe, c’est nous. Vous imaginez pour une bretelle, on dépense 92 milliards. Il y a un problème d’opportunité d’allocation des ressources. C’est catastrophique. Et malgré cela, le garçon (Ndlr, Karim Wade) traite les Sénégalais avec mépris. Il refuse de répondre. Ça ne peut pas marcher. Quand on gère des deniers publics, on a une obligation de rendre compte. C’est ça qui est à la base de la démocratie.

Aujourd’hui après les retrouvailles entre Wade et Idy, ne craignez vous pas que Macky Sall vous largue simplement ?

On ne craint rien. On juge les gens, y compris Macky Sall dans ce qu’il dit et surtout dans ce qu’il fait. On s’en tient à cela jusqu’à ce qu’on voit le contraire…

Croyez-vous à des élections anticipées ?

Pour les élections législatives, ça ne pose pas de problèmes. L’Assemblée a fait deux ans, donc il peut dissoudre l’Assemblée et organiser des élections. C’est plus compliqué pour la présidentielle. Là, les élections ne peuvent être anticipées qu’en cas d’empêchement, ce qui n’est pas le cas, parce que Wade est candidat lui-même. Dans un autre cas de figure, il faut qu’il démissionne. Dans l’état de la Constitution actuelle, s’il démissionne, il quitte le Palais, et je ne vois pas Wade quitter le palais et aller au Point E, pour affronter des élections dans les mêmes conditions que nous.

Je ne vois pas comment on peut changer la constitution en démissionnant tout en restant président. si cela est fait, ce sera un casus belli. Abdoulaye Wade aura fait bientôt dix ans au pouvoir, il aura fait ce qu’il a pu pour le pays. La solution la plus sage est d’organiser les conditions d’élections transparentes.

Vous semblez bien optimiste, mais avec les enjeux et les intérêts en jeu, déboulonner le Président Wade ne sera sans doute pas si facile…

Mais il y a en face le peuple Sénégalais. Une dynamique est en train de prendre forme. Et il faut faire attention. Il y a un processus de maturation politique chez les Sénégalais. Il y a demain un degré de prise de conscience, un degré d’exaspération à cause de ce qu’on voit, avec cette arrogance, ce mépris.  On en a parlé tout à l’heure, les risques d’embrasement sont là. Il faut que tout le monde en prenne conscience, et en mesure la gravité. La sagesse voudrait qu’il prenne conscience de ça et qu’il discute avec l’opposition et qu’on voit les conditions dans lesquelles on va organiser des élections transparentes, régulières et sincères. Et dans ce cas de figure, si malgré ça les Sénégalais font un choix clair qui n’est pas en notre faveur, on en prendra acte. Mais vouloir coûte que coûte nous imposer une dévolution du pouvoir monarchique, on ne l’acceptera pas et les Sénégalais non plus.



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