«La violence politique au Sénégal,1960-2003», c’est le titre du nouveau livre du journaliste, Marcel Mendy, qui a été présenté hier à la presse. Après une biographie en deux tomes d’Abdoulaye Wade en 1995, Marcel Mendy revient avec cet essai qu’il qualifie d’archéologie politique de la violence. Le livre est édité par les éditions Book émissaire et Tabala, en collaboration avec les Nouvelles éditions africaines du Sénégal (NeaS).
Pour l’auteur, ce livre vient à point nommé d’autant plus que paraissant dans un contexte de grande violence politique, notamment avec les renouvellements au sein du Pds et plus récemment avec les violences exercées sur les étudiants par les forces de l’ordre à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Mais aussi le lourd contentieux qui oppose le pouvoir à l’opposition qui, selon l’écrivain, est porteur de violence.
«Les gens en parlent dans les salons, les grands places, quelques contributions dans la presse, on s’en émeut et c’est fini. On tourne la page. Voilà comment on traite de la violence dans ce pays», explique-t-il. Le livre a nécessité un huis clos de huit mois et s’articule autour de quatre thèmes : provocation, amener la classe politique autour d’une table, apporter une contribution dans le débat politique, mais surtout faire le procès de la classe politique dans son ensemble. «Il y a une catégorie qui, depuis 1960, se croit tout permis et qui nous installe dans une situation impossible. A chaque fois que la scène politique est en ébullition, le pays ne travaille pas», affirme l’ex-porte parole du Renouveau démocratique.
Le livre propose une série de mesures qui, à défaut d’éradiquer la violence, contribuera à la canaliser. Comme par exemple, un traitement judiciaire de la chose politique consistant à poursuivre les actes de violence politique, sans tenir compte de la position des gens en cause et, dans l’application des peines, ne pas prendre en compte le statut des victimes.
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