OUVRAGE : Pourquoi le livre de Marut a été bloqué par le Ministère de l’Intérieur

Nous avons pu, dans la nuit d’hier, obtenir un exemplaire du livre de cet écrivain français. Mais nous avons préféré ne pas sortir les bonnes feuilles par prudence. Par compte, nous vous proposons les thèmes développés dans cet ouvrage.

1- Avant propos

 2- Introduction

3- Un discours national populiste

4- Déconstruction du discours

5- Genèse du Mouvement

6- Des atouts exceptionnels

7- La perte de soutien extérieur

8- Les divisions

9- Durs et modérés

10- Le sursaut rebelle

11- Les armes

12- La stratégie du pourrissement

 13- Une posture de puissance sous régionale

14- La rente géopolitique

15- La paix sénégalaise

16- La pression sénégalaise

17- La poudrière Bissau Guinéenne

18- Un nouveau contexte intérieur

19- Conclusion

20- Documents

Tels sont les points développés dans l’ouvrage par l’écrivain Jean Claude Marut dans son ouvrage : «Conflit de Casamance : Ce que disent les armes».

Dans les premiers instants, la sortie de ce livre était prévue pour le 04 mai à Paris, dans les locaux de Khatala dans le 13e arrondissement. Par la suite, il a décidé d’organiser un point de presse à Ziguinchor.

Dans son livre, l’écrivain étale des secrets d’Etats et des informations très sensibles. De pareilles informations avaient valu au Group Sud la fermeture ses locaux pendant quelques jours suite à une interview de Salif Sadio diffusée sur ces ondes. Mieux encore, l’auteur du livre a publié des documents très sensibles avec des photos jamais sorties en public.

Jean Claude Marut est soupçonné d’avoir travaillé sur ce livre avec des militants de l’indépendance de la Casamance. Mais aussi avec des Chefs rebelles vivant en France.

Jean-Claude Marut est docteur en géographie, chercheur associé au Centre d’étude d’Afrique noire à Bordeaux (CNRS-IEP). Spécialisé en géopolitique, il travaille depuis près de vingt ans sur le conflit casamançais, dont il a rencontré beaucoup d’acteurs. Il a publié de nombreux articles et contributions à des ouvrages sur ce conflit, ainsi que sur la situation en Guinée-Bissau.

QUELQUES EXTRAITS DU PREFACE

Le préface est signé par Robert Ageneau, le directeur des éditions Khartala et commence comme suit: «Après quelques années de relative accalmie, les hostilités ont repris en 2009 au sud du Sénégal entre les rebelles séparatistes du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) et les forces gouvernementales. Une relance qui fait de ce conflit oublié l’un des plus longs qu’ait connus l’Afrique contemporaine. Mais aussi l’un des plus singuliers : il est en effet l’un des rares à ne pas avoir pour enjeu le contrôle de ressources minières ou énergétiques, et aussi à ne pas avoir connu de massacres de masse... Les questions qu’il soulève n’en font pas moins un bon miroir de la complexité des problèmes qu’affronte aujourd’hui l’Afrique subsaharienne : les rivalités des élites pour l’accès ou le maintien à la tête de l’État (principal pourvoyeur de ressources), qui occultent une demande sociale exacerbée par l’explosion démographique ; enchevêtrement d’enjeux internes et externes, qui fait de la frontière une nouvelle ressource et, parfois, de l’étranger, proche ou lointain, un acteur à part entière (le sort du conflit casamançais se joue en partie à Banjul ou à Bissau, mais aussi à Washington ou à Paris) ; ambivalence d’acteurs qui jouent sur plusieurs tableaux et font de l’ambiguïté une posture... C’est toute cette complexité que le présent ouvrage a pour ambition d’éclairer. Il aide ainsi à comprendre pourquoi de multiples conflits – inhérents à toute vie en société – ont débouché en Basse-Casamance sur un conflit violent, et pourquoi celui-ci n’a pas encore trouvé de solution plus de 27 ans après son déclenchement. Loin de déceler dans les phénomènes identitaires qui le marquent un retour du passé, ou de les réduire à leur instrumentalisation par des entrepreneurs politiques, l’auteur y voit d’abord l’expression d’un vouloir vivre ensemble mis à mal par les modèles dominants. Il souligne ainsi la grande modernité d’un conflit illustrant la crise du politique qui traverse aujourd’hui l'ensemble de nos sociétés».