Comme s’il n’attendait que son «autodafé» précipitamment annoncé par des rumeurs, le chef de cabinet du président de la République a tenu à livrer ses points de vue sur les grandes questions de l’heure. Et la montée en puissance de la «Génération du concret» et les velléités présidentielles prêtées à son porte-étendard Karim Wade, n’ont pas échappé à «Alfred». Qui jure qu’il n’a jamais été dans les intentions du Président de vouloir transmettre le pouvoir à son fils. «Je suis son confident et s’il y avait pensé un seul moment, il me l’aurait dit», ajoute-t-il. Avant de mettre toute cette agitation dans le lot de simples supputations politiciennes. Toutefois, M Mboup reconnaît qu’en tant que citoyen libre, Karim Wade peut bien briguer le suffrage des Sénégalais. Quid de l’attitude du Président au cas où son fils déciderait d’aller à la conquête du pouvoir ? «Me Wade le soutiendrait et lui donnerait sa bénédiction», argue-t-il. Il pense néanmoins que la question de la succession ne se pose pas actuellement car «Wade vient d’être réélu et qu’il peut bien solliciter un autre mandat après 2012». Le chef de cabinet du président de la République pense que le patron de l’Anoci est un homme très compétent «parce qu’il est cadre de banque, ingénieur financier et qu’il parle aujourd’hui l’anglais et l’arabe»… Interpellé sur la «rétrogradation» de Macky Sall et sur les tentatives d’humiliation dont il ferait l’objet de la part de Wade lui-même, le faucon du palais pense que l’ancien Premier ministre est toujours un homme de confiance du Président. Il explique son «déménagement» vers l’Assemblée nationale par un changement de la situation politique nationale. «En politique, les fonctions dépendent des situations», soutient-il.
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