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Politique

PASSE- PRESENT - Promesses non réalisées en matière d’emploi des jeunes : A Diouf d’assumer ses dettes

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PASSE- PRESENT - Promesses non réalisées en matière d’emploi des jeunes : A Diouf d’assumer ses dettes

L’ancien opposant, candidat de son parti, le Pds, et du Front pour l’Alternance (Fal) au second tour, avait déclaré que son adversaire restait devoir 240 mille emplois aux Sénégalais. Lui, proposait des postes aux nombreux bras levés qui peinaient jusque-là à baisser. Celles des jeunes de la banlieue étaient plus visibles.

«Au total, Diouf reste devoir à ce pays 240 mille emplois». C’est le décompte de Me Abdoulaye Wade alors candidat à la présidentielle historique de 2000, en pleine campagne électorale. L’opposant d’alors, au pouvoir aujourd’hui, selon les termes du titre de l’ouvrage du journaliste Abdou Latif Coulibaly, dans ses harangues électorales, prenait à témoin le peuple sénégalais, en particulier les jeunes, sur le bilan peu reluisant de son rival Abdou Diouf. Le quotidien national Le Soleil dans sa livraison du  24 février 2000, rendait compte des propos du candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds). Me Wade, dans son offre alléchante, de trouver du travail à tous ceux qui levaient la main pour répondre à sa question : «Qui sont ceux qui n’en ont pas», tentait de volatiliser les acquis de Diouf ou ses promesses en matière de politique de l’emploi. «Avant de quitter la tête du pays, Senghor avait laissé 280 mille emplois. Mais avec Diouf, nous en avons perdu 100 mille. Et comme il avait promis 20 mille emplois par an, il suffit de multiplier le chiffre par les 7 ans qu’il a passé à la tête de ce pays. Cela fera bien sûr 140 mille emplois», argumentait-il.


Ces jeunes, en majorité de la banlieue, à qui il promet aujourd’hui 26 500 emplois à partir de 2009, et 350 mille d’ici 2015, c’est-à-dire, à compter dans un peu plus d’un mois, désœuvrés, se tournent encore les doigts. Cette dette de 240 mille emplois de son prédécesseur au palais présidentiel, il l’a lui aussi contractée par la promesse idéale de trouver des postes à tous les jeunes. Cette jeunesse, dont lui-même reconnaît qu’elle a été son escabeau déterminant, sans lequel il serait tombé de l’échelle du premier et même du second tour, qui l’a posé au sommet du pouvoir le 19 mars 2000, ploie aujourd’hui sous des envolées prophétiques et mirifiques en matière d’emploi.

Diouf depasse avec ses 5 000
Le président de la République avait promis et a «réalisé» son engagement à offrir 5 000 emplois par an sur trois ans. Les 15 mille emplois ont été respectés, mais dans la Fonction publique. Au moment où Diouf a enregistré en moyenne une création de 5 471 emplois permanents par an, chiffres confirmés, à l’époque, par les statistiques du Guichet unique.


Au total donc, relatait Le Soleil du 5 avril 2000, Diouf révélait qu’au cours du dernier septennat, 47 280 emplois ont été créés annuellement. Parole de candidat ? Tout reste à croire que ces résultats ont été enregistrés pour un mandat entier (1994-2000). Donc, dans un contexte de lendemain pas évident, de dévaluation du franc Cfa, constatait la Direction de la prévision et des statistiques (Dps) du ministère de l’Economie, des finances et du Plan. Mais ces postes ont été obtenus «par secteur et par structure d’appui».


Dès lors, une question s’impose : en promettant ces emplois, Me Wade parle-t-il de la Fonction publique, donc des cadres moyens et supérieurs entre autres ? Ce qui ne reflète pas le profil du banlieusard sans formation et plutôt orienté vers le secteur informel. Abdou Diouf avait fait la différence, en attendant la précision, qu’en ce qui concerne la fonction publique, «au total 2 083 postes ont été créés et répartis entre les volontaires sortants des Ecoles de formation des instituteurs (Efi), les agents de santé et du personnel de soutien et d’encadrement». Tout en précisant que «ce chiffre ne prend pas en compte le nombre d’agents recrutés dans le cadre de la contractualisation, qui prend de plus en plus place dans la fonction publique».


Ce qui est clair, en revanche, comme l’indiquent les décisions du conseil des ministres de février 2000, c’est que «l’Etat avait recruté 1365 nouveaux agents. Des mesures prises au titre du budget de la même année et touchant à toutes les catégories de personnel répartis (…) dans les différents ministères». C’est cela comprend-on, la politique des 5000 emplois annuels du gouvernement de Wade.



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