On en sait un peu plus sur le retard constaté dans la délivrance d’un passeport ordinaire à l’ancien Pm, Idrissa Seck. Dans les milieux diplomatiques, il bruit que c’est le ministre de l’Intérieur qui continue son combat contre le maire de Thiès en donnant des instructions à ses services. Pour ce qui est du passeport diplomatique, la seconde correspondance écrite par M. Seck dort dans les tiroirs de la présidence de la République.
Le débat relatif à l’affaire du passeport de l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck, s’invite dans les représentations diplomatiques des pays occidentaux accrédités au Sénégal. Et dans ces milieux, l’on ne fait pas dans la langue de bois pour révéler les dessous du refus ou retard dans la délivrance du titre de voyage à M. Seck. En effet, des deux versions qui circulent dans les représentations diplomatiques, il ressort «qu’il y a la main du ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom, derrière cette situation». Car, l’on est fondé à croire que «c’est Me Ngom qui tire sur les ficelles de ses services pour ne pas délivrer le passeport ordinaire à l’ancien Pm, après que le passeport diplomatique lui a été refusé par la Présidence».
Nos sources soutiennent mordicus que le retard observé dans la délivrance du passeport ordinaire de Idrissa Seck découle d’une volonté de Me Ngom qui «a donné des injonctions à la Direction des passeports et des titres de voyage pour qu’elle n’établisse pas le document». Par contre, dans d’autres milieux diplomatiques, l’on se désole de la gravité du problème. D’après les confidences de diplomates très au fait de l’évolution de cette affaire, «le passeport ordinaire de l’ancien Premier ministre a été établi depuis des semaines». Pourquoi ne l’a-t-il pas reçu ? Nos sources répondent : «Ousmane Ngom a demandé aux services compétents de lui remettre le document. On comprend donc aisément que c’est le ministre de l’Intérieur qui a transposé son combat sur ce terrain en décidant du blocage du passeport.»
Pourtant, c’est un autre argument qui a été donné au maire de Thiès pour justifier le retard constaté dans la délivrance du titre de voyage. Mais, l’excuse, selon laquelle, il y aurait un manque de talon pour les passeports ne semble pas convaincre les milieux diplomatiques. «C’est un discours qui ne tient pas, en ce sens que des passeports sont délivrés depuis longtemps. En plus, la longueur de la procédure atteste que le problème est tout autre», affirment nos sources. Ces dernières regrettent que l’ancien Premier ministre puisse rester plus d’un mois sans recevoir son titre de voyage. Officieusement, «c’est un refus qui lui a été opposé à ce droit», résume-t-on.
LA PRESiDENCE… MUETTE
Par ailleurs, si le maire de Thiès a voulu se contenter du passeport ordinaire, c’est parce que l’octroi du passeport diplomatique lui a été refusé par la présidence de la République. En effet, l’on informe que Idrissa Seck avait formulé une demande de renouvellement de son passeport diplomatique adressée au chef de l’Etat, «La demande portait l’en-tête de Rewmi et dans la lettre M. Seck a voulu que son épouse et à ses enfants puissent bénéficier également du document». Cette requête n’a pas trouvé alors une suite favorable car, c’est le ministre d’Etat, directeur de Cabinet du président de la République qui lui oppose le refus. Motif ? «Idrissa Seck ne peut bénéficier du passeport diplomatique dans la mesure où le nom de Rewmi à partir duquel il a envoyé la demande n’a pas de base juridique», renseigne-t-on. Seulement, M. Ndiaye suggère au maire de Thiès que le titre de voyage pourrait lui être délivré, «s’il en en fait la demande en sa qualité d’ancien Premier ministre». Autre précision contenue dans la lettre du Dircab de Me Wade : «La famille de M. Seck ne pourrait bénéficier de ce privilège.»
Toutefois, on rapporte que Idy a envoyé cette dernière demande conformément aux suggestions de Souleymane Ndéné Ndiaye, mais nos sources révèlent que «les services de la Présidence font le mort. La correspondance est restée sans suite». C’est à la suite de ce constat que l’ancien Pm, sentant le besoin de voyager, a déposé pour la délivrance d’un passeport ordinaire qui tarde à lui parvenir.
Le commissaire Mamadou Boye, Directeur du passeport et des titres de voyage, que nous avons joint, dit ne pas être en mesure de parler de l’affaire du passeport de l’ancien Premier ministre, pour le moment. Il confie avoir «un décès et être sur la route de Kaolack», au moment où nous l’appelions, hier, vers 21 heures. Seulement, il promet de prendre l’attache du chef de service des relations publiques de la Police, le Colonel Alioune Ndiaye, pour donner sa version. Ce dernier, sur qui nous nous sommes rabattus, déclare n’être pas au courant de ces informations.
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