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Politique

POLEMIQUE - La version du Consul contre celle des manifestants : Controverse autour d’une agression

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POLEMIQUE - La version du Consul contre celle des manifestants : Controverse autour d’une agression

Deux versions pour une violente querelle. Difficile de savoir ce qui s’est réellement passé, hier, après-midi entre le Consul du Sénégal à Paris, Adama Sarr, et le président de la Fédération du Ps en France, Amadou Sy. Alors que les partis politiques membres de la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa) et des organisations de la société civile, Initiatives et actions citoyennes pour la démocratie (Iacd) et le Collectif africain contre les violences politiques (Cacvp), avaient décidé d’occuper le Consulat pour avoir des réponses quant à l’organisation du processus électoral, la rencontre a pris une tout autre tournure. Une chose est sûre : le bureau du Consul du Sénégal a bel et bien été le théâtre d’une bousculade pour le moins musclée.

En organisant, hier, l’occupation du Consulat du Sénégal en France, les partis politiques membres de la Cpa et les organisations de la société civile, Iacd et Cacvp devaient être loin d’imaginer que cette mobilisation prendrait les allures d’une distribution de coups de poing. Pourtant, une querelle a bel et bien éclaté entre Adama Sarr, Consul du Sénégal, et Amadou Sy, président de la Fédération du Ps en France. Seul hic : les versions divergent.

Désireuse de savoir quand démarreraient les inscriptions sur les listes électorales, l’opposition avait décidé d’organiser une occupation du Consulat du Sénégal à Paris, afin de rencontrer Adama Sarr. «Nous ne sommes inscrits sur aucune liste. Nous ne savons pas quand cette inscription aura lieu. Nous avons donc pris le soin de nous déplacer pour demander des renseignements au Consul et notamment sur la question du couplage des élections. Nous ne sommes pas d’accord avec le couplage», explique Cheikhou Souaré, représentant du Pit en France. Sans perturber les activités du Consulat, qui continue à recevoir ses administrés, la trentaine de personnes présentes, réunies d’abord devant le Consulat, distribue des tracts, puis décide de se rendre au premier étage du bâtiment. Selon Malick Youm du Ps, c’est là que débute la confusion : «Ce qui a changé la donne, c’est le fait (du Consulat) de vouloir nous promener d’étage en étage pour nous cacher et que les citoyens ne nous voient pas. Le début du problème est venu de là. Dans un premier temps, nous avons voulu monter, mais on nous a dit de descendre. Ils se sont rendu compte qu’en descendant, nous allions être en contact avec la population. On nous a demandé de remonter pour nous cacher.»

S’ensuivent alors des pourparlers avec les collaborateurs du Consul. Adama Sarr raconte : «Quand j’ai été informé du fait qu’un groupe de Sénégalais voulait me voir, j’ai dit au gendarme de leur dire de choisir cinq personnes que j’allais recevoir. Lorsque le gendarme est revenu pour me dire que ces gens-là n’étaient pas d’accord sur ce principe et voulaient être reçus dans leur intégralité, parce qu’ils représentaient plusieurs partis politiques, le caméraman est entré.» De l’extérieur du bureau, seuls parviennent, aux autres manifestants, les bruits d’une bousculade plutôt musclée. Chaque partie a alors sa version de ce qui s’est passé.

Le réalisateur, Joseph Gaï Ramaka, qui était présent pour «voir quel est l’état des libertés dans notre pays» est «là avec une caméra, et partout où la liberté sera remise en cause, li est là pour pouvoir témoigner». il explique la situation: «J’avais la caméra à la main, je le (Adama Sarr) repoussais, il me repoussait. Je n’ai donc pas pu filmer la scène.» Amadou Sy, président de la Fédération du Ps en France, déroule la suite des événements : «Cela s’est passé à la porte du bureau du Consul. Le caméraman voulait entrer dans le bureau, mais Adama Sarr a dit : «Vous ne rentrez pas !». Il était en train de le pousser. Je suis intervenu ; c’est là qu’il m’a frappé au visage. J’ai reçu deux coups de poing. Il n’y a pas plus, ni moins. Je n’ai pas riposté, car des gens m’ont retenu.»

Autre version. Adama Sarr raconte : «Ce qui s’est passé est très simple. (...) Le caméraman est entré et a commencé à filmer et derrière lui, un groupe est entré. Ils sont entrés dans mon bureau sans autorisation. J’ai demandé au caméraman de sortir. Il a refusé. Je l’ai poussé jusqu’à la porte. C’est à ce moment-là qu’Amadou Sy, que je connais bien, est entré et a porté la main sur moi, à l’intérieur de mon bureau. J’ai riposté : je ne l’ai pas frappé, mais je l’ai poussé.»

 



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