Positionnement politique : Idrissa Seck gardera le silence jusqu’en septembre

Le débat sur le retour ou non de l’ex Premier ministre aux affaires se pose avec acuité et continue d’alimenter les grands salons douillets de Dakar. Au-delà des nombreuses tractations qui ont précédé sa sortie et dont la presse a fait l’écho, une épée de Damoclès semble se dresser sur la tête de l’ex détenu de Rebeuss. Idrissa Seck va-t-il soutenir Me Abdoulaye Wade lors des prochaines élections présidentielles et législatives ? Ou se présentera-t-il contre lui ? Selon nos sources, l’édile de la ville de Thiès garderait le silence jusqu’au mois de septembre, pour se prononcer en    
 faveur de Me Wade. Dans le cas contraire, il retrouverait la prison une deuxième fois avec d’autres charges supplémentaires autour de son cou. Epée de Damoclès quant tu nous tiens !
Depuis sa sortie au début du mois de février dernier, l’édile de la ville de Thiès s’est emmuré dans un lourd silence. Mutisme ou stratégie ? Les avis sont partagés. Mieux, Idrissa Seck ne veut pas se prononcer sur son avenir politique au sein du Parti démocratique sénégalais ou en dehors, entraînant parfois des supputations les plus folles. De même, ses relations avec son père spirituel sont des plus tendues. Cependant, selon des sources dignes de foi, l’ex Premier ministre continuerait à se taire jusqu’au mois de septembre - à la veille des élections - pour se positionner en faveur de Me Wade, coupant court à toutes les rumeurs qui voudraient faire de lui un potentiel candidat contre ce dernier. Car, d’après toujours nos sources, dans le deal qui sous-tend la libération de Idrissa Seck, il était bel et bien convenu que celui-ci, pour sortir des geôles de Rebeuss, devrait accepter entre autres de soutenir la candidature de Me Wade lors des prochaines élections. En retour, le secrétaire général des libéraux s’engagerait à faire un toilettage de la constitution, pour lui aménager un poste de numéro deux au sein de l'appareil d’Etat. Les futures élections gagnées, Me Abdoulaye Wade resterait au pouvoir au moins deux années, avant de prendre sa retraite politique. Chargé de gérer une période de transition de 90 jours, Idrissa Seck aurait les coudées franches pour organiser des élections qu'il serait à peu près sûr de remporter. Me Abdoulaye Wade respectera-t-il le pacte ? N’avait-il pas promis de ne jamais faire du mal à Idrissa Seck devant le fils de ce dernier, qui porte le prénom de Wade ? Nonobstant ce contrat tacite entre les deux hommes, et au cas où l’ex fils putatif de Me Wade ne respecterait pas ses engagements, notre interlocuteur se voudrait formel : « Dans ce cas, Idrissa Seck retournerait en prison », car, comme l’a souligné le président Wade lors d’une émission télévisée dans une grande chaîne francophone, « l’ex Premier ministre a été acquitté de deux chefs d’inculpation, mais il est toujours sous contrôle judiciaire ». Une épée de Damoclès suspendue sur sa tête !