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Politique

Pourquoi Me Wade est le meilleur candidat en 2012? : La réponse de Moustapha Guirassy

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Pourquoi Me Wade est le meilleur candidat en 2012? : La réponse de Moustapha Guirassy
Les journées portes ouvertes du Meel ont été clôturées par une conférence publique sur le thème : « Pourquoi Me Wade est le meilleur candidat en 2012 ». Sununews vous livre en intégralité la communication du ministre de la communication Moustapha Guirassy aui animait la conférence.

 

En  m’installant à cette tribune, j’ai à cœur de satisfaire un double objectif :

Celui de venir répondre avec  joie à l’invitation de frères libéraux,  jeunes par l’âge, mais sage par la pensée ; pensée  qu’ils ont vite comprise comme  étant la VOIE ; la pensée libérale de Maître Abdoulaye Wade.  Mon deuxième objectif était justement de venir partager avec vous  la vision  politique d’un Homme qui se trouve être le Président de la République du Sénégal. Qui est-il ? Mais surtout que nous réserve-t-il ? Répondre à cette question reviendrait tout simplement à citer toutes ses réalisations, toutes les politiques tracées,  bref, tous les chantiers investis avec succès depuis l’Avènement de cet Homme à la tête de notre cher pays  le Sénégal. Mais, ce soir,  chers  amis, qu’il vous plaise que je vous délivre un discours qui  sorte  des sentiers battus, un discours sur les grands  principes de management de Wade

 

Pour le Président de la République un pays est une structure complexe qui,  pour être performant, doit revêtir les caractéristiques d’une organisation apprenante

« Si les difficultés d’apprentissage sont tragiques pour les enfants, elles sont carrément fatales pour les organisations. A cause d’elles, rares sont les entreprises qui survivent même la moitié de ce que vit un être humain. La plupart disparaissent avant d’atteindre 40 ans d’existence ».  Que dire alors des difficultés d’une organisation aussi complexe qu’un pays ?

Dans ce siècle de compétition sans merci, la créativité, la vitesse, le sens de l’organisation et de la discipline déterminent, plus que par le passé, le destin des peuples. Ne pouvant plus nous affranchir de ces paradigmes, le Président  nous invite à réfléchir ensemble sur les efforts que nous devons consentir pour surmonter les difficultés d apprentissage au risque de disparaître.  Il nous faut incarner l’Africattitude ou périr. 

A l’instar des organisations apprenantes, le président nous dit qu’il nous faut apprendre du passé pour faire face aux défis du présent et du futur.

La question est de savoir comment concilier notre passé, nos défis actuels et notre  régime de libertés, qui reconnait à chacun la pleine jouissance des droits qui s’attachent à sa condition humaine, et l’impératif de citoyenneté et d’Africattitude, qui exige de chacun une nouvelle manière d’être et de faire compatible avec l’impératif de développement économique et social.

Le Président souhaite « l’émergence d’un nouvel état d’esprit individuel et collectif, fondé sur la revitalisation des valeurs négro africaines, citoyennes, l’éthique du travail et de la discipline et un sens plus aigu de l’organisation, pour accélérer notre marche vers le mieux-être ».

Cette démarche de rupture interpelle tout les fils du Sénégal.

 

Je n’ai  pas choisi d’offrir aux participants de cette conférence un modèle qui les confortera dans leurs certitudes. Au contraire, j’ai préféré parler de l’audace, au plan managérial,  du Président de la République, qui confine à la provocation tant il bouleverse les idées reçues.

Si Abdoulaye Wade avait échoué dans sa révolution managériale, les sceptiques n’auraient pas manqué de se réjouir. Hélas pour eux, la révolution Wade est un indéniable succès! Qu’on en juge par ses realisations.

A contre-courant de cette fin de siècle, à l’avant- garde du prochain,  le Président Abdoulaye Wade, sans recette ni formule magique, a mis en place une démocratie réelle qui lui permet de se régénérer en permanence, de s’adapter en souplesse à tous les changements.

En une dizaine d’années, le Président , au départ piégé par les leaders de l’alternance qui se sont par la suite retrouvés dans l’opposition, a réussi, en dépit de crises et de ruptures douloureuses chaotiques au sein du gouvernement, l’exploit de multiplier ses résultats, d’intensifier ses activités et d’accroître sa productivité. Pourtant, cet exploit n’explique pas, à lui seul, l’engouement que suscite, à travers le monde et le pays, le Président, Maître Abdoulaye Wade.

 

Qu’est-ce qui explique alors cet engouement ? Tout simplement le modèle Wade.

 

Le Sénégal d’aujourd’hui  a peu à voir avec celui d’hier. Le modèle revu et corrigé pourrait bien être le prototype des pays africains performants d’un futur très proche. En voici les principales caractéristiques:

 

Vision transversale de l’organisation et des processus de prise de décision au sommet de l’Etat.

 

Plus de structure pyramidale rigide, mais une organisation fluide, fondée sur des cercles concentriques de conseillers, de directeurs d'agence qui animent, à tour de rôle, selon les circonstances,  l'espace présidentiel de prise de decision: du management situationnel.

La philosophie de Wade repose sur l’implication et la participation. Il faut savoir s’engager et ne jamais s’installer ! S’exprimer (...). Ne surtout jamais avoir peur de se faire remarquer. Même s'il ne vous demande pas votre avis, il intéresse toujours.

 

Mobilité des Cadres

 

En partant du constat que «si on laisse un individu au même endroit trop longtemps, il s’ennuie inévitablement, perd sa motivation et devient moins productif», le Président Abdoulaye Wade a institutionnalisé la rotation des cadres. Un plan de permutation des postes, qu’on appelle dans le cas d’espèce des gouvernements, remaniement,  amène de 20% à 25% de ceux-ci à changer d’affectation chaque année. Ils y gagnent une meilleure connaissance de tous les rouages de l’Etat, un respect accru du travail des autres, une plus grande polyvalence, une attention plus soutenue et une indéniable souplesse.

Les leaders politiques trop figés sont tout simplement perdus et parlent de manque de professionnalisme. Les structures sont de plus en plus ad hoc et le management de plus en plus par objectif chez Wade.

 

La créativité s’exprime chez Wade !

 

Il  repense les « design organisationnels », infra structuraux, structurels à partir des suggestions de ceux qui les fabriquent, bien sûr, mais surtout parce qu’il est un homme libre. Résultat: des économies de temps et d’argent, des produits plus pratiques et de meilleure qualité.  Le Sénégal émerge ; le Sénégal change.

Des barrières tombent ! Puisque la créativité s’exprime mieux dans un climat de respect et de liberté, on va reléguer aux oubliettes les discours dépassés d’une certaine classe politique, je devrais dire d’une certaine génération, ainsi que toute pratique ou attitude contraire aux grands principes de gestion de la cité  basés  de plus en plus sur la flexibilité.  Il nous invite à ne conserver, ultimement, qu’un manuel de survie, à l’usage des citoyens, l’Africattitude.

 

Pour une démocratie, il faut des démocrates

 

Il a semé la démocratie directe — pas juste la consultation ; il a encouragé la prise de décision collective et récolté le sentiment d’appartenance, le goût et la fierté du travail bien fait, une qualité de vie au travail  Malheureusement certains leaders et citoyens veulent déjà  reprendre le lendemain d’une main ce qu’ils lui ont donné de l’autre en 2000.  Hélas non ! Il nous faut, surtout nous notre génération, assumer le partage non seulement des risques du pays, mais aussi du pouvoir. Pas toujours facile.  « La participation est infiniment plus complexe à mettre en oeuvre que l’unilatéralisme traditionnel, tout comme la démocratie constitue un système plus lourd que la dictature».

Il y a trop de résistances. Et nous devons combattre ces résistances.  Rome ne s’est pas bâtie en un jour, ni le Sénégal du futur en criant  « démocratie ». Les vieilles habitudes des anciens leaders politiques sont dures à déraciner. Entraînés aux pratiques gagnant-perdant, les dirigeants politiques ont d’abord considéré avec méfiance les nouvelles règles du jeu que le Président leur proposait, fondées sur une relation gagnant-gagnant : il devait nécessairement y avoir de la ruse là-dessous se disaient-ils... Ils ont, depuis, constaté, à l’usage, l’authenticité et les avantages du pacte. Dommage pour le Senegal... Encore du retard.

Résistance aussi de la part de certains leaders politiques et cadres, sceptiques ou simplement mal à l’aise et incapables d’évoluer «  à contre-courant » des méthodes classiques en matière de gestion de la cité, d’organisation du travail et de répartition du pouvoir au sein de la nouvelle organisation wadienne. Ceux-là ont fait le choix d’émigrer vers des cieux plus rassurants, ou ils ont été poliment invités à le faire, de la manière la plus respectueuse possible.

Ces résistances des leaders politiques d’un certain style ont certes pu contribuer à ralentir le mouvement d'emergence, mais jamais à l’arrêter, surtout pas à le compromettre : il est tout simplement irréversible.

Comme le dit le proverbe: « Les tortues peuvent vivre des siècles grâce à la protection de leur carapace. Mais elles ne peuvent avancer sans sortir la tête, »

Notre pays est-il une tortue... ou une organisation wadienne?

 

Wade N’EST PAS « ETAPISTE »

 

Une nouvelle économie révolutionnaire voit le jour, fondée sur le savoir, plutôt que sur les matières premières et le travail physique d’antan. Ce remarquable changement de l’économie mondiale doit s’accompagner d’une révolution parallèle touchant la nature même du citoyen : l’Africattitude

Le Président Abdoulaye Wade comprend mieux, à l'examen des faits,  que ces adversaires,  les nouvelles sources de pouvoir à l’aube du prochain siècle. Nous assistons en effet a la mise en place accélérée d’une structure de pouvoir entièrement remaniée qui créera un monde divisé non plus en deux mais en trois civilisations à la fois rivales et décalées les unes par rapport aux autres : la première ayant pour symbole la pioche et la charrue, la deuxième la chaîne de montage et la troisième le savoir.

C'est pour cette raison que  l’avènement de l’Alternance devait entraîner,  pour Wade,  plus qu’une simple période de transition, mais plutôt un processus de transformation globale qui bouleverse en profondeur tous les aspects sociaux, constitutionnels, politiques, techniques et administratifs  de la civilisation socialiste antérieure, pour provoquer du même coup l’émergence d’une société sénégalaise entièrement nouvelle.

Tous les domaines, qui relèvent de l’insignifiant ou du fondamental sont avec Abdoulaye Wade en proie à des changements rapides et profonds : éducation, agriculture, technologie, culture, politique, affaires, hiérarchie, autorité.

 La métaphore des vagues de changements de Tofler qualifie de façon plus exacte et plus dynamique l’histoire actuelle: « Lorsque les vagues s’entrechoquent, elles libèrent de puissants courants de fond. Lorsque des vagues historiques se heurtent, ce sont des civilisations entières qui s’entrechoquent. Et cela éclaire bien des aspects du monde actuel qui, en apparence demeureraient autrement absurdes ou aléatoires. »

Seulement pour Wade nous ne devons pas avoir une démarche etapiste dans ce monde désormais triséqué. Maître Abdoulaye Wade, de façon simultanée, veut faire revivre simultanement et intensément les 3 ères très mal gérées par l'ancien regime. Il veut donner de la force aux 3 vagues : la Première Vague fournit les ressources agricoles et minérales (on comprend le sens de la GOANA) ; celui de la deuxième une main d’oeuvre bon marché tout en s’acquit tant de la production en série ( on comprend sa politique industrielle basée sur la transformation des produits agricole et l'exploitation de nos ressources minières et de l'ensoleillement... ; la solution mi artisanale mi industrielle qu'il compte développer dans les  banlieues et campagnes), tandis que le secteur de la Troisième Vague, en pleine explosion, fait reposer sa domination sur de nouvelles façons de créer et d’exploiter le savoir ( on comprend le sens du grand projet du Chef de l'Etat pour la petite enfance, la démultiplication des lycées, collèges, universités, bref toute la place qu'il accorde au savoir).

En réalité, notre chance, est que le Président de la République n’a cessé d’analyser l’évolution de la société depuis la période coloniale il y a bientôt un demi de siècle. Depuis, sa capacité d’analyse ne s’est jamais démentie, comme en témoignent notamment tous ses ouvrages, ses prédictions, et sa prospective. S’adapter ou périr : voilà la résultante de l’analyse du Président Wade.

Maître Abdoulaye Wade a compris qu’aujourd’hui, le principal glissement de pouvoir qui s’amorce sur la planète ne concerne ni l’Est ni l’Ouest, ni le Nord et le Sud, mais la division prochaine du monde en trois civilisations profondément distinctes, divergentes, voire hostiles. 

Il a compris que dans la nouvelle économie fondée sur l’intelligence la production en série (que l’on pourrait presque considérer comme la marque distinctive de la société industrielle) est déjà une forme dépassée.

La production démassifiée, c’est-à-dire axée sur des produits hautement personnalisés fabriqués en petites séries, devient le fer de lance de l’industrie. Les services prolifèrent, les valeurs immatérielles telle l’information deviennent la ressource clef tandis que la formation et les aptitudes professionnelles sont des atouts  essentiels à qui veut trouver un emploi.  On comprend la place et le sens de la politique de  transformation des produits agricoles, la création de la manufacture de verre et l’attention particulière portée par le PR à l’attractivité du Sénégal (Aéroport de Diass, Autoroute à Péage, simplification des démarches de création d’entreprise par l’APIX) pour les investisseurs et notre classement dans le « Doing Business » . Il croit fermement que dans cette nouvelle configuration économique, le Sénégalais, comme l'africain,  a toutes les chances  de remporter des combats de longue et difficile bataille, en fonction des avantages comparatifs de chaque nation.

Ses contemporains ne se rendent pas compte que toute la structure sociale mise en place depuis les colons est en voie de changer radicalement.  Nos syndicats périclitent et doivent réajuster leur tir, trouver de nouveaux enjeux à défendre ; les médias d’information doivent aussi se démassifier et se spécialiser pour mieux accompagner la dynamique.  A l’homogénéité de l'ère socialiste, succède l’hétérogénéité de la civilisation Wade. Ce qui explique l’énorme exigence en matière de ressource humaine de qualité, d’échange d’informations, puisqu’on se trouve désormais dans un système complexe de relations entre les sociétés, les organismes, les associations, les institutions, les religions, les confréries, les ONG, la Société civile,  etc.  Wade cherche , vaille que vaille, à ce que l'Afrique maitrise les ordinateurs, les télécommunications digitales, les réseaux de communication et les nouveaux médias puiqu ils sont  devenus  essentiels et nous devons avant tout adapter très rapidement nos hommes et nos structures  aux changements technologiques qui se succèdent.

 

Abdolaye Wade ne veut pas rater cette Ere ! Et il la vit pleinement. Les autres ne suivent pas et crient  à la fantaisie.

 

Le Président Abdoulaye Wade veut,  comme les nations de la Troisième Vague, vendre au monde de l'energie  (centrale continentale solaire du Sahara), de l’information (RTA)  et de l’innovation ( la place qu'il donne a la recherche scientifique), du management (les cadres sénegalais évoluant dans les plus grandes entreprises du monde, l'expertise senegalaise au sein de l'Apix,), de la haute culture (le FESMAN, le Monument de la Renaissance), et de la culture « Mbalax », de la technologie avancée, des logiciels, de l’éducation, de la formation, des soins médicaux, et des services financiers ou autres.

Il cherche et s’insère dans les réseaux d’influence ;  il modifie les luttes de pouvoir. Il a compris, contrairement aux adversaires politiques atteints de myopie managériale que, « tandis que l’information se substitue de plus en plus aux matières premières, à la main d’oeuvre et aux autres ressources, les pays de la Troisième Vague sont de moins en moins tributaires des pays de la première et de la Deuxième Vague (c’est a dire des pays en développement). Au bout du compte, leur technologie,  hautement capitalisée et fondée sur la connaissance,  s’acquittera de nombreuses tâches qu’accomplissent aujourd’hui les pays à bon marché, et ceci, plus vite, mieux et à bon marché ».  On comprend tout le sens du combat pour la construction des Etats Unis d’Afrique et la part importante du budget de l'éducation dans le budget national. Un niveau supérieur a celui de plusieurs pays développés.

Autrement dit il appréhende tous ces changements qui menacent de couper nombre de liens économiques entre les économies riches et pauvres. Bien sûr, ce nouveau partage du monde qui passe de deux à trois grandes parties ne parait pas encore très évident à l’heure actuelle pour les leaders actuels de l’opposition. Normal puisque la transition «des économies de la force brute», typiques de l’ancien régime, aux économies de la troisième « fondée sur la force cérébrale » n’est pas encore  achevée.

 

Il participe a definir le sens du nouvel ordre mondial

 

Il existe, bien sûr, un système mondial.

Mais, il n’est pas ce que la plupart des gens imaginent qu’il est. Ce à quoi nous assistons, c’est plutôt à l’éruption soudaine d’une nouvelle civilisation sur la planète qui apporte avec elle une manière de créer des richesses à forte intensité de savoir, qui trisèque et transforme aujourd’hui le système mondial tout entier. Tout, dans ce système, est aujourd’hui en mutation : de ses composantes élémentaires aux rapports qu’elles entretiennent, sans oublier la vitesse des interactions, les intérêts que se disputent les pays, les types de guerre qui peuvent en résulter et qu’il faut prévenir.

On comprend ici aussi toute la portée  du combat historique de Maître Abdoulaye Wade lorsqu il développe la Wade Formula, la question de la gouvernance mondiale, la question énergétique liée a l'ensoleillement, la creation d'une institution mondiale pour la gestion des crises alimentaires différentes de la FAO,  la création d’une sixième région de la Diaspora,  le siège au Conseil de Sécurité des Nations Unies, le Nepad,  et le Fonds de Solidarité Numérique… Bref une place nouvelle dans l’Ordre Mondial ! Un mouvement irréversible de Renaissance!

 

Pour le Président Wade, le temps nous est compté! " C'est déjà demain"

 

En fait, les enjeux actuels obligent  Maître Abdoulaye Wade à se diriger vers l’hyper connectivité, ce qui explique la phase cruciale de déconstruction et de reconstruction économique que nous traversons. Des sociétés géantes et des bureaucraties gouvernementales se réorganisent, éclatent, disparaissent alors que de nouvelles voient le jour. Les leaders de l’opposition crient au désordre. De petites agences ou unités de tous genres se multiplient, s’allient,  quadrillant la société d’organisations modulaires qui peuvent se connecter ou se déconnecter.

Tout va vite ! Beaucoup trop vite ! Le monde change, le Président  a décidé de l’accompagner !

En somme,  Abdoulaye Wade a besoin,  dans ce contexte complexe et nouveau, de resserrer les liens avec les pays frères, d’établir des relations de forte interdépendance avec le monde extérieur pour soutenir notre économie. On comprend la multiplicité des partenaires diplomatiques : les pays du  Golfe, l’Asie du Sud-Est, le Brésil, l’Inde, la Chine, sans parler des partenaires traditionnels du Sénégal.

 

Il comprend que l’arène de compétition est plus internationale que nationale !

 

Non seulement nous faisons partie d’un système à plusieurs niveaux, mais nous évoluons aussi dans un système à « vitesse variable » étant donné que l’accélération du changement varie selon les divers éléments du système mondial, que ce soit en matière de rythme de vie, de changement politique, de rapidité de l’innovation technologique ou de nombreuses autres variables. On atteint même dans les pays de la Troisième Vague une vitesse qualifiée d’électronique. Ces variations de rythmes entraînent des visions du monde différentes qui modifient jusqu’à  la réflexion stratégique sur le développement.

Ce n’est donc pas en vain que le Président insiste sur le fait que notre survie passe par une intelligence profonde entre les notions de savoir, de richesse et de vision. En effet, dit-il, c’est d’une intelligence nouvelle des relations entre la vision et une société en proie à des bouleversements rapides dont nous avons besoin dans les plus brefs délais. Cette intuition offrirait à notre  communauté une meilleure base d’action qui se résumerait ainsi: non pas l’intervention après coup d’une brigade de choc, mais une action préventive et attentive de l’avenir, fondée sur l’intelligence de la forme que peuvent prendre les enjeux de demain.

Les leaders de l’opposition sont pour la plupart encore très loin de posséder le niveau de compréhension qui leur permettrait de saisir vraiment l’ampleur des changements nécessaires pour révolutionner l’ancien ordre des choses. On a tendance à considérer les bouleversements en cours comme des événements qui se produisent par la seule volonté de Maître Abdoulaye Wade.  Ils ramènent alors le débat a des niveaux malheureusement bas.

 

Ses concurrents doivent redéfinir les champs de compétence

 

En fait, pour le Pofesseur Wade, les changements économiques précèdent les changements politiques. Ainsi insiste-t-il sur les progrès, au niveau technologique, des communications et des infrastructures  et encouragent les entreprises à faire abstraction des frontières. Cette « Africattitude » oblige par conséquent les autorités politiques, de la majorité comme de l’opposition, à redéfinir leurs champs de compétence. Nous ne prenons aucun risque en disant que Wade offre des compétences plus appropriées et plus pertinentes comparées a celles de ses adversaires lorsqu il s'agit de participer au débat sur l'ordre mondial. Avec quelle fierté nous l'avons tous suivi a Copenhague défendre, de façon historique et pertinente,  l'Afrique.

Les hommes politiques confinés dans une vision locale des choses, qui ne savent comment bâtir de vastes partenariats, seront perdants. Le Sénégal est l’objet de changements énormes. La  restructuration ne suffit plus. Des murs entiers s’effondrent et il faut construire des ponts.

 

Supprimer les barrières et construire des ponts

 

Pour précéder et susciter le changement, le leader doit faire table rase et se reconstruire sur des bases entièrement nouvelles. Le défi lancé aux dirigeants politiques est énorme. Il leur faut créer un modèle inédit d’organisation ouverte sur le monde, sur la connaissance, et jeter pour ce faire de multiples ponts et passerelles qui leur permettront de rejoindre tous les partenaires de la société  tant à l’interne qu’à l’externe. C’est l’avènement du pays réseau qui devra bientôt étendre ses ramifications dans tous les coins du globe.

Wade a abattu toutes les barrières traditionnelles entre pays, partenaires au développement et citoyen. Il vit une ère d’alliances stratégiques, et c’est la qualité des liens et des réseaux qu’il a réussi à tisser qui lui donne la clé pour ouvrir les portes de vastes territoires, qui lui fournit les moyens de répondre aux défis conjugués de la Mondialisation et de la « fragmentation des marchés ».

Les leaders comme Wade ont redéfinit leur rôle en y ajoutant les fonctions de casseurs de murs et de bâtisseurs de ponts.

Tout comme il a fait  éclater les cadres de gestion traditionnels de la cité (breaking the Managerial frame) où les anciens nous ont enfermés depuis trop longtemps. Les leaders de l’opposition d’hier, tous formés sur le énième modèle, dans les énièmes universités, conseillés par les mêmes consultants, abonnés aux mêmes publications et travaillant pour le même noyau de personnes doivent évoluer et s’ouvrir à de nouveaux horizons.

La compétitivité du Sénégal sera durable si ses dirigeants acceptent de modifier sans cesse le cadre de leur gestion de la cité. La compétitivité globale ne se joue pas produit contre produit, entreprise contre entreprise, bloc commercial contre bloc commercial. Elle oppose désormais les mentalités et les leaders.

 

Deux visions de la croissance qui s'affrontent

 

Pour les leaders de l’opposition, toute stratégie de croissance efficace repose sur trois critères : l’adaptation du pays à son environnement, une affectation des ressources établie selon les choix d’investissement et une perspective de croissance à long terme qui permet d’assurer au pays une plus value.

Selon cette vision des choses, une bonne stratégie implique d’avoir la patience d’attendre longtemps les résultats et, entre-temps, d’affecter d’importantes ressources aux moyens de grossir plus vite que d’autres pays, de manière à les devancer sans cesse. Et c’est notamment parce qu’elle choisit de ravir la vedette à ses concurrents que le pays  doit patienter pour encaisser les résultats de sa  stratégie à long terme. A première vue, c’est là un choix d’une grande sagesse. Mais cette option comporte un risque considérable puisqu’il suppose une adéquation parfaite entre les ressources disponibles et les buts poursuivis. Et comme la perfection n’est pas de ce monde, cette démarche impose en fait au pays des contraintes qui, contrairement à ce qu’il souhaite, menacent de freiner sa croissance puisqu’elles la rendent incapable de gérer l’incertitude et le risque.

Cette ambition d’une adéquation parfaite s’inspire d’une stratégie de gestion classique qui, sans être mauvaise en soi, produit un déséquilibre dès que la tension nécessaire à la conformité totale entre buts et ressources se relâche  moindrement. On oublie qu’il existe une seconde voie, rappelle le Président Wade, qui consiste en somme à donner du jeu. Le Management de l’Incertitude qui consiste à optimiser les ressources plutôt qu’à les confiner strictement dans le cadre d’une stratégie rigide. Cette optimisation, qui repose sur l’extension des ressources plutôt que sur leur tension, relève d’une stratégie plus flexible qui consiste à agencer les ressources  en vue de provoquer un effet de levier.

L’optimisation des ressources devient, par conséquent, aussi indispensable que leur affectation. Les deux se complètent, de sorte que les résultats, à long terme, dépendent largement de la constance des efforts coordonnés de tous. Et que les moyens d’atteindre le but poursuivi sont aussi fondamentaux que le retour sur les investissements que l’on a risqués.

Les   tenants de la vision à courte vue du développement de notre pays appellent cela du « tâtonnement» ! Les gourous du Management moderne parlent plutôt de « management de l’incertitude », une approche nouvelle basée sur l’adaptabilité, la souplesse des organisations  et les crises dans le monde.

Prenons le pari qu’en 2012,  encore une fois, dans un  Sénégal embarqué dans le tourbillon de la mondialisation, donc marqué par   l’incertitude, le meilleur pilote est certainement celui qui est convaincu qu’il n’ya rien de plus permanent que  le Changement. Ce pilote vous n’en doutez point, c’est Abdoulaye WADE !

 

Moustapha Guirassy, ministre de la Communication porte-parole du Gouvernement, maire de la commune de Kédougou



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