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Politique

PRÉSIDENTIELLE 2007 - ALAIN MADELIN, ANCIEN MINISTRE FRANÇAIS : « C’est une formidable chance pour le Sénégal d’avoir Me Wade comme président de la République »

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PRÉSIDENTIELLE 2007 - ALAIN MADELIN, ANCIEN MINISTRE FRANÇAIS : « C’est une formidable chance pour le Sénégal d’avoir Me Wade comme président de la République »

De passage à Dakar à la veille de la présidentielle du 25 février 2007, il avait demandé aux Sénégalais de confirmer la direction du changement bleu. Au regard des résultats du scrutin, nos compatriotes, inscrits sur les listes électorales, ont choisi de conforter Me Wade dans son leadership, en lui offrant un nouveau quinquennat pour lui permettre d’achever ses chantiers et d’ouvrir aux Sénégalais des perspectives prometteuses sur la route de l’émergence. Alain Madelin était là en 2000. Et, à l’occasion, cet ancien ministre français qui réclame son amitié pour Me Wade, a connu la vague de changement bleu. Fréquent au Sénégal, cet homme qui a choisi de prendre un peu de recul par rapport à la scène politique française, n’en pense pas moins que la chance du Sénégal, dans un contexte africain quelque peu agité, c’est d’avoir un président de la République de la dimension de Me Wade. Car, avec lui, notre pays a choisi la bonne voie : celle du progrès.

« J’ai toujours observé le président Wade, dans nos conversations amicales, à quel point il est préoccupé par l’avenir de la jeunesse. C’est-à-dire leur donner de nouvelles chances dans un nouveau Sénégal. Ce qui explique pourquoi je crois beaucoup aux grands chantiers qui ont été ouverts par le président Wade ; à commencer par celui de l’éducation. Le Sénégal me paraît sur la bonne route : celle de la prospérité et de la prospérité durable. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder un peu ailleurs en Afrique. C’est la raison pour laquelle je souhaite qu’il ne change pas de direction. Je discute souvent économie avec Abdoulaye Wade. Mieux que d’autres dirigeants politiques européens, il a la conscience d’une économie moderne.

« La personnalité d’Abdoulaye Wade, avec une alternance politique réussie, une société ouverte, multipartite, un état de respect du droit, va de pair avec le développement économique. C’est pour cela qu’il est écouté dans le monde. Car, vous ne pouvez pas faire taire les gens et les faire travailler en même temps. C’est pourquoi je veux dire aux Sénégalais que la route choisie en 2000 est la bonne. Alors, il reste simplement à maintenir le cap pour recueillir tous les fruits du changement ».

« Je suis l’ami de Wade et pas du tout l’ami de beaucoup. J’ai vu des gens qui étaient avides de pouvoir pour le pouvoir, de combines. Je vous assure que, c’est un plaisir pour moi de voir que le président Wade est en permanence animé par la vision de ce que doit être le Sénégal demain. Mais, aussi, comment il faut le préparer dès aujourd’hui. Ainsi, c’est une formidable chance pour le Sénégal d’avoir bénéficié d’un tel chef de l’État. Si je le dis, c’est parce que je peux le comparer à beaucoup, grâce à sa vision. Dans la mesure où la voie économique choisie est la bonne. Mieux, les efforts de préparation de l’avenir sont les bons. Car, ils sont largement au-dessus des moyens qui peuvent être mis à la disposition du Sénégal ».

« Personnellement, je trouve qu’on n’ouvre pas assez les portes de l’Europe et de la France aux Africains et aux Sénégalais. Objectivement, nous avons besoin de plus d’étrangers qui viennent travailler en France, contrairement à ce que l’on dit. Car, ceux qui bravent la mer sont aussi des gens qui sont courageux au travail. Donc, nous avons besoin davantage d’étrangers, même si, nous ne pourrons pas prendre tout le monde. Seulement, nous pourrons faire plus en donnant des titres de séjour, fussent-ils provisoires ».

‘’Je ne suis pas d’accord sur l’immigration choisie parce que c’est nous qui choisissons. Et nous ne prenons pas cet homme, ayant embarqué dans une pirogue et qui peut être davantage utile à l’économie française. Contrairement au médecin, il n’a aucune chance d’être choisi. Donc, ce n’est pas un bon concept. Je suis un partisan de l’immigration ouverte, voire semi-ouverte ».

En France, de plus en plus, on dit Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et François Bayrou. Tous ces trois connaissent et aiment bien le Sénégal. J’espère simplement que nous allons changer de générations dans les rapports entre la France et l’Afrique. Cela n’est pas trop tôt. Car, la nouvelle politique française en Afrique doit être une politique d’émigration plus ouverte, une politique d’étudiants africains plus ouverte. Cela est absolument indispensable ; au même titre qu’une politique de partenariat dans le développement avec le G8 et la Banque européenne d’investissement. À cet effet, il s’agit, non pas prêter de l’argent, mais de garantir les recettes de ceux qui investissent en Afrique. Cela me paraît comme un mécanisme beaucoup plus efficace. Ainsi, si la communauté internationale est d’accord, nous pourrons multiplier les investissements grâce à ce mécanisme.

« Les Français adorent dire : nous allons faire du co-développement et les Africains resteront chez eux. Ce n’est pas la bonne option. Car, il y aura toujours des gens qui auront envie de venir chez nous. Il faut distinguer le problème. D’un côté, il faut une immigration ouverte, parce que nous en avons besoin. Et, de l’autre côté, une politique de développement. C’est peut-être vrai dans un sens. Mais, dans l’immédiat, cela n’a pas de sens. Dans l’immédiat, il faut aider au développement. Car, l’aide publique traditionnelle a ses limites. Il faut imaginer d’autres formes d’aide publique. C’est la raison pour laquelle je me suis permis d’imaginer ce mécanisme de garantie des recettes dont j’ai parlé à de nombreux chefs d’État dont Abdoulaye Wade. Ce ne sont pas les capitaux qui manquent. Le monde entier est prêt à financer des investissements partout, même en Afrique, à condition qu’il y ait une petite garantie ».

« Vive la concurrence ! Je serais responsable d’un pays africain, je dirais que cette concurrence est formidable. S’il y a une concurrence pour aider l’Afrique, c’est très bien. L’essentiel, c’est de prendre le mieux-disant. Dès lors, il faut que nous soyons compétitifs pour notre coopération avec les Africains. C’est l’affaire des Français, ce n’est pas l’affaire des Africains ».

« Il y a un an, j’étais candidat au poste du secrétaire général de l’Ocde. Je n’ai pas pu être le candidat franco-allemand, parce que la chancelière Angela Merkel n’a pas été élue à temps. Mais, j’aurais été ravi d’être le secrétaire général de l’Ocde pour me consacrer à la vie d’une grande organisation. Aujourd’hui, je fais une pause dans l’engagement politique actif de tous les jours en France ».



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