Le leader de l’Afp est apparemment décidé d’en finir avec le régime libéral qu’il ne cesse d’ailleurs de brocarder à chaque occasion. Et pour ce faire, Moustapha Niasse qui a toujours voulu apparaître comme un grand artisan de l’unité et de la cohésion au sein de Bennoo Siggil Senegaal a réitéré encore hier son souhait de voir cette coalition arriver à la candidature unique en 2012. Cela va sans dire que le leader de l’Afp est prêt à faire des concessions pour parvenir à cet objectif. Et hier, au cours de l’émission ‘Tribune’ diffusée par Canal Info et la radio Océan Fm, Moustapha Niasse s’est dit prêt à se ranger derrière tout candidat que Benno Siggil Senegaal se sera choisi. Coupant ainsi court aux supputations qui parlent d’une querelle de leadership entre lui et Ousmane Tanor Dieng. ‘Si Bennoo l’investit (Tanor, Ndlr), je n’y trouve aucun inconvénient et je suis prêt à me ranger derrière lui’, a déclaré hier Moustapha Niasse au micro de nos confrères. Et le leader de l’Afp, répondant toujours à une autre question des journalistes sur le sujet, affirme que ‘si Macky Sall est investi, tout le monde doit le suivre mais que le choix se fasse démocratiquement. Je n’ai pas de fixation sur les personnes. Qu’il soit un homme ou une femme, je serai d’accord’. Cependant, Niasse a ses critères quant à ce candidat unique de l’opposition. Il faut selon lui, ‘que le candidat soit une personne ouverte et expérimentée. Il faut que le candidat puisse s’occuper des préoccupations des populations et qu’il ne touche pas aux deniers publics’.
Tout cela pour justifier ce que le secrétaire général de l’Afp a toujours clamé urbi et orbi : ‘l’Afp n’a jamais déclaré sa candidature pour 2012.’ Et que Bennoo Siggil Senegaal a intérêt à avoir un seul candidat en 2012 pour faire face à Abdoulaye Wade.
Abordant la question du dialogue politique, Moustapha Niasse affirme qu’il est disposé à dialoguer avec le pouvoir. ’Nous sommes disposés à dialoguer, mais tout ce que nous voulons c’est qu’il (le président de la République, Ndlr) accepte de parler du respect des règles du jeu concernant le système électoral’, martèle le patron des progressistes. Non sans ajouter que ‘si nous nous voulons que le dialogue soit étalé sur une période déterminée, c’est que nous ne voulons pas que Me Wade nous appelle uniquement pour que l’on soit devant les caméras des télévisions qui vont diffuser les images à travers le monde’.
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