Le Pr Abdoulaye Bathily fustige le prêt d'un montant de 17 milliards de francs Cfa que le Koweit a accordé au Sénégal pour la réfection de routes dans le cadre de la préparation du prochain sommet de l'Organisation de la conférence islamique (Oci) prévu à Dakar en 2007. Le leader de la Ld/Mpt, au nom de son parti qui s'est réuni, hier, en secrétariat permament, qualifie cet acte d''opération de prestige' de la part du 'pouvoir qui engage le pays dans un nouveau cycle d’endettement' pour le financement de l'Agence de l'Oci 'logée à la présidence de la République et dirigée par le fils du chef de l’Etat'. Cela survient 'au moment où le Sénégal vient de bénéficier de l’effacement de sa dette', fait remarquer, pour le déplorer, le Jallarbiste qui en déduit que 'les besoins élémentaires des populations en eau potable, énergie et santé ne constituent pas des priorités pour le régime Wade'.
Du reste, le Pr Bathily et son parti sont d'avis que 'la crise énergétique, celle des Ics, de la Sonacos, les menaces sur d’autres grandes entreprises, la dégradation continue du climat social sur fond de campagne électorale permanente et dispendieuse sont les manifestations évidentes de l’échec du régime'.
Sur la convocation à la Division des investigations criminelles d'Amath Dansokho après la libération, au bénéfice du doute, d'Ibrahima Sène, le Pr Bathily et la Ld/Mpt expriment leur 'vive préoccupation face aux dérives autoritaires du pouvoir, sur fond d’incurie généralisée en matière de politique économique et sociale'. Ces deux actes constituent, selon eux, 'les dernières manifestations en date des dérives antidémocratiques en cours dans le pays'.
En ce qui concerne le paysannat, la Ld/Mpt et son leader ont pu 'mesurer toute l’ampleur de la crise dans laquelle la politique agricole du régime Abdoulaye Wade a plongé le monde rural en général et le bassin arachidier en particulier'. Et d'avertir : 'Avec le bradage des récoltes dans les loumas et l’avarie des graines déjà constatée chez la plupart des producteurs, la famine sera inévitable dans le bassin arachidier dans les mois à venir'.
La situation à la frontière entre le Sénégal et la Guinée-Bissau avec les affrontements entre l'armée bissau-guinéenne et les rebelles fidèles à Salif Sadio préoccupe, aussi, les Jallarbistes. C'est ainsi qu'ils demandent au 'gouvernement (de) prendre des mesures immédiates en rapport avec son homologue de Guinée-Bissau pour arrêter les initiatives malheureuses qui menacent le processus de paix en Casamance et mettent en danger la stabilité de toute la sous-région et la sécurité des populations'.
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