Depuis sa mise en place, en juin 2005, la Commission électorale nationale autonome (Cena) s’attache à remplir sa mission qui consiste à superviser et contrôler le processus électoral. Elle a reçu, hier, 500 millions, ajoutés à la première tranche de subvention du même montant.
Mais, l’essentiel est que la Cena a obtenu de l’État les moyens de remplir sa mission. Elle aura un représentant dans chacun des 12.000 bureaux de vote et un superviseur dans les quelque 6000 lieux de vote. Mieux, elle a reçu, le vendredi 09 février, une première avance de 500 millions et doit recevoir aujourd’hui la seconde tranche équivalente à la même somme ; soit un total d’un milliard de francs Cfa. La Cena a tenu à rassurer l’ensemble de la classe politique en particulier, les électeurs en général sur la fiabilité du processus en cours.
Le président Touré a rappelé le processus qui a conduit à leur faire avoir la conviction que le scrutin se déroulera sous de bons auspices. « L’opposition nous a critiqués avant de nous féliciter ; la mouvance présidentielle nous a félicités avant de nous critiquer. Le ministère de l’Intérieur est contraint de composer avec nous et de se soumettre à notre contrôle et notre supervision. C’est là le meilleur gage de notre neutralité ; mieux, de notre impartialité », a -t-il notamment déclaré. La première phase a consisté à contrôler et superviser les opérations d’inscription sur les listes électorales. Pour ce faire, l’organe a placé un ou deux contrôleurs dans chacune des commissions administratives réparties sur l’ensemble du territoire national. Gage de fiabilité du processus : comme le veut le Code électoral, aucun dossier d’inscription n’est accepté s’il ne comporte le cachet du contrôleur de la Cena. Le président de la Cena précise que « les rapports régulièrement envoyés par les démembrements, à savoir les Ceda dans les 34 départements et les 25 Decena à l’étranger, soulignent que les opérations d’inscription se sont globalement bien déroulée ». Mais tout n’a pas été rose. Des imperfections ont été notées : le retard dans le démarrage du processus d’inscription dans les régions par rapport à Dakar ; l’absence de distribution de cartes d’électeur et d’identité dans les communautés rurales, seules les communes étant alors concernées ; le refus des brigades et postes de gendarmerie de délivrer des certificats de perte aux citoyens ayant égaré leur récépissé d’inscription ; dysfonctionnement dans l’édition des cartes, certaines commissions ayant reçu deux cartes d’électeur ou deux cartes d’identité parfaitement identiques appartenant à la même personne. La Cena a également déploré le fait que, dans certaines zones rurales, elle a constaté l’absence de commissions itinérantes en nombre suffisant pour la distribution des cartes. Mais, pour l’essentiel, ces difficultés ont pu être surmontées, « même si ces différents points ont constitué des écueils dans la conduite du processus électoral et peuvent expliquer que certains citoyens seront privés de la possibilité de voter », a déclaré le président Touré. Il a ensuite dit sa conviction que « le fichier électoral est fiable », la Cena ayant été représentée dans la commission d’audit du fichier électoral.
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