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PROCESSUS - Régularité et transparence des élections : Ousmane Ngom rassure le corps diplomatique

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PROCESSUS - Régularité et transparence des élections : Ousmane Ngom rassure le corps diplomatique

La tension née de la situation préélectorale ne pouvait manquer d’inquiéter les représentants des pays étrangers accrédités au Sénégal. Ils ont profité d’un petit déjeuner hier, à la représentation de la Délégation de la commission européenne à Dakar, pour chercher des réponses à leurs préoccupations auprès du ministre chargé des élections. Me Ousmane Ngom s’est attaché à les rassurer sur tous les points évoqués.

Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Me Ousmane Ngom, a réaffirmé, une fois de plus, la volonté de son gouvernement d’organiser l’élection présidentielle à date due, c’est-à-dire, le dimanche 25 février 2007. Le ministre l’a dit hier, lors de la rencontre organisée par le Cercle de réflexion euro-africain (Creaf), qui s’est tenue dans les locaux de la délégation de la Commission européenne (Dce), à Dakar. Le Creaf est une structure informelle d’échanges, qui réunit les diplomates européens et africains accrédités au Sénégal, ainsi que des hauts fonctionnaires et des chercheurs établis dans le pays.

La rencontre d’hier était surtout motivée, semble-t-il, par la proximité de la présidentielle sénégalaise, et des inquiétudes que suscite le processus électoral sénégalais auprès de ses partenaires. Ces inquiétudes ont été d’ailleurs confortées par l’analyse faite par le juriste Ismaïla Madior Fall, professeur de Droit public à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Selon des personnes ayant pris part à cette rencontre, qui a duré de 9 h à midi, M. Fall s’est surtout appesanti sur le climat préélectoral, qu’il a jugé assez lourd de dangers. Il a illustré son propos par les interdictions de marches de l’opposition, et par le découpage électoral en vue des élections législatives.

Les propos de l’universitaire ont été suivis par de nombreuses questions de la part des diplomates. Parmi les plus notables, on peut citer les inquiétudes exprimées par l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, Mme Doretta Loschelder, dont le pays assure, pour six mois, la présidence de l’Union européenne. Le chef de la mission allemande a exprimé de réelles inquiétudes sur le déroulement du processus électoral. Elle a considéré que le climat général suscite beaucoup d’inquiétudes, semblant solliciter sur ce point, des assurances de la part des autorités. Mais Mme Loschelder s’est également interrogée sur les raisons pour lesquelles le Sénégal n’a pas respecté le protocole de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui impose de ne pas modifier les textes régissant les élections six mois avant le scrutin. Sur ce point, le ministre Ousmane Ngom a répliqué que le Sénégal n’avait pas encore ratifié le protocole de la Cedeao. Par ailleurs, vis-à-vis des autres pays, membres de la Cedeao, le ministre de l’Intérieur a tenu à préciser que le Sénégal n’a pas à rougir de sa situation politique dans la sous-région. Les témoins présents considèrent que Me Ngom a semblé indiquer que le Sénégal était beaucoup mieux loti que d’autres pays de la zone, en matière de démocratie.

Cependant, les diplomates se sont également penchés sur la question de la distribution des cartes d’électeurs. L’ambassadeur de la Hongrie a rejoint sa collègue de la Rfa, pour demander au ministre la réalité des chiffres avancés par la presse, sur le nombre exact des cartes distribués à ce jour. Le ministre a affirmé que 71% des cartes étaient déjà distribués, et que les autorités avaient pour objectif, d’ici au 25 février, de distribuer 90 à 95% des cartes. Ajoutant qu’alors que la loi leur fait obligation de commencer la distribution des cartes 40 jours avant le scrutin, les pouvoirs publics avaient entamé ladite distribution six mois auparavant.

A toutes les interrogations des diplomates présents, le ministre Ousmane Ngom semble s’être fait un point d’honneur à répondre de bonne grâce et de manière tout à fait rassurante, selon les témoins. Ainsi, concernant la présence des observateurs, il affirme que le Sénégal est ouvert à la présence des observateurs qui voudraient superviser les élections. En ajoutant qu’il était loisible à toutes les organisations qui le désirent, d’en faire la demande et que, par ailleurs, les partis politiques, ainsi que les différents candidats à la présidence, avaient des représentants qui pouvaient contrôler tout le processus électoral.

Le vote des militaires a aussi intéressé les diplomates, que Ousmane Ngom s’est attaché à rassurer sur la question.



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