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PROCHAINE PARUTION - Le Stagiaire. Le roman de la République par Babacar Sall : L’Harmattan «brûle» encore Wade

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PROCHAINE PARUTION - Le Stagiaire. Le roman de la République par Babacar Sall : L’Harmattan «brûle» encore Wade

Encore L’Harmattan qui souffle le feu sur le Président Wade et son régime, avec la parution prochaine d’une œuvre critique, «mélange de satire, sociographie des mœurs politiques». Dans la même veine que les livres de Abdou Latif Coulibaly, Mody Niang et Mamadou Dia, le sociologue Babacar Sall mettra sur le marché de la littérature, un ouvrage intitulé «Le stagiaire. Le roman de la République». A travers les travers de «la vie de Palais, les traits de personnages trempés dans les intrigues», l’auteur promène ses lecteurs sur les méandres des «malversations» et des «manipulations délictueuses au centre desquelles on trouve le président de la République».

Après Abdou Latif Coulibaly, Mody Niang et Mamadou Dia, voilà qu’un autre Sénégalais, en la personne du sociologue et éditeur, Babacar Sall, s’apprête à sortir un brûlot romanesque qui va sans doute faire pousser des urticaires du côté du palais Léopold Sédar Senghor. Tous ces trois «écrivains» partagent ensemble le fait d’avoir confié les résultats de leurs cogitations studieuses aux éditions L’Harmattan. Seulement, Babacar Sall, qui fera paraître son «œuvre critique consacrée au chef de l’Etat sénégalais Abdoulaye Wade», ainsi que le rapporte la Pana, est lui-même le directeur de Publication des éditions L’Harmattan à Paris. Ce roman, Le Stagiaire. Le roman d’un président de la République sera sur les rayons des librairies avant la fin de l’année 2006.

L’information est parvenue à la Pana hier, provenant de sources proches de l’éditeur parisien. Sur près de 25 chapitres répartis sur plus de 200 pages, le sociologue sénégalais et directeur de Publication chez l’Harmattan, éditeur de son œuvre, brocarde le président Wade en le présentant sous les traits d’un «véritable marionnettiste de l’ensemble tragi-comique», «en personnage absolu, inquiétant et peu soucieux de l’éthique et de l’intérêt général». L’œuvre est un «mélange satire, sociographie des mœurs politiques et dépeint, à travers la vie de Palais, les traits de personnages trempés dans les intrigues, les malversations et les manipulations délictueuses au centre desquelles on trouve le président de la République».

Selon la note de présentation, les lecteurs, sous la plume de M Sall, découvriront «aussi, parmi les personnages romanesques, l’influence, ruineuse et ostentatoire de Karim Wade, fils du président sénégalais, sur la gestion des affaires politiques, économiques et financières du pays qui a, à bien des égards, contribué au chaos ambiant». Cette même note de présentation de l’ouvrage précise que: «le roman décrit, en somme, la fin d’un régime et d’un monde avec l’émergence au bout de nouveaux acteurs issus de la vie quotidienne».

«J’ai voulu, à travers ce roman critique, transformer un fait politique en réalité romanesque», a déclaré à la Pana, Babacar Sall, enseignant à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Ehess, Paris), par ailleurs auteur de plusieurs recueils de poésie dont un consacré au Joola, du nom de ce bateau effectuant la navette Ziguinchor-Dakar, qui a fait naufrage en septembre 2002, faisant près de 2 000 morts.

Considéré comme un des meilleurs sociologues des communautés rurales en Afrique au Sud du Sahara, M. Sall avait été associé au programme «Diasporas scientifiques et techniques» (Dst), une initiative de plusieurs institutions françaises visant à inciter les immigrés à mettre leur expertise au service de leurs pays d’origine. L’universitaire sénégalais recevra le 13 décembre prochain à Paris, lors d’une cérémonie dînatoire organisée au siège du Sénat français, le Prix Richelieu-Senghor qui vient de lui être décerné «pour l’ensemble de son oeuvre poétique, scientifique et de ses activités éditoriales».

Il faut ajouter que les livres édités par l’Harmattan et concernant le Président Wade et les dérives du régime de l’alternance, se sont heurtés à d’énormes difficultés de publication et de vente au Sénégal. S’il est vrai qu’ils n’ont pas été victimes d’une censure officiellement affichée, ces ouvrages sont comme plombés par des black-out organisés par des «mains invisibles». L’avant-dernier livre du journaliste-écrivain Abdou Latif Coulibaly, L’Affaire Me Sèye. Un meurtre sur commande, et celui de l’inspecteur d’enseignement Mody Niang, Qui est cet homme qui dirige le Sénégal ?, qui soufflent l’harmattan sur Wade et son pouvoir, ont été boycottés par les librairies dakaroises. Tandis que l’ouvrage de l’ancien Président du Conseil de la République, intitulé Sénégal : radioscopie d’une alternance avortée, a subi quelques tracasseries douanières, pour entrer au Sénégal après sa parution. <12>[email protected]



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