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Politique

REBONDISSEMENT DANS L'AFFAIRE DES CHANTIERS DE THIES : LA COMMISSION D'INSTRUCTION BOUCLE LE DOSSIER

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REBONDISSEMENT DANS L'AFFAIRE DES CHANTIERS DE THIES : LA COMMISSION D'INSTRUCTION BOUCLE LE DOSSIER

Cela s’est passé il y a trois semaines, mais l’information avait été verrouillée en haut lieu. Le président de la Commission d’instruction de la Haute cour de justice, Cheikh Tidiane Diakhaté, a transmis le dossier des Chantiers de Thiès au Parquet général pour ses réquisitions. C’est du moins ce que révèlent des sources sûres établies au tribunal. Ces dernières d’ajouter «qu’aucun élément nouveau n’a été noté dans le dossier». C’est bien la première fois que l’affaire des Chantiers de Thiès est «extraite» de la commission d’instruction pour atterrir au Parquet général. 

S’achemine-t-on cette fois vers un non-lieu total dans l’affaire dite des Chantiers de Thiès, comme croient savoir des sources judiciaires très proches de ce dossier ?  La question aura sans nul doute une bonne réponse lorsque les réquisitions du Parquet général, qui vient d’hériter du dossier, seront faites. Ce qui ne saurait tarder. Car, les mêmes sources judiciaires renseignent que «le Parquet général transmettra bientôt ses réquisitions à la Commission d’instruction de la Haute cour de justice». «Bientôt» est-il synonyme de jours ou de semaines d’attente pour l’ancien Premier ministre de Wade, libéré le 7 février 2006 après 199 jours de prison sanctionnés par un arrêt rendu par la même Commission d’instruction de la Haute cour de justice ? Nos sources restent muettes sur la question. Une chose est en tout cas sûre : dans la procédure prévue en la circonstance, le président de «Rewmi» sera à nouveau convoqué par les magistrats de ladite commission, une fois la position du Parquet général connue. Ce, juste pour lui signifier la décision  finale.

Des avocats de l’ex-maire de Thiès qui ont été interpellés sur les derniers développements du dossier, préfèrent garder le silence. Seul Me Pape Jean Sèye, un des conseils de Idy, soutient qu’ils (les avocats de Idy) «attendent avec sérénité la décision de la commission d’instruction».

Signes avant-coureurs

Il faut dire que cette évolution du dossier n’est pas une surprise, pour plusieurs raisons. En effet, la sortie de Me Madické Niang avait déclaré sur les ondes de la Radio Futurs Média (Rfm) que le dossier des Chantiers de Thiès pour lequel Idrissa Seck avait été inculpé et placé sous mandat de dépôt, est un «dossier politique». Venant du ministre de la Justice, cette déclaration avait été bien décryptée par les spécialistes qui l’avaien interprétée comme un signal de décrispation dans le dossier Seck.

Mieux, le non-lieu total dont a bénéficié le 14 janvier 2008, l'ex-ministre de l'Habitat, de la Construction et du Patrimoine bâti, poursuivi pour les mêmes faits, inculpé le 22 août 2005 «pour avoir procédé à des migrations de crédits de certains ministères dans des conditions illégales, causant un préjudice de plus de 22 milliards à l’Etat du Sénégal, alors qu’il occupait les fonctions de ministre de l’Habitat, de la Construction et du Patrimoine bâti»,  constitue un signe avant-coureur d’une évolution du dossier favorable à Idrissa Seck.

Détail important : lors de l’interrogatoire de l’ex-ministre Salif Bâ, il a été rendu un arrêt pour préciser que «l’argent qui a été débloqué pour les chantiers de Thiès y a été entièrement dépensé». Un document sur lequel s’est appuyé l’ex-Premier ministre pour interpeller le président de la Commission d’instruction de la Haute cour de justice sur l’impertinence de sa comparution. «Je ne comprends pas pourquoi je continue à comparaître devant vous. Car, vous avez déclaré dans l’arrêt délivrant un non-lieu total à Salif Bâ, que tout l’argent a été dépensé dans les chantiers de Thiès. Et vous continuez à me convoquer», avait-il avancé devant le juge instruction de la Haute cour de justice lors de son audition au mois d’avril 2008. Et de rappeler, sur la même lancée, que la commission d’instruction avait rendu  un arrêt pour reconnaître «son incompétence à enquêter sur les fonds politiques».

Du côté des avocats d’Idrissa Seck, on n’avait pas manqué de soulever les mêmes arguments. Me Boucounta Diallo, interprétait, au sortir de la dernière audition d’Idrissa Seck par la Commission d’instruction, le non-lieu partiel comme un non-lieu total, «jusqu’à ce que la preuve soit apportée que mon client (Idrissa Seck) est en connexion avec les entrepreneurs» (Ndlr, Bara Tall en l’occurrence). Et «même s’il est prouvé qu’un entrepreneur a fait des surfacturations, la preuve devrait alors être apportée que la responsabilité du Premier ministre qu’il a été est engagée», avait ajouté l’avocat. Me Diallo de s’attaquer à ceux qui font dans le sémantisme et dans la présomption de culpabilité, qui n’existe pas en droit.



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