Le Secrétaire général du gouvernement, Me Alioune Badara Cissé, invité de l’émission "Grands jury " sur la Rfm, ce dimanche, a jeté son grain de sel sur le débat sur la succession du président Wade. Il pense que le moment venu, cela se passera par la voie des urnes.
Par Nettali
Interpellé en effet sur la question, le Secrétaire général du gouvernement, connu pour être proche du Premier ministre Macky Sall, répond sur un ton par moments agacé : « cette succession est un faux débat. Nous avons un président qui est en excellente forme, qui a été réélu il y a 2 mois et qui fait un excellent travail. Je trouve que c’est malsain de poser ce débat ». Il en veut pour preuve les bonnes relations que Karim Wade et Macky Sall « entretiennent ». « Il n’y a pas d’opposition entre les deux hommes ». Bien au contraire, poursuit Me Cissé, Macky Sall a même participé au lancement de travaux de l’Agence nationale de l’Organisation pour la conférence islamique (Anoci). Et d’ajouter, « il se trouve que le président de l’Anoci et son directeur exécutif font un excellent travail », explique-t-il, en soutenant qu’il n y a pas d’opposition entre le travail des agences à qui l’Etat délègue un certain nombre de pouvoirs et le gouvernement dirigé par Macky Sall. Pour lui, la question de la succession ne se pose pas encore, mais que le jour où elle le sera, ce seraient les sénégalais qui trancheront. En effet, déclare-t-il, « je ne pense pas qu’on puisse servir le Sénégal sur un plateau d’argent à quelqu’un. Cela passera forcément par les urnes".
De la même manière, il ne veut pas voir dans la nomination de Samuel Sarr un affaiblissement des pouvoirs du chef du gouvernement. Concernant les critiques dirigées sur Macky Sall au lendemain des investitures sur les listes des députations de la coalition Sopi, le responsable libéral à Saint-Louis, et grand absent de la liste de la Coalition Sop, fait contre mauvaise fortune bon coeur : " c’est normal que quand un grand parti comme le Pds qui a connu des entrées massives après l’alternance, que ceux qui ne sont pas investis critiquent. Mais il suffit d’avoir le dos large et de laisser passer la tempête", lâche-t-il, avant de noter que c’est le président Wade qui a dirigé les investitures. Par ailleurs, Me Alioune Badara Cissé a reconnu à l’antenne sa rivalité avec Ousmane Masseck Ndiaye, ministre du tourisme et maire de St-Louis. "Il y a une contradiction dans l’approche de la résolution des problèmes des populations. Nous sommes sept membres du gouvernement à militer à la base, je pense qu’il y a une synergie à faire. C’est le seul reproche que je lui fait", martèle-t-il.
Par ailleurs, Me Cissé s’est prononcé sur le retard dans le démarrage des travaux de la ville religieuse de Touba ; Et c’est pour dire qu’ « il n y a pas de discorde entre Me Wade et Serigne Saliou Mbacké". Selon lui, le lancement annoncé, mais toujours repoussé des grands travaux de Touba découle de la volonté du président Wade avec la bénédiction du khalife général des mourides de doter Touba d’infrastructures modernes, notamment en matière d’hydraulique, de voirie et d’assainissement. A en croire Me Alioune Badara Cissé, les études ont été déjà faites. "Très bientôt le président, truelle à la main, va poser la première pierre", a assuré Me Cissé.
Au sujet de l’achat d’un nouvel avion présidentiel, Me Alioune Badara Cissé en défend le projet. Arguant que le manque de sécurité de l’avion présidentiel, mais surtout son âge assez avancé font qu’il faut en acheter un nouveau. Le prix, à l’en croire ne pose pas problème puisqu’explique-t-il, avec 5 ou 6 milliards, on peut acheter un nouvel appareil. Ces chiffres avancés par le secrétaire général du gouvernement confronté aux ceux de la réfection de la Pointe de Sangomar (17 milliards au moins), il esquive : « je ne connais pas les chiffres de la réfection »…
0 Commentaires
Participer à la Discussion