Le Président Wade a eu droit à des hommages appuyés prononcés par ses pairs (Chirac et Obasanjo), son prédécesseur, Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) et le Directeur général de l’Unesco. Prenant la parole, le Président Wade s’est dit touché par le Prix Houphouët Boigny qui lui a été octroyé. Et est largement revenu sur son parcours d’opposant, ses relations avec Léopold Sédar Senghor, Félix Houphouët Boigny. Mais aussi avec Diouf à qui il a rendu hommage.
Le Président Wade est revenu sur les derniers moments du règne socialiste. Selon ses dires, « Diouf, pour couper l’herbe sous les pieds » de ceux qui voulaient accaparer le pouvoir après les élections de 2000, « m’a appelé au téléphone pour me dire « Ablaye, je reconnais ta victoire. Je sais que tu as gagné. Dès que je raccroche, j’appelle la presse pour l’annoncer ». Rendant hommage à son prédécesseur, le Président Wade, ne s’est pas oublié car révèle-t-il, « j’avais le pouvoir à portée de main. Plus d’une fois j’ai connu la prison. Mais je me suis toujours dit que je ne marcherai jamais sur des cadavres ». Reconnaissant son émotion devant le parterre de personnalités présentes, pour le Prix qui lui a été octroyé, le Président Wade est revenu sur ses relations avec feu le Président Léopold Sédar Senghor avec qui révèle-t-il, il avait une très grande complicité. Et grâce à qui, il a créé le premier parti d’opposition du Sénégal et de l’Afrique. Il a aussi lancé une passerelle en direction de feu Houphouët Boigny qui lui aurait inspiré l’idée des bassins de rétention. « Le concept des bassins de rétention m’a été inspiré par le Président Houphouët Boigny. Il aimait me faire promener dans ses jardins et me montrer comment il parvebvait à conserver l’eau » Le qualifiant de « citoyen averti du monde ». Tout en promettant devant les nombreuses personnalités et militants libéraux qui ont assisté à la cérémonie de « persévérer dans la quête de la paix et d’affirmer son « engagement » dans ce sens », Me Abdoulaye Wade a fait un plaidoyer pour les enfants soldats et promis de verser l’argent qui va avec le prix (80 millions environ) dans son projet « La Case des tout petits. Avant lui, Chirac que le Président Wade qualifie « d’africain » a rendu un hommage au récipiendaire pour retenir de lui « la décision courageuse d’abroger la peine de mort au Sénégal », son plaidoyer pour le Nepad et la réduction de « fracture numérique et agricole ». Le secrétaire général de l’Oif, Abdou Diouf abondera dans le même sens non sans demander à son prédécesseur d’estimer à juste valeur ce prix et de « poursuivre l’œuvre de paix".
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