De futurs sénateurs reçus vendredi dernier par le Pm En vue de calmer les frustrés, suite à leur non-investiture aux prochaines législatives du 03 juin prochain, plusieurs « futurs sénateurs » ont été convoqués vendredi soir par le Premier ministre. Ainsi, pour passer à la vitesse supérieure, et surtout éviter le « crash » avant le démarrage de la campagne électorale, les députés sont convoqués dès ce jeudi pour statuer sur la loi organique, concernant le Sénat. L'arrivée de ce Sénat constituant en quelque sorte l'ossature de l'équipe des futurs dauphins, à défaut de confirmer le dauphinat.
Le Sénat, une chambre de plus pour la démocratie, ou une charge de plus pour le contribuable ?
Passée élection présidentielle, le Sénégal se dirige-t-il vers le retour du bicaméralisme, avec l'existence de deux assemblées parlementaires. En plus de l'Assemblée nationale, du Craes, le Sénégal passe l'accélérateur pour mettre en place le Sénat. Lequel, m is en place pour une première fois en janvier 1999 sous le régime du président Abdou Diouf, avait été « tué » par le président Me Wade par référendum du 7 janvier 2001. Le même Sénat a été restitué par Me Wade le 31 janvier 2007 suite à l'adoption par l'Assemblée nationale d'un projet de loi, l'instituant. Pour y mettre les formes, une cinquantaine de personnes ont été convoquées en catimini au niveau de la Primature , vendredi soir, afin de les aviser de la matérialisation sous peu du Sénat. Une manière pour la direction du Pds de taire les querelles locales, de recaser les frustrés des investitures législatives. Mieux, les députés sont convoqués ce jeudi pour statuer sur la loi organique, afin de mettre rapidement sur pied le Sénat, avant les législatives. Par cette astuce, le parti au pouvoir essaye de contrer les votes sanctions ; la montée des contestations, addition de « haines et de frustrations », porteuse de dysfonctionnement dans leur parti, notamment au niveau départemental. En fait, lors du dernier Sénat, où il y a avait 60 sénateurs dont 45 représentants des collectivités locales de la république, 12 étaient nommés par le président de la république ; et 3 représentants des Sénégalais de l'extérieur. Mais cette fois, l'on nous signale qu'il y aura 100 membres dont 65 nommés par le président de la république, et 35 élus ; avec un par département. Dans chaque département, ce sont les conseillers ruraux, municipaux qui élisent ces derniers au suffrage indirect. Un autre pouvoir qui permettra au président de recaser tous ses hommes de confiance, les frustrés et surtout de bien quadriller le pays. En fait, Me Mbaye Jacques Diop a annoncé l'autre jour la couleur ; mais reste à savoir quelle sera la hiérarchie entre le Sénat et l'Assemblée nationale. Si le Conseil de la république pour les affaires économiques et sociales a un rôle de conseil (nommé par décret du 9 août 2004), rend des avis et études sur toute question d'ordre économique, financier, social, culturel, administratif, scientifique et technique relative à ses domaines de compétences, l'on se demande quel sera les attributs de deux autres chambres, à savoir le Sénat et l'Assemblée. Dans certaines « grandes démocraties, le Sénat constitue la deuxième chambre ; et que son président assure la vice-présidence, en plus d'assurer l'intérim en cas de vacance de pouvoir. Qui sera donc le président du Sénat ? Un homme de confiance de Me Wade, bien entendu, un homme certes appelé à « diriger le pays… » D'autre part, le Craes dont le mandat va jusqu'au 09 août prochain, même si il ne perd pas toute substance, risque de voir certains de ses « pouvoirs » diminués. Qui de Pape Diop, ou Macky Sall sera appelé à ce poste de numéro deux sur le plan institutionnel, d'autant plus qu'on aura deux chambres, en plus du Craes ? Question qui, sûrement, nous édifiera sur l'idée du dauphinat. L'harmonisation du budget des deux assemblées parlementaires avec celui du Craes risque également de poser problème. Ainsi, l'arbitrage des députés, par la loi organique, sera déterminant. Quant à savoir les motivations réelles qui se cachent derrière cette kyrielle d'institutions. L'avenir nous édifiera…
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