APA - Paris (France) Le Premier Secrétaire du Parti socialiste sénégalais (PS - opposition), Ousmane Tanor Dieng, a déclaré samedi à Paris, que son parti remettrait en cause les accords signés par le Gouvernement sénégalais avec la France et l’Espagne, sur l’immigration, s’il revenait au pouvoir.
« Si nous revenons, nous remettrons en cause ces accords. Nous allons les renégocier parce que c’est de mauvais accords signés au détriment du Sénégal », a déclaré Ousmane Tanor Dieng au cours d’une rencontre publique avec les militants de son parti, à Paris.
« Nous les renégocierons dans le cadre d’un paretenariat en posant les problèmes en amont et en aval par rapport au pays d’accueil et au pays de départ", a assuré M Dieng
Pour l’ancien ministre d’Etat, ministre des Services et Affaires Présidentiels sous le régime du Président Abdou Diouf, "en signant ces accords sur l’immigration, le Sénégal s’est tout simplement laisser berner par les autorités françaises et espagnoles".
« Les socialistes espagnols sont nos camarades, mais ils agissent dans le cadre d’un Etat. Si maintenant leurs interlocuteurs n’ont pas la capacité de négociation nécessaire, c’est n’est pas de leur faute, ils en profitent », a t-il notamment déclaré ajoutant que « c’est un gouvernement qu’on roule dans la farine ».
« Avec la France, c’est un accord avec des arrières pensées parce que Sarkozy l’appelle immigration choisie et le Sénégal immigration concertée. C’est totalement mauvais et inutile parce qu’on donne aujourd’hui la possibilité au gouvernement français et à Sarkozy de rappatrier les gens comme il l’entend » a ajouté Ousmane Tanor Dieng.
Le patron des socialistes sénégalais réfute par ailleurs l’argument selon lequel c’est l’Espagne qui a pris l’initiatice d’expulser les Sénégalais rappatriés de ce pays.
« Ce n’est pas exact de dire que les Sénégalais ont été expulsés d’Espagne. C’est faux. La législation espagnole ne permet pas l’expulsion de Sénégalais qui y sont et qui y ont mis plus de 40 jours », fait-il remarquer.
« C’est le gouvernement sénégalais qui est allé signer un accord de rappatriement et c’est le seul gouvernement africain à l’avoir fait. D’ailleurs les autres pays africains, non seulement ils ne les ont pas signés, mais nous demandent pourquoi le Sénégal a signé un accord pour rappatrier ses enfants ».
Face l’afflux massif d’immigrés clandestins en provenance d’Afrique vers l’Espagne, ce pays a signé avec le Sénégal un accord de rappatriement des immigrés clandestins sénégalais. Plus de 3000 Sénégalais ont ainsi pu être rapatriés vers le Sénégal.
La France imitera plus tard l’Espagne avec la signature entre Nicolas Sarkozy et Ousmane Ngom d’un accord dit « d’immigration concertée » qui fixe les modalités de gestion des flux migratoires entre leurs deux pays.
Des Gambiens et des Bissau guinéens ont connu la même mésaventure du rappatriement, la Guinée Bissau ayant elle-même signé, avec Macdrid, des accords tout aussi dénoncés par les clnadestins.
Le Sénégal, la Guinée Bissau et la Gambie sont particulièrement concernés par la question de l’immigration partant d’Afrique de l’Ouest, notamment à cause de leur position géographique face à l’Atlantique.
Cette situation est mise à profit par la mifia qui se nourrit du phénomène pour organisser, à partir des plages, de ces pays, les embarquements des candidats au voyage
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