SALIF BA ROMPT LE SILENCE : « J’écraserai tous ceux qui sont contre moi »

Un Salif Bâ nouveau est arrivé. Un Salif Bâ qui croyait qu’en politique on devait mettre en avant ses sentiments et qui se rend désormais compte que ce n’est pas le cas. De ce fait, c’est un vrai discours de guerre qu’il a tenu devant ses militants, venus en masse chez lui, hier au Point E. Fatigué par la maladie, incapable de se tenir debout, la voix cassée, l’ancien ministre de l’Habitat ne compte laisser aucune parcelle à ceux-là qui avaient déjà annoncé sa mort politique.

« Priez pour moi, car j’en ai besoin »

« Je remercie tous les militants. Je ne peux citer personne car je vais me tromper. Toutefois, je remercierai particulièrement Serigne Moustapha Mbacké qui est ici avec moi. J’étais au courant de tout ce que vous faisiez. Vous avez fait un travail magnifique et je peux vous confirmer que le Président Wade est au courant. Le Président sait ce que vous faites. Je vous demanderai de prier pour moi. Priez pour moi, car j’en ai besoin. Je remercie tous les chefs religieux sans exception ».

« Politique sans sentiment »

« Maintenant, nous allons faire une nouvelle forme de politique. Nous allons massifier le parti. Car j’ai beaucoup appris durant ces cinq mois. Plus même que durant trente ans. J’ai beaucoup appris. Des gens m’ont trahi, je les connais. Mais ces choses-là, nous les réglerons après. Je vais écraser tous ceux qui sont contre moi. Ça, je le dis du plus profond de mon cœur. Avant, je croyais qu’en politique, on devait mettre en avant ses sentiments. Maintenant, soit on est avec moi, soit je vous écrase. Mes militants seront devant, moi derrière. Car ils ont travaillé le terrain. Tout le monde est au courant de notre représentativité. Même mon coiffeur qui se trouve être un toubab. Macky Sall était venu me voir à la clinique Brévié. Il m’a dit qu’il était au courant de tout ce que vous (ndlr : les militants) faisiez. Il m’a dit des choses, mais bien sûr, il ne m’a pas tout dit. Ce qui est sûr, c’est que vous l’avez impressionné durant sa visite à Kaolack. Maintenant, nous allons nous battre jusqu’aux prochaines échéances électorales. Sans répit. Aucun être n’est parfait. Pour cela donc, nous devons aussi être tolérants. Je l’ai dit à Mamadou Gackou, à Maïmouna Seck...Par exemple, Malick Guèye a dit qu’il voulait travailler avec nous, laissez donc de côté ses tares, car il a plusieurs aspects positifs ».

Retour à Kaolack

« Je remercie Malick Gackou. Ne croyez pas que les membres du Comité directeur vous avaient ignoré durant leur visite à Kaolack. Non, c’est votre représentativité qui les avait impressionnés. Personne ne peut nous oublier, car Kaolack nous appartient. Tous ceux qui m’ont rendu visite durant les cinq mois, ont reconnu votre représentativité. Je prie pour vous et mon objectif est de faire de Kaolack la deuxième ville du Sénégal, après Dakar. On a peur de vous à Kaolack. La permanence ne désemplit pas. J’ai des obligations sanitaires et pour cela, je dois voyager et me faire soigner. Mais mon retour à Kaolack, pour les besoins de ma rentrée politique sera un événement national. Ce sera un grand jour, car aujourd’hui, de Kaolack à Saint-Louis, de Koungheul à Nioro, notre représentativité n’est plus à démontrer ».