Le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, a exprimé, hier à Dakar, la fierté du régime de l’Alternance de son « bilan concret » dans le domaine de la justice. Il a passé en revue les réalisations faites et ajouté qu’il reste beaucoup à faire.
Présidant la journée de partage sur les nouvelles grandes réformes de la justice, Me Souleymane Ndéné Ndiaye a passé en revue les réalisations du régime de l’Alternance, avec satisfaction et chiffres à l’appui. « La fierté du régime de l’Alternance n’a jamais été aussi grande que quand il doit exposer son bilan concret dans le secteur de la justice », a ajouté Me Ndiaye. Notre justice comptait 229 magistrats en 2000, 16 greffiers en chef et 86 greffiers, tous appuyés par un personnel composite au nombre de 140 agents. Mais, « l’effort exceptionnel de recrutement fait par le gouvernement a porté sur 221 magistrats et 205 greffiers », rappelle le Premier ministre. Les effectifs des greffiers en chef ont été renforcés d’une cinquantaine de membres grâce à un concours interne. Le personnel d’appui sur lequel « l’effort le plus remarquable a porté », a connu une augmentation nette de 2118 agents.
Me Souleymane Ndéné Ndiaye rappelle que la part de la justice dans le budget de l’Etat est passée de 2,02 % en 1999 à 22,84 % en 2007, soit une augmentation en valeur absolue allant de six milliards de francs Cfa à plus de 25 milliards. « Aujourd’hui, le budget 2009 du ministère de la Justice a dépassé le montant de 26 milliards de francs Cfa », rappelle le Premier ministre. Cependant, il précise que même si beaucoup d’actions ont été entreprises, il reste beaucoup à faire. Me Ndiaye a remercié les partenaires du Sénégal, particulièrement la France, l’Espagne, la Commission de l’Union européenne (Ue) et la Banque mondiale pour leur appui « inlassable » et leur rôle de financiers externes du Programme sectoriel justice (Psj). Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, le ministre d’Etat Madické Niang, espère que les coups de fouet à donner au Psj se feront en symbiose avec les partenaires actuels, avec l’espoir d’un engagement plus fort. Me Madické Niang appelle les autres partenaires traditionnels du Sénégal à intégrer la justice dans leur secteur d’intervention.
Aussi, le Premier ministre a lancé un appel solennel du gouvernement à la constitution d’une coalition nationale pour la justice et a invité les partenaires au développement à soutenir cette coalition par un appui technique et financier conséquent au Psj. Ceci pour hisser le secteur de la justice au rang de moteur institutionnel de l’émergence économique du Sénégal. Il a aussi insisté sur la nécessité de rendre la justice dans le respect de certains standards : « un cadre spatial adapté et de nature à assurer sa respectabilité », « des institutions et des hommes disposant de moyens matériels et humains satisfaisants », des « acteurs en nombre suffisant et à la compétitivité avérée », la transparence, la crédibilité et l’accessibilité. Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice a rappelé l’utilité de cette rencontre de partage destinée à faire un diagnostic de fonctionnement du système judiciaire « pour identifier les actions urgentes à entreprendre en vue de compléter la mise en œuvre du Psj ».
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