L’essentiel des discussions du Bureau politique de l’Alliance des fores de progrès (Afp) a tourné le jeudi 20 juillet dernier autour de la gestion des collectivités locales par les libéraux. Les membres de cette instance se sont inspirés des émeutes qui ont éclaté le lundi 17 juillet dernier à Matam à la suite de la hausse de la taxe municipale et qui a occasionné l’incendie de la maison du maire et d’une rude bataille entre populations et forces de l’ordre.
« Cette situation est la conséquence des difficultés de tous ordres qui assaillent les populations. Au lieu de s’employer à trouver des solutions à ces problèmes, le style de l’Etat-PDS enveloppé de ruse et d’arrogance, contribue à exacerber des frustrations qui se traduisent en échauffourées et émeutes à la moindre provocation », ont estimé les progressistes dans leur communiqué parvenu à notre rédaction hier, vendredi 21 juillet. Pour les camarades de Moustapha Niasse, « les municipalités gérées par les pseudo libéraux illustrent à foison toutes les séquences de ce déterminisme régi par l’arbitraire et la violence. Il en est ainsi des incidents graves qui ont eu lieu à Matam où l’édile de la ville a procédé à des hausses intempestives de taxes qui ont provoqué la révolte des commerçants et des populations ». Selon eux, « l’autorité d’un Elu sur ses mandants dépend largement du travail accompli, du sens de l’équité et de la justice, bref, de l’observance de la bonne gouvernance, à l’échelle nationale, comme au niveau local. Comment des administrés peuvent-ils subir passivement des décisions arbitraires, quand ils se rendent compte que celles-ci ne sont pas sous-tendues par l’intérêt général et la transparence ? Comment un Elu local peut-il être respectable, si ses propres camarades conseillers dénoncent, sur les ondes, des actes de spéculation foncière posés, au vu de tous ? ».
Face à la situation qui a prévalu à Matam, le bureau politique de l’Afp a dénoncé « la passivité et la complaisance coupables des autorités de l’Etat, pourtant promptes à dissoudre, avec des prétextes fallacieux, des collectivités locales qu’elles ne contrôlent pas ». Il a, de ce fait, engagé l’Etat-PDS à se départir de son « style fatal » pour la paix civile et à examiner les dossiers conflictuels à l’aune de l’intérêt général, en s’élevant enfin au-dessus des considérations partisanes.
Les responsables de l’Afp sont, par ailleurs, revenu sur la rencontre que les leaders de la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa) ont eu avec le ministère de l’Intérieur. Ils ont fustigé le fait que le ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom n’ait pas encore donné suite à la volonté de la Cpa de contrôler, à partir de la portion centrale, les opérations liées aux inscriptions sur les listes électorales. Les progressistes ont exige du gouvernement de Me Wade qu’il prenne toutes les dispositions nécessaires, pour que le Comité des experts de la Cpa puisse effectuer le contrôle du fichier électoral, en toute liberté. Ils ont, aussi exigé que les tenants du pouvoir rendent publique la carte électorale, car son caractère provisoire n’a pas empêché le Ministère de l’Intérieur de faire figurer les lieux et bureaux de vote sur les cartes d’électeurs. Le Bureau politique a, en outre, invité le gouvernement de Me Wade à mettre fin au « sabotage » des conclusions de la Commission ad hoc chargée de la revue du code électoral qui, à bien des égards, est inopérant.
1 Commentaires
Allons Y Molo
En Octobre, 2010 (18:37 PM)Participer à la Discussion