Le ministre d’Etat Cheikh Tidiane Gadio veut-il se lancer dans la course pour la succession de Macky Sall ? Pour l’instant, c’est prématuré de tirer une telle conclusion, mais il y a des prémices qui laissent penser à une telle éventualité. En effet, M. Gadio qui était jusque-là très discret par rapport à la politique a décidé de parrainer un mouvement qui s’appelle « Convergence citoyenne et panafricaniste » qui a pour vocation de vulgariser ses idéaux panafricanistes et ceux du président Wade. Du moins, si l’on se fie à Ibrahima Badji, le président de la fédération départementale de Bignona , et de ce mouvement qui faisait face à la presse. Occasion prônée par M. Badji pour indiquer que ce mouvement est apolitique mais soutient les actions du président Wade à travers le ministre Gadio.
« Nos objectifs, c’est de vulgariser les idées panafricanistes de Cheikh Tidiane Gadio et les grands projets du président de la république », a-t-il indiqué, notant que sans l’unité, l’Afrique ne sera jamais un continent émergent. « Ce n’est pas parce que Kwameh Nkrumah ou Senghor sont morts que le panafricanisme doit être enterré », note-t-il. Ce mouvement n’est-il pas pour préparer un terrain politique à M. Gadio ? « Non c’est un mouvement apolitique même si nous avons donné des consignes de vote en faveur de la coalition Sopi pour la présidentielle et les législatives », a-t-il indiqué sans cependant écarter une telle éventualité. « Cheikh Tidiane Gadio peut avoir des ambitions pour le Sénégal. D’ailleurs, il est apprécié par l’ensemble des chefs d’Etats africains pour ses compétences avérées.
Mais pour l’instant, il ne nous a rien dit, donc nous ne pouvons pas parler à sa place », souligne le conférencier, soutenant que M. Gadio, dans l’avenir immédiat, peut être même le futur Premier ministre du Sénégal. Car Me Wade rêve de former un gouvernement de large rassemblement impliquant l’opposition et le ministre d’État pourrait l’aider à convaincre facilement cette dernière à adhérer à un tel projet, déclare-t-il. Répondant à la question de savoir si ce mouvement n’est pas pour contrecarrer celui de « la génération du concret », Ibrahima Badji écarte cette éventualité d’un revers de main, arguant que son mouvement a des objectifs autres que ceux qui sont incarnés par Karim Wade et Abdoulaye Baldé.
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