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Politique

Succession de Me WADE : Comment Karim compte prendre le pouvoir

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Succession de Me WADE : Comment Karim compte prendre le pouvoir

Ceux qui croyaient que Karim va emprunter un raccourci pour arriver au palais peuvent changer de disque. Son porte-parole affirme que Karim Meïssa Wade descendra dans l'arène politique comme tout prétendant au fauteuil présidentiel, si jamais l'envie lui vient d'être président de la République du Sénégal. Mais, pour le moment, Cheikh Diallo cherche à rassurer les détracteurs du fils du chef de l'Etat : ‘Karim Meïssa Wade n'a pas de pulsions pour le fauteuil présidentiel’, dit-il.

Karim Meïssa Wade a enfin rompu le silence. Pas personnellement, mais par le biais de son conseiller en communication Cheikh Diallo qui vient de porter la réplique à tous les Sénégalais - société civile, comme hommes politiques - qui spéculaient jusque-là, à tort ou à raison, sur l'intention prêtée à Me Wade de faire la courte échelle à son fils Karim pour le porter au sommet de l'Etat. Un débat que l'un des bras droit de Karim Wade veut clore en affirmant qu'il n'en est rien. Que Karim Meïssa Wade n'a nullement besoin d'un coup de pouce de son père pour accéder au pouvoir. Si on en croit Cheikh Diallo (lire ci-contre ‘Grincements de porte’), Karim Wade devra descendre dans l'arène politique comme tous ceux qui l'ont fait en février dernier, si jamais il nourrit le rêve de prendre un jour la place de son père. ‘Si’ cette envie noble lui vient, il n’empruntera ni dédales, ni raccourcis politiques, ni échelles historiques. Aucune haute couture constitutionnelle ne lui sera imaginée… ‘Si’ KMW veut succéder à son père, il ira labourer les circonscriptions électorales avec ses pieds, la main sur le cœur et plein de projets dans la tête. Seul le peuple souverain donnera sa confiance. Il faut que cela soit dit et entendu.’ , martèle l'auteur de ‘si près, si loin avec Me Wade’. Cheikh Diallo reconnaît cependant que, le cas échéant, le fils de Me Wade devra batailler ferme pour remporter la partie. Car, prévient le journaliste-écrivain, chargé de la communication de l'Anoci, Karim Meïssa Wade sera alors, ‘l'homme à abattre’. Mais à ce propos, l'homme de confiance de Karim Wade reconnaît également que son futur probable candidat à la magistrature suprême a un ‘handicap patronymique’ : Celui de porter le nom Wade. ‘Tout son handicap vient de là et une partie de son atout aussi’, ajoute Cheikh Diallo.

Et comme pour démentir les hommes politiques - surtout ceux de l'opposition - qui s'en vont répétant à longueur d'interviews que Me Wade n'est préoccupé à l'heure actuelle que par ‘l'organisation de la dévolution du pouvoir’, le porte-parole de Karim Wade semble dire à l'opinion que tout ceci n'est qu'intoxication. ‘Ils nous ramènent qui la royauté, qui la monarchie, et bien souvent même la dynastie’, accuse Cheikh Diallo avant de poursuivre pour rassurer : ‘Ils devront se raviser puisqu’ils ne parlent que pour eux-mêmes. La démocratie sénégalaise est en perpétuels travaux d’embellissement. Sa façade ne sera pas tailladée par la mystique de leur pessimisme républicain. Son intérieur, non plus, ne sera craquelé sous une bourrasque anti-républicaine. Toute la trajectoire politique de Wade a consisté à attacher à son nom une grande cause : le prestige international du Sénégal’.

Cette sortie de Cheikh Diallo a au moins le mérite d'être claire. Puisque l'auteur de ‘Si près, si loin avec Wade’, affirme que ‘ KMW n’a pas de pulsions pour le fauteuil présidentiel’. On ne peut alors que le croire.

Jusqu'à ce que le fils de Wade change de pulsions.

Cheikh Diallo a aussi le mérite d'avoir abordé publiquement un sujet tabou : La succession de Me Wade. En effet, beaucoup de libéraux ont jusque-là évité par ‘hypocrisie’, ‘sournoiserie pitoyable’, ‘fausse gêne’ de parler de l'après-Wade en public. ‘Y-a-t-il quelque indécence à évoquer la succession d’un homme démocratiquement élu ? Où se situe ‘le délit d’indécence’ lorsqu’on évoque l’après-Wade ?’, s'est-il interrogé. Puisque, souligne Cheikh Diallo ‘devant la presse, le président de la République a ouvert le débat. Alors pourquoi ce qui serait acceptable pour lui, tomberait sous le coup de la transgression pour les citoyens. C’est là, en toute sérénité, le début de la tyrannie de la pensée sournoise. C’est là aussi sa limite’.



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