SUR SUD-FM CE SAMEDI A 11 HEURES A EUTUB SUD - Idy revient sur l’époque où Collin voulait le faire transhumer

"Parmi nous, j’étais le premier à avoir été libéré. Un jour, après ma sortie de prison, un militaire est venu à mon domicile et m’a amené dans le bureau de Jean Collin qui m’a indiqué que je suis jeune et brillant et que Abdou Diouf avait beaucoup d’estime pour moi, que je pouvais obtenir un grand poste si j’acceptais de venir travailler auprès d’eux. J’ai répondu à Jean Collin qu’il devait d’abord discuter avec Me Abdoulaye Wade. Je ne suis pas un traître. Pourtant, lorsqu’on me sortait de prison, quelqu’un parmi ceux qui étaient détenus avec nous, a raconté à Abdoulaye Wade que ça y est, Idrissa Seck allait te trahir. Il a négocié avec les gens du pouvoir, c’est pourquoi il a été sorti de prison. Lorsque, je suis venu voir Abdoulaye Wade en prison dans la salle des avocats et que je lui ai fait part de la proposition que Collin m’avait faite ainsi que ma réponse, il était surpris et m’a répondu que certains lui avaient dit que j’allais le trahir", soutient en substance Idrissa Seck. Et de poursuivre, "après l’assassinat de Me Babacar Sèye et après les départs de Ousmane Ngom et compagnie, Me Abdoulaye Wade dans sa villa de Point-E, alors qu’on était au bord de sa piscine, m’a lui même déclaré que j’étais jeune et que je devais songer à ma carrière".

 

Idrissa Seck a réfuté les accusations portées souvent à son endroit par ses anciens frères libéraux qui soutiennent que c’est lui qui a été le théoricien de la transhumance après l’alternance en 2000. Pour Idrissa Seck, il s’est agi pour lui de faire la "géographie humaine" du Sénégal et de voir partout des gens qui étaient les meilleurs dans leur domaine et leur amener aux côtés du président de la République qui a besoin de toutes les compétences. Citant le cas de Alé Lô, Idy affirme qu’il avait interrogé les agents des Renseignements généraux, les sous-préfets et préfets s’ils connaissaient quelqu’un qui avait des connaissances sur la décentralisation. Tous lui ont désigné Alé Lô qu’il fait venir dans son bureau pour lui demander de venir travailler au Pds. "Alé Lô était réticent et est resté pendant des mois avant d’accepter ma proposition. L’ancien Premier ministre nie qu’il ait eu des marchandages entre lui et Alé Lô qui dit-il bénéficiait de la confiance des bailleurs de fonds. Idrissa Seck révèle aussi qui vient de commanditer une étude sur le "leadership de voisinage". Dans cette étude, dans chaque localité les populations sont interrogées pour connaître la personnalité locale en qui elles avaient le plus confiance. "Quand on lutte pour conquérir le pouvoir, si on est élu, on doit dans chaque domaine choisir le meilleur", se défend Idrissa Seck.

 

Idrissa Seck a démenti avoir vendu à la Sonatel ses noms de domaine. "A l’époque, on était dans l’opposition, Cheikh Tidiane Mbaye est venu me contacter pour me demander de les lui vendre. On discutait et j’étais dans un cabinet privé où je travaillais avec Ousmane Sy qui est le fils de Cheikh Tidiane Sy et conseiller du chef de l’Etat chargé des Ntic. On était en négociations, lorsqu’il y a eu l’alternance. Compte tenu de mon rang de ministre d’Etat, j’ai dit que si je vendais et que l’Etat est actionnaire à la Sonatel, on va tout de suite penser que j’ai profité de mon rang pour vendre à celle-ci les noms de domaine. Finalement, j’ai dit à la Sonatel que je ne leur vendais plus et que je les leur donnais gratuitement", déclare Idrissa Seck. Seulement affirme-t-il, il a demandé à la Sonatel à travers sa fondation d’accepter de financer des groupes de femmes qui le soutenaient ainsi que des Etudiants originaires de Thiès à qui il avait payé un batiment où ils habitaient. Et finalement la Sonatel leur remettra directement la somme de 15 millions de Fcfa.