S’il ne tenait qu’au président fondateur du Parti de la vérité pour le développement (Pvd), le Président Abdoulaye Wade et son ex-Premier ministre, Idrissa Seck, allaient faire la paix des braves. Serigne Modou Kara Mbacké a émis ce vœu, hier, à Thiès, au cours d’une conférence publique sur la paix dans l’œuvre du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba, qu’animait un de ses talibés, Abdou Lahat Sané. «Ce qui les divise (Ndlr : Wade et Idy) est lié au pouvoir et à l’argent, et suivant la volonté divine, ils vont le laisser sur terre en retournant vers Dieu», a notamment dit le président du Pvd qui entamait, hier, une tournée aux allures politiques de quatre jours dans la capitale du rail. Pour Serigne Modou Kara, qui s’en réfère à la prééminence de l’autorité paternelle, quand il y a conflit entre le père et le fils, c’est Idrissa Seck «qui doit avoir la modestie d’aller vers son père», dans la perspective de règlement du différend qui les oppose. Puis, ajoute Kara, «c’est Wade qui est au pouvoir, avec tout ce qui s’y attache au plan du respect qu’on lui doit». Pour autant, avertit le président du Pvd, «le Président Wade doit veiller à n’être influencé par qui que ce soit. Il a eu maille à faire avec certains responsables a qui il a pardonné. Je ne vois pas pourquoi il ne pardonnerait pas à Idrissa Seck».
Serigne Modou Kara n’avance aucun geste venant de sa part dans ce souhait de retrouvailles entre le Président et son ex-Pm. Il a, cependant, longtemps insisté sur son désir de voir Me Wade terminer son mandat dans la paix et qu’il lui a fait promesse «de quelque chose à révéler, avant une semaine», selon ses dires. D’aucuns pensent déjà à un soutien, comme le fait Serigne Béthio Thioune avec qui le président du Pvd dit qu’il est en phase dans le chiffre de quatre millions de talibés à mobiliser dans l’électorat du président.
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