Des Sénégalais de la Diaspora ont décidé de se constituer en collectif pour servir de bouclier aux institutions, rudement malmenées ces derniers temps. Avec, à leur tête, un Sénégalais de France du nom d’Amadou Diallo, ces compatriotes n’ont pas voulu rester insensibles par rapport à la situation qui a cours dans le pays depuis que le projet de débarquer Macky Sall du perchoir a commencé à prendre forme dans les travers du pouvoir libéral. Ainsi donc, même si ses initiateurs revendiquent une certaine position de neutralité par rapport aux camps qui se font face ainsi qu’une autonomie d’action, il reste constant que l’idée n’est pas venue ex-nihilo. Elle procède, en effet, d’une volonté de ces Sénégalais de la Diaspora, après une analyse de la situation politique, ne pas laisser agresser les institutions sans réagir. Le paroxysme de cette entreprise ayant été la décision prise par le comité directeur du Pds de faire entériner par le Parlement un projet ou une proposition de loi organique à l’effet de réviser le règlement intérieur de l’Assemblée nationale et la Constitution pour ramener le mandat du Président de cette institution à un an. Constatant que ces actes consacrent une violation flagrante du principe de la séparation des pouvoirs et une volonté manifeste d’instrumentalisation des institutions de la République pour régler des problèmes internes au Pds, le Collectif des Sénégalais pour la sauvegarde des institutions de la République-Section France a tenu, par la voix de son Président, à ‘alerter le chef de l’Etat sur le danger que cela représente’. Dans ce dessein, ce collectif qui a des ramifications aux Etats-Unis et au Gabon et qui compte, prochainement, étendre ses tentacules en Espagne, en Italie et en Suisse, va dérouler un plan d’action dont le prologue sera le lancement imminent d’une campagne de pétitions. ‘L’objectif, d’ici la fin du mois, est d’enregistrer 3 mille signatures’, espère le Président du Collectif. Par la suite, cette pétition sera adressée, sous pli fermé, au président de la République. Copie de ce document sera transmise à l’ambassadeur du Sénégal à Paris, à toutes les ambassades africaines accréditées en France, au Quai d’Orsay, à l’Elysée et au Premier ministre français.
D’ores et déjà, notre source renseigne que le ‘bouche à oreille’ commence à fonctionner et beaucoup de nos compatriotes, sensibles à ce qui se passe au pays, se sont dit prêts à parapher la pétition. Et ils ne comptent pas s’en arrêter là. Des cellules seront, en effet, installées à Paris et dans la couronne parisienne, renseigne-t-on du côté du collectif. ‘Nous de la Diaspora, on est regardé par rapport à notre pays’, déclare Amadou Diallo pour justifier l’initiative. Ce dernier informe avoir ‘reçu des invitations pour installer des cellules dans des villes comme Mureaux’.
‘Notre objectif n’est de frustrer personne. Nous ne sommes ni avec Wade, ni avec Macky Sall. Nous ne dépendons de personne pour gagner notre vie. Notre seul objectif est d’amener le pouvoir à respecter les institutions’, proclame le responsable de la section française du Collectif. Par ricochets, il s’agit d’éviter au Sénégal le syndrome ivoirien. ‘Nous attirons l’attention du président de la République sur ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire et qui a plombé la situation de ce pays. Nous lui rappelons qu’il y a des acquis démocratiques à préserver et sur ce point, le Sénégal n’a pas le droit de faire des pas en arrière’, souligne-t-il.
Par rapport à la représentativité de ce mouvement, notre source signale que ‘c’est pratiquement toute la fédération Pds de France’. En chiffres, cela donne l’équivalent de ‘90 % des Sénégalais’ de la diaspora.
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