WADE ABORDE LE DIALOGUE AVEC L’OPPOSITION « Je ne connais pas les partis avec qui je dois dialoguer»

Le président de l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique (Anoci), Karim Wade, déclarait récemment à Guédiawaye, lors de sa rentrée politique, qu’il y a des «partis d’action et des partis de parole». Si lui a réussi à faire la distinction entre partis politiques, Me Abdoulaye Wade, pour sa part, n’arrive pas à voir clair dans les partis qui composent l’opposition. Interpellé hier lors de la conférence de presse tenue à la fin de la cérémonie de clôture du sommet de l’Oci, sur un probable dialogue avec l’opposition, Wade a tout simplement renvoyé la question aux journalistes. «Je ne sais pas à quels partis de l’opposition vous faites allusion. Car, il y a des partis de l’opposition qui sont dans le gouvernement et à l’Assemblée nationale. Et si ma mémoire est bonne, il y a 14 partis de l’opposition qui sont à l’Assemblée nationale. Il y a certes des partis qui ont boycotté les dernières élections législatives et je respecte leur décision», explique le Président Wade. Sur ce sujet, il fait savoir au secrétaire général de l’Oci, que «les dernières élections se sont déroulées dans des conditions transparentes. Ce que vous pouvez vérifier si je vous communique un numéro. Tout a été transparent». Pour ce qui est des conflits constatés dans d’autres pays, Wade compte jouer pleinement son rôle de médiateur. Notamment en Colombie. Où il n’écarte pas de proposer sa médiation pour la libération d’Ingrid Betancourt, détenue par les Farc. Toutefois, Me Wade souligne que l’Oci ne peut pas imposer un système politique dans d’autres pays. «L’Oci n’a pas la vocation d’envoyer des militaires dans des zones de tension. Mais vous constatez qu’il y a des militaires de pays membres de l’Oci dans certains foyers de tension», note Me Wade. Sur cette même lancée, il compte mener son combat jusqu’à la création d’un Etat palestinien, avec des frontières sécurisées. Surtout que, révèle-t-il, Simon Péres lui avait demandé «d’offrir sa médiation dans le conflit israélo-palestinien».