Wade tance Pape Diop devant les libéraux dakarois «Le gouvernement n’est pas une assemblée populaire !»

C’est à peine si Me Abdoulaye Wade n’a pas ramassé, Pape Diop, le maire de Dakar hier, lors de la réception des responsables libéraux de Dakar. Ces derniers lui ont demandé de dire à Wade de mettre plus de responsables libéraux dakarois dans le prochain gouvernement. Ce que Me Wade a trouvé décevant, venant d’un leader comme Pape Diop qui aspire certainement à diriger le Sénégal un jour. Pour lui, le gouvernement est comme une équipe nationale et non une assemblée populaire.

Contrairement à beaucoup de coach, celui-là national ne cède pas facilement aux pressions. Il en a donné la preuve hier lorsqu’il recevait les libéraux de Dakar au palais présidentiel. Les libéraux de Dakar ont demandé à leur maire de dire à Wade qu’ils veulent qu’il prenne en considération les responsables libéraux de Dakar dans la confection du prochain gouvernement, lorsque le Pds remportera les élections. Mais, le coach a montré qu’il ne se laisse pas faire. Lorsque Pape Diop a commencé à tenir ses propos, il l’a coupé net. Pour lui dire «le gouvernement n’est pas une assemblée populaire». Pour lui c’est plutôt une équipe nationale. Et, en équipe nationale «on ne prend que les plus valables, mais on ne choisit pas en termes de région». Le Pape du Sopi ne s’est pas limité à cette réponse. Il a dit à Pape Diop qu’il ne devait même pas tenir de tels propos devant lui. «En tant que leader tu devais leur expliquer ce qui est possible et ce qui ne l’est pas, il ne faut pas gâter le pays». Ajoute le Pape du Sopi qui a été vivement applaudi par les libéraux dakarois après cela. Me Wade a regroupé hier les responsables libéraux des quatre départements de Dakar pour leur expliquer ses choix d’investitures. Il leur a dit que tous les militants ne peuvent pas figurer sur les listes. Mais ils seront casés ailleurs. Dans le Senat, dans le prochain Conseil des affaires économiques et sociales. Mais aussi dans les postes de Pca et autres. Mais il a ajouté à condition que ceux qui ne seront pas investis descendent sur le terrain pour lui donner une majorité confortable à l’Assemblée et le réélire pour un second mandat. Ceux qui ne le feront pas seront sanctionnés. Des propositions acceptées à nouveaux par les militants qui sont malgré tout pressés de voir la configuration des listes.