A force d’analyser la composition du gouvernement, et surtout la part du lion réservée à Karim Wade, Madièye Mbodj et cie n’y voient ni plus ni moins que le plan B déclenché par le locataire du Palais pour imposer « le gosse de Souleymane Ndéné Ndiaye » à la tête du pays. C’est pourquoi le chef de l’Etat a doté ce dernier des attributions de dieu du Ciel, de la Terre…
Le vocabulaire utilisé à l’endroit du président de la République par Yonu Askan Wi ne trompe pas. Dans un discours incendiaire, le Mouvement pour l’autonomie populaire croit dur comme fer que, pour Wade, « ne comptent que sa personne, ses désirs et ses plans propres et le remaniement du gouvernement intervenu le 1er Mai dernier ne constitue donc que la dernière illustration de son mépris têtu à l’endroit du peuple sénégalais ». Poursuivant, Madièye Mbodj et ses camarades, à force d’analyser le nouveau gouvernement, ne voient à sa tête ni plus ni moins qu’un « Premier ministre par défaut ou un Premier ministre alibi. En attendant, disent-ils, « l’instauration imminente d’un poste piégé de Vice Président(e) de la République, dans un jeu de cache-cache cousu de fil blanc ». Visiblement décidé à vider leur chargeur sur Karim Wade, Yoonu Askan Wi étouffe de rage contre le « méga ministère monstrueux, véritable hydre à quatre têtes, entre les mains du fils biologique, vrai Président bis à la tête d’un Etat dans l’Etat ».
Karim Wade, dieu de la Terre, du Ciel…, maître de l’intérieur et de l’extérieur
Yonu Askan Wi assimile le patron de l’Anoci au dieu de la Terre, la Mer et du Ciel. En plus d’être maître de l’intérieur et de l’extérieur. La preuve, ce dernier est gardien de quatre départements réunis en un, quitte à vider de sa substance le traditionnel Ministère de l’Économie et des Finances, ou à rendre manchot le Ministère des Affaires étrangères, des Ministères de souveraineté, aux seules fins d’être propulsé par son père au sommet suprême de l’Etat ». Aussi, les membres de Yonu Askan Wi s’émeuvent que Wade comprenne de travers le message envoyé par les Sénégalais le 22 Mars 2009, en continuant d’esquisser un plan ourdi en faveur d’une dévolution dynastique du pouvoir à son fils, méprise à ce point le peuple. Selon eux, Wade père déclenche le plan B pour rattraper, au moyen d’un décret discrétionnaire, ce que, souverainement, les Sénégalais lui ont refusé, démocratiquement, par la voie des urnes ».
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