Top 5 des prêcheurs (5/5) : Oustaz Hady Niass, micro soft

Son émission est la seule de la place diffusée en direct durant le mois de Ramadan. Du lundi au jeudi, oustaz Hady Niass prend possession du studio de Walf.

À 15 heures, il remplit la salle. La voix solennelle et très prof, il entame son "Tafsir". Une heure de prêche et d'enseignements coraniques.

La séance s'ouvre, toujours, par un récital de Coran. Ensuite, Hady Niass choisit une sourate pour la décortiquer. Pour finir sur des sujets qu'il colle souvent à l'actualité : l'adultère, le vol, le mensonge, la calomnie, etc., sont ses thèmes de prédilection.

Brillant orateur, il tient en haleine le public. Quel que soit le thème, il rappelle ce qui est au cœur de toute prédication : Dieu. D'un ton clair, articulé et simple, il ressort de ses enseignements une infinie aura. Parfois, un brin d'ironie.

"Oustaz Hady Niass est un homme bien formé et doté d'une pédagogie appréciée par toutes les générations, dit de lui oustaz Assane Diouf, chef du desk Religion du groupe Walf dans le défunt quotidien Le Pays. Il n'est pas facile d'être un jeune prêcheur et d'être aimé plus par les vieux que les jeunes. Ses connaissances sont solides et sa manière d'extérioriser son savoir est accessible à tous."

Biberonné à la culture soufi, Hady Niass, 46 ans, neveu du patron du groupe Walf, Sidy Lamine Niass, est né et a grandi à Léona Niassène. Il est le fils d'El Hadj Ahmadou Niass, réputé pour ses grandes connaissances en Islam et petit-fils de El Hadji Mouhamad Al Khalifa, commandeur de la tarikha tidjani en Afrique de l'Ouest.

À 7 ans, son père l'envoie auprès d'un grand maître El Hadji Dame Badiane au village de Laamarane, à 15 kilomètres de Kaolack, où il apprend le Coran. A 10 ans, il retourne dans la maison familiale et commence à enseigner le Coran aux disciples de son père et s'initie, aux premiers livres de jurisprudence islamique, le "Lakhdaril".

Adolescent, il poursuit sa quête. Et se rend en Gambie auprès de grands érudits à Serekundu, notamment Cheikh Omar Touré.  Sa rencontre avec Omar Niang Dado lui ouvre les connaissances des livres de Sciences islamiques, jusqu'à Ibn Malick. Il ne s'arrêtera pas là.  Auprès de Serigne Aliou Sakho, il parfait son exégèse jusqu'à la sourate Ma'Ida. A partir de là, il débute une quête personnelle du savoir. Et s'initie aux "Règles de la poésie arabe".

1999, Dakar. Hady Niass ouvre une boutique de quincaillerie à Colobane. Mais n'abandonne pas pour autant sa passion pour l'enseignement. Et en 2000,  il débarque à la Rts où il débute ses émissions. Sa manière de faire et son calme séduisent son oncle, Sidy Lamine. Qui décide de le prendre à Walf.  Ce sera le début des succès pour ce polygame (deux épouses).

Sa passion pour l'enseignement le conduit à s'intéresser à la formation des enfants. A Dakar, Rufisque, Keur Massar et Kaolack, ses daaras (écoles coraniques)  sortent de terre. Les places s'arrachent. Avant tout pour l'éducation religieuse !