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Covid-19 / Mesures d'assouplissement : Dr Bousso crache ses vérités et avertit

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Covid-19 / Mesures d'assouplissement : Dr Bousso crache ses vérités et avertit
Directeur du Centre des opérations d'urgence sanitaire (Cous), Docteur Abdoulaye Bousso ne semble pas adhérer aux nouvelles mesures d'assouplissement prises par les autorités étatiques récemment.

Ce samedi 6 juin, dans les locaux du ministère de la Santé et de l'Action sociale, après le point sur l'évolution de la pandémie de la Covid-19 au Sénégal, il a asséné ses vérités. D'emblée, le patron du Cous a affirmé que par rapport aux mesures qui ont été prises dans la libre circulation des personnes, un certain nombre d'indicateurs devront être analysés différemment "parce que nous allons avoir une difficulté aujourd'hui à pouvoir suivre tous les contacts". Ainsi, il dira : "Notre stratégie devra être développée pour voir comment on va cibler parce les populations qui vont être amenées à bouger d'une région à une autre donc elle devra forcer évoluer et la question c'est comment on va suivre les contacts".

"Nous sommes actuellement sous le stress à la gestion de cette pandémie"

Dr Bousso d'indiquer que l'autre indicateur est qu'il faudra analyser le nombre de cas communautaires. "Si aujourd'hui, les personnes ne respectent pas les mesures barrières, il faudra s'attendre à l'augmentation des cas communautaires. Il faut que les mesures barrières soient respectées. Nous sommes actuellement sous le stress à la gestion de cette pandémie. Il n'est pas possible pour un système de santé d'absorber 4000 patients", fait-il savoir.

À l'en croire, l'analyse des cas communautaires devra se faire différemment. "Ces cas vont être de plus en plus importants. Mais également c'est la protection des groupes vulnérables. Aujourd'hui, les personnes âgées et celles présentant des maladies chroniques, on devrait avoir un œil spécifique sur eux. La majorité des personnes sont asymptomatiques et sont des jeunes de 20 à 40 ans. Ce sont ces personnes qui sont à risque sur ces sujets qui sont vulnérables et âgés", renseigne le Directeur du Cous.

Qui ajoute, donc, qu'il est extrêmement important qu'on puisse mettre l'accent sur ces groupes vulnérables et une proposition sera faite dans le cadre du suivi de ces groupes vulnérables.

"Ce n'est pas parce que la libre circulation a été décidée que la maladie va disparaitre. Le virus est en train de circuler dans le pays"

Poursuivant son argumentaire, il prévient qu'il y a un indicateur qui pourrait évoluer. "C'est le nombre de tests réalisés en fonction de la stratégie qui va être adoptée. Le fait de suivre les contacts et le fait de prélever tous les contacts asymptomatiques sur le nombre de tests réalisés. Et cela ne veut pas dire que les choses vont évoluer dans un bon sens. Cela va être la partie visible de l'iceberg", dit-il.

Dr Abdoulaye Bousso de faire remarquer : "Il faudra mettre l'accent sur le nombre de cas graves. Cet indicateur pourrait augmenter si les mesures barrières ne sont pas respectées parce que si aujourd'hui les personnes circulent librement et que ces mesures barrières ne sont pas respectées, ce qui est sûr et on va le reconnaître, le virus est en train de circuler dans le pays".

Tout en avançant : "Ce n'est pas parce que la libre circulation a été décidée que la maladie va disparaître. Elle est là et la transmission est active elle se poursuit. C'est aujourd'hui plus qu'encore qu'il faut respecter les mesures parce que l'indicateur des cas graves risque d'augmenter et nos hôpitaux n'auront pas la capacité de faire face à ces cas graves".

Autre indicateur, fait-il noter, ce sont les décès et c'est lié aux cas graves. "On doit également surveiller ces prochaines semaines si cela augmente parce que cela va nous permettre d'analyser son impact".

"On peut passer à une situation beaucoup plus grave si on n'y prend garde"

Pour conclure, le chef des opérations a déclaré : "Les mesures barrières comme le lavage des mains et la distanciation physique doivent être de mise. Ces éléments doivent plus que jamais être respectées par les populations si on veut arriver à mettre fin à la transmission. La maladie est dans le pays, la transmission de l'épidémie n'est pas terminée. Nous ne sommes pas encore sortis de l'auberge. On peut passer à une situation beaucoup plus grave si on n'y prend garde". Et de continuer : "si on va dans une situation grave, ce sont des cas graves et une mortalité qui va être plus élevée. Nous en appelons au sens de responsabilité de chacun, surtout des plus jeunes pour que nous puissions protéger les personnes vulnérables". Non sans lancer : "C'est vrai qu'on dit ‘'vivre avec le virus'', mais je pense qu'il faut plutôt dire circuler et se protéger".


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