La sixième édition du congrès de la Fédération africaine des sociétés d’immunologie (Fais), une première en Afrique de l’Ouest a démarré hier, à l’hôtel Méridien Président. C’est toute l’expertise universitaire et médicale du monde, principalement francophone, qui s’est réunie à l’ouverture de la cérémonie. Objectif : enrayer le paludisme, la tuberculose et le sida, voire la grippe aviaire, grâce au renforcement du système immunitaire et la promotion des protocoles vaccinaux.
« Immunologie : outil de lutte contre les maladies liées à la pauvreté ». Voilà le thème principal qui sera développé pendant quatre jours à Dakar à l’occasion du sixième congrès de la Fédération africaine des sociétés d’immunologie (Fais). Du 20 au 23 mars, d’éminents scientifiques et experts dans le domaine fondamental de l’immunologie, venant d’horizons divers, vont partager des expériences et échanger sur les questions de fond intéressant la science de l’immunologie. Une science qui se trouve au carrefour de toutes les disciplines scientifiques ; comme l’a souligné le Pr Souleymane Mboup, président de la société sénégalaise d’immunologie. Objectif de ces quatre jours de débats, de symposiums et de conférences : promouvoir une meilleure prise en charge des problèmes de santé dans le monde et plus particulièrement en Afrique, grâce au renforcement du système immunitaire de l’homme et des protocoles vaccinaux. Une démarche d’autant plus urgente que le continent africain reste encore confronté à un taux élevé de mortalité du fait des maladies infectieuses comme le Sida, le paludisme, la tuberculose etc.
Importante rencontre mettant en selle près de 700 chercheurs, spécialistes et étudiants, le sixième Congrès de la Fais, organisé quelque 14 ans après Nairobi, sera une occasion de mesurer les efforts accomplis depuis au moins deux décennies dans le domaine de l’enseignement, la formation et la recherche. Il sera aussi une tribune pour promouvoir un lobbying efficace pour le développement de l’Immunologie en Afrique. Toutes choses que le Pr Alioune Dièye, président de la Fais a résumées en ces termes : « La recherche dans nos pays a besoin d’un engagement politique profond car il lui faut du temps, des moyens financiers et des scientifiques compétents… Et il est clair que si l’Afrique veut retrouver sa place dans les nations ou continents développés, il est impératif qu’elle investisse dès aujourd’hui et massivement dans la recherche ». Pour sa part, le ministre de la Santé et de la prévention médicale, Abdou Fall, a insisté à l’ouverture de la cérémonie, sur le « rôle central de la communauté des hommes de science en général, et des immunologistes en particulier, dans le contexte de nos pays où les maladies infectieuses occupent le premier rang des problèmes de santé ». Avant d’inviter les congressistes à une analyse minutieuse de la situation sanitaire de l’Afrique et à une meilleure définition de la place de l’immunologie dans nos politiques de santé. Notons enfin que la cérémonie d’ouverture du 6e Congrès de la Fais a enregistré la présence notable du Pr Rolf Zinkernagel, prix Nobel de médecine, et dont l’allocution empreinte d’humanisme, a été un vibrant plaidoyer en faveur du renforcement des capacités des spécialistes africains.
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