Les musulmans ont été très nombreux à venir célébrer à l'unisson la fête de l'Aïd El Fitr à Saint-Louis. L'Imam Baba Ly a, dans son sermon, déploré le comportement de certain religieux qui, selon lui, ont trahi les prophètes. La mosquée de Léona a refusé du monde lors de la prière de l'Aïd El Fitr. Dans son sermon, l'Imam Baba Ly a rappelé le sens de ce mois béni de ramadan. Il est largement revenu sur l'importance de ce pilier de l'Islam et du rôle joué par la mosquée.
« La mosquée jouait un rôle de canalisateur, d'unificateur et de solidarité entre musulmans. Mais cela n'existe plus malheureusement aujourd'hui et c'est dommage », dira-t-il. Pour ce qui est des inondations, il pense que les populations auraient pu avoir un autre comportement.
« Les populations devaient faire ce qu'elles peuvent avant de faire appel aux autorités. Nous dénonçons le blocage des routes mené par les populations de façon bouillante et désordonnée », a-t-il évoqué. L'imam connu pour son engagement a aussi fustigé le comportement de certains guides religieux.
« Beaucoup de guides religieux quémandent. Ils devaient être avec les savants les héritiers des prophètes. Ils ont trahi la religion et les prophètes. Nous remarquons de plus en plus que les religieux sortent des lieux de culte. Ils doivent retourner dans les mosquées et jouer leur véritable rôle de rassembleurs », a-t-il fait savoir.
À l'en croire, ils doivent aiguillonner la société pour qu'elle revienne à de meilleurs sentiments. Sur la mendicité interdite par l'Etat, le président de président de l'Association de Soutien et de Coordination des Activités Islamiques (Ascai) pense que les autorités sont allées trop vite en besogne.
« On est allé trop vite en besogne. L'islam ne prévoit pas la mendicité, mais reconnaît les mendiants. Il ne l'encourage pas. Aujourd'hui, le système est infiltré », a encore dit Imam Ly pour qui la demande de l'aumône permet de cultiver la modestie chez les talibés et surtout de tuer leur orgueil.
Par contre, il invite l'État à aider les élèves des daaras comme ceux de l'école française. « Mieux, on doit rémunérer les enseignants arabes », souligne le guide religieux. Imams Cheikh Diallo et Imam Mansour ont dirigé les prières à la grande mosquée et au terrain sable devant de nombreux fidèles.
0 Commentaires
Participer à la Discussion