Solidarité. Arlette et Laurent Fornt, les parents gâteaux de la Casamance.
Laurent et Arlette : du cœur à l'ouvrage. (Photo Jean-Michel Mazet)
Ils ont le teint et la décontraction des retraités contents de l'être. Tous les deux ont la langue bien pendue, Arlette plus, à telle enseigne que son mari, Laurent, mais que tout le monde appelle René, doit interrompre ce flot ininterrompu de paroles pour en placer une de temps en temps.
C'est qu'ils ont plein de choses à dire ces deux Franco-Sénégalais. Depuis qu'ils ont pris leur retraite, ils s'ennuyaient tellement dans leur campagne cassipontine qu'ils ont décidé de s'expatrier au Sénégal, leur pays d'adoption.
« La première fois que l'on est parti en vacances là-bas, on croyait être au Sénégal alors que nous étions en Gambie.
Pour rejoindre le pays où nous voulions aller, nous avons pris un taxi-brousse et nous nous sommes arrêtés dans un village où nous avons fait la connaissance de l'instituteur qui nous a accueillis comme de la famille. Nous sommes revenus chez lui longtemps. On lui envoyait des fournitures scolaires pour les enfants » se souvient Arlette.
Le couple Fornt a habité à Kafountine pendant presque vingt ans, au bord de la mer et grâce à des subventions de la Caisse des dépôts et des consignations, a financé et fait construire seize installations scolaires, des puits, un marché couvert (incendié par les « rebelles »), etc.
Aujourd'hui, les Fornt ont déménagé et habitent à Zinginchor, une ville de cent cinquante mille habitants et ont décidé de se réinvestir dans le bénévolat.
Recherche Paysans bénévoles
Grâce à des fonds venus du ministère français de la Coopération, un projet d e ferme d'apprentissage va voir le jour à Babadinka (nord du pays), toujours au Sénégal. Une dizaine d'hectares sera dédiée à une ferme d'apprentissage, équipée d'infrastructures, d'équipements divers, de matériel de production. L'association Akone Di Burrom (Un et Tous) est à l'origine de ce projet.
« Le financement est assuré, nous ne voulons pas d'argent. Nous, ce que nous savons, par expérience, c'est que les Sénégalais ont besoin d'apprendre. Nous pensons que des agriculteurs de Lot-et-Garonne, des éleveurs, pourquoi pas des retraités, peuvent transmettre ce savoir », ajoute Arlette.
Dans cette ferme d'apprentissage, on y élèvera toutes sortes d'animaux, mais on cultivera également des produits de culture vivrière.
« Ces personnes, si on en trouve, seront hébergées gratuitement. Elles n'auront qu'à se payer le voyage aller-retour. Ce peut être une idée pour des vacances originales, courtes ou longues. Les nôtres durent depuis plus de vingt ans alors…. ».
D. M.
Pour tous renseignements : M. ou Mme Fornt, tél. 06 79 28 20 84.
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