Audit du fichier électoral : Les 30 experts seront connus mercredi prochain

Conformément aux dispositions de la loi, des partis politiques avaient émis le souhait d’un audit du fichier électoral. Ce vœu récurrent a été exaucé à la suite de la rencontre qui a opposé le chef de l’Etat et les membres de l’opposition dans le cadre du dialogue politique. C’est ainsi que le ministre de l’intérieur, Me Ousmane Ngom, a rencontré hier tous les partis politiques pour des échanges sur la définition des termes de référence et l’organisation de l’audit du fichier électoral.

Dés l’entame de son propos, Me Ngom, par souci d’efficacité, a fait un certain nombre de propositions qui ont porté des axes de recherche (recherche des doubles inscriptions, des personnes décédées, des personnes de moins de 18 ans à la date du 25 février et des personnes condamnées ou qui ont perdu leur droit de vote), les conditions de réalisation de l’audit, (mise en place d’une commission composée d’experts de l’opposition et de la majorité, de techniciens du ministère de l’intérieur, de représentants de la CENA et de la société civile), les moyens adéquats pour réaliser l’audit, la durée de l’audit et la communication des résultats. Après son exposé, Me Ngom a défini une procédure à adopter. Ainsi, il a été convenu de donner la parole aux deux groupes de partis (Cpa, Cap 21) qui ont émis la requête avant de recueillir l’avis des partis dits non alignés.

Dans son discours, le représentant de la Cpa, M. Ousmane Badiane, est revenu sur les manquements notés sur le processus électoral avant de décliner les propositions de son camp. Celles-ci s’articulent autour de la mise sur pied d’une commission d’experts, de la clé de répartition, de l’utilisation du Spray à la place de l’encre indélébile, etc. Autant de choses qui visent à vérifier la sécurité, la cohérence et la fiabilité des inscriptions. La Cap 21 quant à elle, a estimé que le fichier est absolument fiable. Ce qui ne l’a, toutefois, pas empêchée de faire des propositions. Et à ce niveau, le même schéma que celui du ministre de l’Intérieur a été retenu. Les autres partis ont également apporté leur contribution. Et le maître mot des interventions a été la transparence des prochaines élections.

Au terme des différentes interventions, il a été convenu, de manière consensuelle, de mettre en place une commission d’experts qui se chargera d’arrêter les termes de référence et un délai pour la réalisation de l’audit. Cette commission sera composée de 30 membres dont 10 experts de l’opposition, 10 experts de la majorité, 3 représentants de la société civile, 3 représentants de la Cena, 3 techniciens du ministère de l’intérieur et un représentant de la société prestataire de service (certains partis ont proposé de confier l’audit à un cabinet). Les noms des experts choisis ainsi que leur numéro d’identification devront parvenir au ministère de l’Intérieur par courrier, au plus tard, le 22 novembre à 17 heures. Ce qui a été accepté par les partis de l’opposition qui se sont, par ailleurs, félicité du bon déroulement de la rencontre.
Profitant de l’occasion, Me Ngom a annoncé que les listes électorales seront rendues publiques le 23 novembre prochain.