Samedi 27 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Societe

Avec des arriérés de paiement de plus de 3 milliards : Les restaurants universitaires sont au bord de la faillite

Single Post
Avec des arriérés de paiement de plus de 3 milliards : Les restaurants universitaires sont au bord de la faillite

Les repreneurs des restaurants universitaires ne savent plus à quel Trésor public se vouer. Les gérants courent toujours derrière des instances de paiement de plus de 3 milliards de francs.

Le cumul des arriérés de paiement aux repreneurs des neuf restaurants universitaires est estimé à plus de 3 milliards de francs Cfa. Les repreneurs comptent sur le paiement de leurs créances pour pouvoir honorer leurs engagements. Leurs fournisseurs s’impatientent, eux aussi, de rentrer dans leurs fonds. Des avis à tiers détenteur leur sont envoyés par les banques. Une situation qui risque de compromettre l’ouverture de ces restaurants prévue ce lundi 15 octobre.

Le directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), Iba Guèye, qui s’était rendu, la semaine dernière au cabinet du ministre délégué au Budget, était pourtant ressorti rassuré que les fonds seraient disponibles le vendredi 12 octobre. Le directeur du Coud avait d’ailleurs envoyé un mémorandum aux autorités compétentes pour décrire la situation qui prévaut dans la restauration. Mieux, une réunion a été provoquée avec les gérants des restaurants qui espéraient une petite avance avant l’ouverture. Les repreneurs ont formé un front pour que l’Etat respecte ses engagements. Ils ont décidé de surseoir à leur menu jusqu’à paiement d’une avance. Seul le restaurant de l’ex-Ensut sera ouvert aujourd’hui.

Depuis le mois de juin dernier, l’ardoise est devenue plus salée. L’échéance de la décade (paiement tous les dix jours) n’est plus respectée. Les repreneurs attendent toujours le feu vert du ministère de l’Economie et des Finances. Le budget de 6 milliards de francs mis à la disposition du Coud ne serait plus suffisant pour nourrir des milliers d’étudiants. Pire, ce sont entre 15 et 20 000 étudiants qui sont accueillis chaque année au Campus universitaire. Selon le rapport de l’Inspection générale d’Etat (2005), il faut une enveloppe de 9 milliards de francs pour assurer une bonne restauration.

L’année dernière déjà, les arriérés portaient sur l’année universitaire 2002-2003, 2003-2004 et 2004-2005. Le cumul, selon les repreneurs, était estimé à plus d'un milliard de francs Cfa. Des correspondances ont été pourtant adressées au président de la République. D’ailleurs, Me Abdoulaye Wade n’avait pas tardé à réagir, rappelle-t-on. ‘Nous accusons réception de votre lettre dans laquelle vous nous faites part des difficultés que vous rencontrez dans l'accomplissement de vos tâches du fait d'arriérés de paiement et vous remercions de votre persévérance à toujours vouloir assurer le service. A ce sujet, le président de la République a saisi les services compétents afin que des solutions rapides soient prises à cet effet’, selon son directeur de cabinet d’alors, Souleymane Ndéné Ndiaye.

En début janvier, les repreneurs avaient encore écrit pour déplorer la situation financière dans les restaurants universitaires. ‘(...) Les tentatives de sortie de crise initiées par la direction du Coud depuis janvier 2005, suite aux instructions du chef de l'Etat de régler définitivement les difficultés liées aux arriérés, n'ont point abouti parce que non exécutées par les services compétents (...). Malgré les engagements pris pour éponger les arriérés au plus tard en janvier 2006, le stock de la dette est resté constant’.

Tous les dix jours, les repreneurs doivent recevoir 200 millions de francs Cfa. Dans le contrat liant le repreneur au Coud, l'article 10 relatif aux paiements souligne que ceux-ci seront effectués sur présentation de factures décadaires, après fourniture des repas. Ils se feront par les soins de l'agent comptable particulier du Coud. Ils interviendront par virement bancaire au compte ouvert au nom du titulaire. Les arriérés de paiement dus au secteur privé ont été soulevés par le Fonds monétaire international dont une mission a séjourné, en juillet dernier à Dakar.

Les instances de paiement dues aux fournisseurs sont estimées à 60 milliards de francs Cfa, selon l’institution de Bretton Woods. Ces créances qui risquent de fragiliser les Pme et, par ricochet, les banques locales, sont d’autant plus préoccupantes que le montant a doublé entre 2005 et 2006. De 30 milliards, le stock est passé à 60 milliards de francs en fin 2006.

 



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email