L’appel au non paiement des factures de la Senelec, lancé par les imams de Guédiawaye, continue de poser le débat chez les compatriotes sénégalais. Lors de leur conférence de presse de samedi dernier, ces religieux avaient lancé un appel pressant au président de la République, Me Abdoulaye Wade, ‘de rester à l'écoute de son peuple, et de bien vouloir surseoir à la mesure’. Ainsi, au lendemain de cette sortie, les imams ont été reçus hier lundi, vers les coups de dix heures, par des autorités étatiques dont le ministre de la Communication Moustapha Mbamba Guirassy, rapporte une source ayant pris part à la rencontre. A en croire cette même source, il n'y a pas eu de promesses qui leur a été faites, mais la situation pourrait peut être connaître un dénouement pour le bien de tous dans les heures qui suivent.
Sur la même lancée, notre interlocuteur informe que le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, recevra le Collectif des résidents de Guédiawaye, demain mercredi à onze heures. Une information confirmée par l'imam Diop, que nous avons rencontré hier soir à Guédiawaye. Ainsi, fait-il savoir, ‘des syndicalistes, des responsables de mouvements, bref tous les acteurs de la société comptent apporter leur soutien à ce mouvement’. De même, le clergé, notamment la communauté chrétienne de Guédiawaye n’entend pas être en reste. Et lors de la conférence de presse de samedi dernier déjà, le Secrétaire général Eugène Ndiaye avait annoncé la couleur. ‘Nous sommes tous unis. Et l'on est un seul peuple. Ceci est une bataille noble’, avait soutenu Eugène Ndiaye.
Par ailleurs, hier lundi, le porte-parole du Collectif des résidents de Guédiawaye, imam Youssoupha Sarr, invité par nos confrères de la Rfm, était revenu sur le suivi du mot d’ordre de boycott des factures de la Senelec. Faisant le bilan de la journée d’hier, imam Sarr note que ‘c'est une bonne chose, car cela aura permis au moins à ceux qui n'ont pas payé, de savoir que ce qui est en train de se faire est illégal’. Continuant son argumentation, il déclare : ‘Nous n'acceptons pas que des erreurs de gestion soient répercutées sur le dos des pauvres consommateurs. Nous ferons tout afin que notre plate-forme soit nationale. Et qu’elle évolue pour l'intérêt de tous, car la Senelec et l'Etat sont complices dans cette affaire’.
Selon l’imam Sarr, la gestion peu rationnelle de la Société nationale d’électricité par ses responsables favorise une situation de déficit à tout bout de champ. L’heure du changement a sonné. C’est pourquoi, la rencontre avec le Premier ministre de ce mercredi pourrait être déterminante dans le suivi du plan d’action du Collectif des résidents de Guédiawaye.
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