Les querelles de positionnement au sein de l’Unacois-Japoo se prolongent jusqu’au Temple de Thémis.Il s’agit pour la justice de désigner le président authentique entre Ameth Fall Braya et Idrissa Thiam.Le ‘négrier de service’ de ce dernier, Cheikh Guèye, est traîné en justice pour avoir convoqué une Ag ‘illégale’.
Entre Ameth Fall Braya et Idrissa Thiam, le président authentique de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal sera connu le 24 octobre prochain. C’est à cette date que le juge rendra son délibéré qui aura le mérite de mettre fin à la bataille de légitimité au sein de l’Unacois. Les faits ayant motivé la citation directe ont eu lieu le 22 avril de l’année en cours. Il ressort du dossier que le prévenu Cheikh Guèye se prévalait de la qualité de coordinateur de l’Unacois-Japoo en convoquant une assemblée générale extraordinaire, poste non prévu par les dispositions statutaires de leur organisation. De même que le poste de coordonnateur du comité de redressement.
A l’issue de cette ‘assemblée générale de complaisance’ et ‘fantaisiste’, Ameth Fall Braya a été désigné président de l’Unacois-Japoo, en remplacement d’Idrissa Thiam. L’on a parlé de ‘faux intellectuel’ au procès avec l’altération des actes tels que le récépissé et autres et l’absence de preuves attestant que le quorum a été atteint. Il ressort toujours de l’accusation que les actes ayant un caractère faux ont été confectionnés avec le sceau et l’en-tête de l’Unacois par Cheikh Guèye, prévenu d’avoir agi en qualité de coordonnateur.
Pour Me Khassimou Touré, avocat de l’Unacois, cette organisation a connu beaucoup de soubresauts à cause de l’infiltration de politiciens. L’élection de 2007 a porté Idrissa Thiam à la tête de l’organisation, en présence d’une forte délégation gouvernementale dirigée par Mme le ministre Aïda Mbodj. L’avocat révèle qu’avant l’expiration de son mandat, une dissidence a été créée avec comme chef de file Ameth Fall Braya, dont le nom est plusieurs fois revenu au procès. A l’en croire, le seul tort de Cheikh Guèye est d’avoir servi de ‘négrier de service’ à Braya qui, aujourd’hui, n’est pas inquiété.
Me Touré, qui décrit le mobile des agissements de l’autre camp dissident, accuse, dans sa plaidoirie, Ameth Fall Braya d’avoir fait de l’Unacois-Japoo un ‘objet de manipulation pour se rapprocher des autorités qui l’avaient tourné le dos’, pour les faire chanter et pour conserver sa place de Président du conseil d’administration du Cosec. Au bout du compte, pour réparer le préjudice causé par Cheikh Guèye, l’Unacois-Japoo réclame 50 millions de francs.
Les arguments de défense de Cheikh Guèye
Cheikh Guèye estime avoir agi en sa qualité de coordonnateur du comité de redressement au motif que les statuts de l’organisation prévoit ce poste. L’Assemblée générale extraordinaire a-t-elle été convoquée en conformité des dispositions combinées des statuts et du règlement intérieur ? Le prévenu répond par l’affirmatif en précisant avoir convoqué les membres par voie de presse, comme le veut la réglementation en vigueur au sein de l’Unacois. Il précise que le président sortant a été élu pour un mandat de deux ans non renouvelables : ‘Au terme de son mandat, arrivé à l’expiration en 2009, il n’a pas voulu partir alors qu’il n’était plus habilité à diriger l’Unacois’. Cheikh Guèye a-t-il qualité à convoquer une Assemblée générale alors qu’il n’est pas président de la structure ? L’intéressé évoque l’article 9 des statuts pour justifier sa légitimité à s’adonner à un tel exercice. Pour lui, sur les 150 membres qui composent le comité directeur, les 85 ont été présents à l’Assemblée générale. Tout pour dire que le quorum a bien été atteint ce jour.
Me Aly Fall, un des avocats de la défense, évoque le ‘défaut de qualité à agir’ d’Idrissa Thiam pour asseoir la thèse de ‘l’irrecevabilité de la constitution de partie civile’. Il estime que l’Unacois a été gérée et dirigée de façon illégale, deux années durant. Avant d’emprunter le même chemin que son client pour dire que l’Assemblée générale extraordinaire s’est déroulée dans les conditions normales. Pour contester les délibérations issues de ce conclave, l’avocat recommande à la partie poursuivante d’exercer des voies de recours autre que la procédure pénale.
2 Commentaires
Mbour
En Octobre, 2011 (11:15 AM)vive wade et ses alliés 75% au premier tour
wade dolignou yow lagnou gueum ya niou doy thia kaw thia kanam rek
Ouldou
En Octobre, 2011 (11:22 AM)Participer à la Discussion