Dakar, 13 juil (APS) – Le maire de la commune d’arrondissement de Cambérène (banlieue de Dakar), Alioune Gomis, a sollicité dimanche le soutien de l’Etat pour la construction d’une digue de protection, la ‘’seule solution’’ à l’avancée de la mer sur les terres de la localité.
‘’La seule solution à l’avancée de la mer, c’est de construire une digue de protection. Cela n’est pas à la portée de notre commune d’arrondissement, il faut l’aide de l’Etat’’, a déclaré M. Gomis à des journalistes, en marge d’une opération de nettoiement de la plage de Cambérène.
Le village traditionnel de Cambérène subit constamment l’avancée de la mer qui, selon des témoins, a englouti la première école construite dans la localité. Le sable marin du littoral est très prisé et fait l’objet d’une extraction abusive.
‘’La lutte contre l’avancée de la mer demande de gros moyens de l’Etat. Nous n’avons pas ces moyens, il faut le concours des pouvoirs publics’’, a insisté M. Gomis. Il était entouré de nombreux habitants de Cambérène, qui se préparaient activement au nettoiement de la plage.
‘Il est important, a-t-il dit, de sévir contre les auteurs de l’extraction illicite du sable marin. Ce sont les charretiers. Maintenant, le littoral de Cambérène est formellement interdit’’.
Alioune Gomis déplore que des habitants de son terroir participent à la dégradation de leur environnement. ‘’Ce sont nos populations qui versent des eaux usées dans le canal d’évacuation des eaux de pluie’’, a-t-il indiqué, soulignant que ces eaux nuisent à la bonne tenue de la plage et à la santé des baigneurs et riverains.
L’élu local appelle à la ‘’conjugaison des efforts des jeunes, des autorités religieuses et administratives pour’’ protéger le littoral de Cambérène.
‘’Les dépôts sauvages de gravats et les eaux usées agressent dangereusement la santé des populations’’, relève Mbaye Sarr, membre de la Fédération des associations pour la sauvegarde de l’environnement de Cambérène, à la pointe de cette opération de nettoiement.
Nostalgique des temps où le littoral était ‘’un lieu d’épanouissement pour les jeunes’’ de cette contrée, Issa Niang, adjoint au chef du village, déplore que cette partie de son fief figure aujourd’hui parmi les façades maritimes ‘’les plus sales du pays’’.
Des eaux usées très sales viennent se déverser sur la plage, au grand dam des nombreux baigneurs.
‘’Nous ignorons ce que l’agression de notre cité nous coûte comme maladie’’, a relevé M. Niang. Il invite les populations à s’investir pour donner à la localité ‘’son lustre d’antan.’’
ESF/ADC
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