La campagne agricole a été au cœur des débats à l’hémicycle, pendant l’examen, ce mardi, du budget du ministère de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire. Entre autres, le retard enregistré dans la distribution des semences dans des localités telles que les départements de Thiès, Gossass et Darou Mousty, mais aussi la hausse de 5 F CFA sur le kilo de l’arachide acheté à 280 F CFA.
D’ailleurs les parlementaires ont proposé, pour créer les conditions d'une bonne campagne, le renforcement des intrants agricoles aussi bien en qualité qu'en quantité. Ayib Daffé, par exemple, a parlé de "mafia des semences et des intrants et matériel agricole. Abo Mbacké Thiam a lui pointé une discrimination et de cultivateurs du ‘’Café de Rome’’ qui reçoivent les semences et le matériel agricole qu’ils monnayent avec de l’argent, au même titre que le député Cheikh Thioro Mbacké qui souligne que les équipements sont distribués suivant les orientations politiques des uns et des autres.
Le prix de l’arachide a été fixé à 275 F CFA en 2022. Beaucoup ont parlé du prix plancher qui n’est pas, selon eux, une obligation. L’État joue juste le rôle d’arbitre. Il s’agit pour lui de faire de sorte que les étrangers et autres commerçants ne puissent pas acheter le kilogramme en dessous du prix indiqué.
Dans le cadre de cette commercialisation, il est procédé à un certain ciblage. À cet effet, en dehors des producteurs qui restent la première cible, le ministre a souligné la place centrale des semenciers et des huiliers. Samba Ndiobène note le renforcement de la SONACOS, pour qu'il y ait de la valeur ajoutée. Il a, dans le même ordre d'idées, invité à encourager les exportateurs qui ont contribué à faire évoluer significativement le prix de l'arachide sur le marché.
En effet, le ministre a rappelé que le budget de la campagne est passé de 80 milliards F CFA en 2022-2023, à 100 milliards F CFA pour 2023-2024. Et de préciser « que cette variation s'explique par le renforcement des crédits destinés aux intrants agricoles et à la lutte phytosanitaire ».
Pour ce qui est des engrais, pour la filière tomate au niveau de la zone nord, il a informé de la disponibilité de 3 000 t déjà notifiées. S'agissant du quota des gros producteurs, le ministre a indiqué que toutes les dispositions requises seront prises par son département pour renseigner au mieux sur ces bénéficiaires. « De toute manière, l'objectivité gouvernera toutes les actions qui seront menées dans ce cadre », dit-il.
Pour les cultures horticoles au niveau de la zone des Niayes, des records ont été connus et aujourd’hui, on est à plus d'un million de tonnes, soit plus du double depuis 2012. Il reconnaît que la filière coton a connu une baisse avec la reconversion de certains producteurs vers l’arachide.
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Yeurmande
En Novembre, 2023 (14:32 PM)Participer à la Discussion