L’Etat est prêt à racheter le transformateur du producteur extérieur Gti, en arrêt de production depuis juin 2008. Aussi Gti est-il disposé à vendre. Le directeur général de Senelec, Seydina Kane l’a déclaré hier, lors de la conférence de presse du ministre de l’Energie Samuel Sarr. Il a, en outre, indiqué que cette perspective de vente de centrales, Gti l’envisage également pour d’autres pays où il est présent. Mais en attendant d’arriver à cette perspective, l’Etat veut amener le producteur extérieur à transformer sa centrale de combustible en centrale de gaz. Ce qui permettrait à Senelec d’avoir un certain équilibre car la centrale à gaz sera plus performante et à moindre coût, selon les explications du directeur général. Aussi, la société d'électricité est-elle prête à prendre en charge les coûts de transformation. En outre, Seydina Kane révèle que Gti, en arrêt de production depuis plus d’un an, n’est plus payé. Si l'Etat avait pris sur lui la décision de rompre avec Gti, il se verrait obligé de verser une cinquantaine de milliards de francs. Ainsi, un huissier a fait le constat de l'arrêt de Gti en novembre dernier et le juge des référés a été saisi par la suite. Ce dernier a ordonné la saisie des comptes du partenaire de Senelec ainsi que la cessation des paiements.
Avant d'en arriver là, le producteur continuait à percevoir ses 800 millions de francs par mois, comme le stipulait le contrat, alors que Senelec n'est pas financièrement bien assise. Selon le directeur général de Senelec, il y a eu un problème lié à l’interprétation de la force majeure qui peut être politique ou industrielle. Lorsque le transformateur de Gti est tombé en panne, le producteur a invoqué la ‘force majeure politique’. Ce qui a été à l’origine de la non-réparation. Mais, Kane précise que cette situation est aujourd’hui dépassée.
Plutôt que d'aller à l'arbitrage, les parties ont opté pour une solution à l'amiable. Toutefois, Gti doit se conformer aux textes en rendant une production de 50 mégawatts.
A Moustapha Niasse qui déclarait que le contrat a été modifié, le ministre de l'Energie et le directeur général de Senelec, démentent. Seydina Kane indique que cela se fera si et seulement si on va vers la transformation de la centrale en gaz, proposée à Gti.
Le contrat, jugé léonin, entre l'Etat et le producteur extérieur a été signé en 1996, pour une durée de 15 ans.
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